De très nombreux logements de la cité sont détruits par les bombardements de 1944 et des logements provisoires sont installés au nord de la cité, à l'emplacement des anciens jardins potagers. Les premiers logements transitoires sont construits principalement au nord-est de la cité, dans des ilots qui ne sont pas modifiés par le nouveau plan d'urbanisme. Jean Bossu en présente les caractéristiques, en 1946, dans la revue L'Architecture.

Les premiers logements réalisés sont des prototypes, dits TK, en béton de terre stabilisé, sur lesquels l'architecte Louis Miquel (1913-1987) a travaillé plus particulièrement. Il s'agit de logements en rez-de-chaussée avec toit à pente unique, correspondant aux prescriptions d'un programme de 1944 abandonné en 1946.

Leur succèdent des logements dits de type transitoire, groupés par "alignées" (de 20 m à 72 m de longueur) formées de 2 à 6 logements de 4 pièces et 5 pièces, types à peu près exclusifs adoptés dans la cité.

Ces "alignées" sont construites avec une série de porteurs latéraux (pignons, refends et mitoyens) espacés de 3,20 m, 4 m, 4,20 m, suivant une modulation de 40 cm. Le remplissage des porteurs est en pierre, brique, moellon ou béton de terre stabilisé (TK) ; celui des façades libres (murs gouttereaux) est à double cloison de briques. Les éléments d'huisserie sont préfabriqués à partir de 1947. La toiture à pente unique permet la simplification de la charpente et la réduction des surfaces de couverture.

Les logements de 4 pièces (3 chambres, salle commune) offrent une surface de 86,90 m2 ; ceux de 5 pièces (4 chambres et salle commune) une surface de 99,70 m2. Ils disposent également de volière, clapier, poulailler, rucher, jardin d'agrément, courette et terrasse.

Ces éléments sont repris dans l'article publié en 1947, dans la revue Techniques et architecture, qui présente les logements reconstruits dans la cité présentés à la section française de l'Exposition internationale de l'Urbanisme et de l'Habitation. Jean Bossu y précise : "Les pièces de l'étage sont hors de la portée des allées et venues constantes du rez-de-chaussée. Les chambres sont uniquement des lieux de détente et de sommeil. Les locaux de travail trouvent leurs dégagements sur les jardins profonds de 30m. Les cuisines ont été réduites et ouvertes largement sur la salle commune. Un ensemble de clapiers-poulaillers, isolé du logement est implanté dans le jardin potager". Les architectes d'opérations sont Jean Bossu, Marcel Denis, Louis Miquel, Raymond Senevat, Mannes et DEGRAFF, sous la direction d'Urbain Cassan, architecte en chef et de Paul Dufournet, architecte en chef de secteur.

Les vues aériennes IGN montrent que ces nouveaux logements sont achevés en 1949.