Dossier d’œuvre architecture IA02010748 | Réalisé par
Sol Anne-Laure (Rédacteur)
Sol Anne-Laure

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Ile-de-France.

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Barbedor Isabelle (Rédacteur)
Barbedor Isabelle

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022. Responsable de service région Picardie puis Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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  • opération ponctuelle
Centre paroissial Jean-XXIII
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération du Saint-Quentinois - Saint-Quentin
  • Commune Saint-Quentin
  • Adresse Avenue Robert-Schuman
  • Cadastre 2004 BL 206, 207

Il s'agit de la première réalisation de Dominique Zimbacca. Pour autant, son nom ne figure sur les plans extraits du permis de construire qu'au titre de collaborateur, Jean Faugeron et A.de Mot étant les seuls architectes mentionnés sur ces plans. Jean Faugeron a été dès 1953 le chef de l'atelier fréquenté par Dominique Zimbacca à l’École des Beaux-Arts. Jean Faugeron était également l'époux de la cousine de Zimbacca, Claude Nahas.

Le centre paroissial Jean-XXIII succède à une église provisoire construite au milieu des années 1960, dans la ZUP de l'Europe. Le Père Herman Out, curé de la paroisse d'origine hollandaise, suit alors le chantier.

Dès 1969, les plans sont publiés dans L'Architecture d'aujourd'hui, ainsi que la maquette de l'édifice.

Une restauration a eu lieu en 1982 sous la conduite de la Direction Départementale de l'Équipement de l'Aisne. La structure du toit en pavillon est changée et la charpente en bois remplacée par des pans de plexiglas. Le cuivre de la toiture est entièrement enlevé et les fenêtres en bandeaux qui font le tour du bâtiment, initialement séparées par des tasseaux de bandeaux, sont désormais enchâssées dans des montants d'aluminium plus volumineux, ce qui a pour effet de réduire la luminosité de l'ensemble.

Un incendie en 2003 provoque la fermeture de l'église durant presque deux ans. En 2011, les plaques de cuivre qui recouvrent la façade sont en partie volées.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1969, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Zimbacca Jean-Pierre, Raymond , dit(e) Dominique Zimbacca
      Zimbacca Jean-Pierre, Raymond

      Architecte et designer (1 mars 1928 - 4 janvier 2011)

      Étudiant à l’École des Beaux-Arts à partir de 1951, Dominique Zimbacca suit les cours de l'atelier Chappey, puis ceux de l'atelier de Jean Faugeron (en 1958). C'est probablement là qu'il rencontre Hervé Baley (1933-2010) avec qui il crée entre 1959 et 1960 l'Atelier d'Architecture et Aménagement. C'est dans ce cadre qu'ils réalisent une première maison à Cholet, dite maison Résibois. Leur collaboration dure quelques années, prenant le plus souvent la forme de création de mobiliers. En 1968, alors qu'Hervé Baley devient professeur à l’École spéciale d'Architecture et fonde l'atelier Sens et Espace, D. Zimbacca donne quelques conférences et fonde le groupe Art et Habitation où il dispense un enseignement informel.

      En 1968, il épouse Geneviève Fournier.

      En 1969, il est chargé de la construction du Centre Paroissial Jean XXIII à Saint Quentin (Aisne). C'est à partir des années 70 que son activité de constructeur se développe réellement tout en maintenant une intense activité de concepteur de mobilier (il collabore de façon exclusive avec deux menuisiers successivement, M.Jacobi, puis Jacques Mauraisin).

      1979 : Maison Michard à Corbeil-Essonnes (Essonne)

      1979-81 : Mobilier de la maison Auriol (architecte Edmond Lay, né en 1930)

      1982 : Inscription à l'Ordre des Architectes d'Ile-de-France

      1987 : Participation au Salon de la Maison Individuelle, Palais des Congrès, Paris.

      1988 : Maison Von Bredow, Yerres (Essonne) sur un terrain lui appartenant (également construction de la maison Bru et de la maison Andrès)1989 : Maison Étienne, La Chapelle du Mont du Chat (Savoie)

      1997 : Construction de sa propre maison à Tourouvre (Orne)

      1999 : Mariage avec Lucienne Wack

      2002 : Démission de l'Ordre des Architectes

      2011 : Décès. Dominique Zimbacca est enterré à Tourouvre, aux cotés de sa première épouse Geneviève Fournier.

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Faugeron Jean , dit(e) Faugeron Jean Henri
      Faugeron Jean

      Jean Henri Faugeron est un architecte français né le 11 décembre 1915 à Montluçon (Allier) et décédé le 22 avril 1983 dans le 16e arrondissement de Paris. Élève d'Alphonse Defrasse et André Hilt, Louis Madeline et Charles Lemaresquier, Alfred Audoul et Louis Aublet, il est admis à l'École des beaux-arts de Paris en 19361. Il obtient le 1er second grand prix de Rome le 9 juillet 1945. Installé comme architecte à Paris à partir de la fin des années 40, il s'associe à son confrère Emmanuel Gonse en 1952, puis lui succède à son décès deux ans plus tard.

      Notes et références

      ↑ Base Agorha : Faugeron, Jean.

      https://www.pss-archi.eu/architecte/6533/ [consulté le 06/03/2023]

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      architecte attribution par source

L'édifice occupe une parcelle d’ilot, en bordure de l'avenue Robert-Schumann, une des voies principales de la ZUP de l'Europe. Implanté en fond de parcelle, sur un terrain en pente, il est précédé d'un vaste terrain enherbé et planté de conifères, parvis à partir duquel se développe le "clocher horizontal". L'édifice est conçu selon un plan centré et construit en béton banché. La charpente, en bois lamellé-collé, est recouverte de plaques de cuivres assemblées et percée en son centre d'un lanternon surmonté d'une croix, laissant entrer la lumière dans la salle d'assemblée. Le sol de l'édifice est en béton peint.

Semi enterrée, l'église se caractérise par son horizontalité, constituée d'une succession d'empilements (différentes hauteurs de murs et de toitures se juxtaposent pour former un effet de stratification). De cet assemblage semblent émerger les uns des autres les différents volumes qui correspondent aux différents usages du bâtiment. L'architecte a fait le choix d'un clocher horizontal qui sort du bâtiment et s'élance sur le parvis.

Le plan général se caractérise par la superposition de plusieurs niveaux, chacun de forme carrée. Les fonctions de l'édifice sont réparties entre le plan inférieur et le plan supérieur. Le premier niveau, dit inférieur, abrite la salle d'assemblée de plan centré et bordée de gradins qui déterminent un espace central au centre duquel se trouvent l'autel et l'ambon. Les fonts baptismaux sont placés du côté sud-est. L'accès à la salle d'assemblée se fait en descendant vers le lieu de la célébration. La liturgie est donc visible de tous les fidèles qui sont rassemblés autour de l'officiant. Cette notion d'assemblée humaine est précisément décrite par Dominique Zimbacca : "Cet agencement souligne l'importance de pacte du partage du pain" (Dominique Zimbacca, "Centre Jean XXIII", Architecture, n°403, juin 1977, pp.14-17).

Le niveau bas est actuellement dédié au catéchisme et aux activités (est, sud et ouest), sacristie, sanitaires, chapelle de semaine (au nord). La chapelle de semaine dispose de deux accès extérieurs (actuellement non utilisés) et deux accès intérieurs.

  • Murs
    • béton béton précontraint
  • Toits
    cuivre en couverture
  • Plans
    plan centré
  • Étages
    étage de soubassement
  • Statut de la propriété
    propriété d'une association diocésaine

Bibliographie

  • Saint-Quentin. Centre paroissial Jean-XXIII. In AMOUROUX, D., CRETTAL, M. MONNET, Jean-Pierre. Guide d'architecture contemporaine en France. Paris, 1972.

    p. 190.
  • Ils démontent le cuivre du toit de l’église et déclarent que "sans travail, c’était pour remplir le frigo" !. Huffingtonpost, 30 septembre 2011. <URL : http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2011/09/30/2602498_ils-demontent-le-cuivre-du-toit-de-l-eglise-et-declarent-que-sans-travail-c-etait-pour-remplir-le-frigo.html>.

  • TISSOT Ambre. Dominique Zimbacca. Un architecte organicien dans la seconde moitié du XXe siècle. Mémoire d'étude de l’École du Louvre, sous la direction d'Alice Thomine-Berrada, conservateur en chef au Musée d'Orsay, mai 2017.

    p.21-25-30-32-pl. I-IV, notice I.

Périodiques

  • ZIMBACCA, Dominique. Centre paroissial Jean-XXIII à Saint-Quentin. Architecture, n°403, juin 1977.

    p. 14-17.
  • Centre paroissial Jean XXIII à Saint-Quentin. Architecture Aujourd'hui, juin-juillet 1969.

    p. 74-75.

Documents figurés

  • [Plans du centre paroissial Jean-XXIII de Saint-Quentin], plans détaillés, [ca. 1970?] (Archives municipales de Saint-Quentin].

Annexes

  • Dominique ZIMBACCA, "Centre paroissial Jean XXIII", L'Architecture d'aujourd'hui, juin-juillet 1969, n°144, p.74.
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Sol Anne-Laure
Sol Anne-Laure

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Ile-de-France.

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Barbedor Isabelle
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Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022. Responsable de service région Picardie puis Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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