Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.
- patrimoine industriel, le Chaunois industriel
- patrimoine de la Reconstruction
- enquête thématique régionale, La première Reconstruction
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Lefébure ThierryLefébure Thierry
Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté d'agglomération Chauny-Tergnier-La Fère - Tergnier
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Commune
Tergnier
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Lieu-dit
Quessy-cité
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Adresse
1 rue Mademoiselle-Veltin
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Cadastre
2017
AK
635
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Précisions
anciennement commune de Quessy
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Dénominationsécole primaire
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AppellationsEcole Veltin, Let's dance
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
L'école est édifiée en 1926 grâce au don de Mademoiselle Veltin, française émigrée à New-York alors qu'elle était enfant, qui crée et dirige à New-York la Veltin school jusqu'à sa fermeture en 1924. Elle organise une collecte de fonds pour créer une école dans une cité reconstruite et la dote de deux prix annuels destinés à récompenser une fille et un garçon qui quittent l'école pour entrer dans la vie active, récompensant "non pas ceux qui auront été les meilleurs élèves ou les plus studieux, mais ceux qui montreront, par leur caractère, leur intelligence, leur sens social, le plus d'aptitude à être vraiment de bons Français".
L'article de la revue Comoedia (22 octobre 1928) relate la visite de l'école par Melle Veltin et Raoul Dautry et décrit "un bâtiment spacieux, aux verrières élégantes, dominé d'un haut beffroi triangulaire où des cloches s'ébranlent", oeuvre de l'architecte Urbain Cassan.
Mme Tapin-Target (L'hygiène par l'exemple) la visite deux ans plus tard : "En entrant dans l'école Veltin, nous éprouvons une impression de noblesse et de grandeur qui découle de la simplicité des lignes et du débordement de lumière. Pas de sculptures, aucun ornement inutile, mais de l'espace, de la propreté, du soleil, des fleurs. D'immenses ouvertures vitrées ressemblant aux devantures des grands magasins sont munies de chassis à guillotine permettant de régler, à toute hauteur, l'admission de l'air pur. Des ventouses en assurent la circulation continuelle. Ici, la nature n'est pas voilée aux regards des élèves [...]".
La vue aérienne (IGN) de 1931 montre qu'elle s'inscrit dans le groupe des écoles de la cité réunies autour des cours de récréation, alignée sur l'école maternelle dont elle reprend les dimensions. Les horloges du clocher étaient visibles depuis les deux écoles primaires. Un petit terrain de jeux est conservé au sud-ouest. Les cartes postales des années 1930 montrent que le bâtiment en rez-de-chaussée abritait deux salles de classes disposant d'un accès indépendant et de sanitaires ; le clocher était "emboité" au centre de la façade nord. Les classes étaient éclairées au nord et au sud par des bow-windows.
Endommagée durant la seconde guerre mondiale, l'école est reconstruite sur des plans de l'architecte Jean Bossu dressés en avril-juin 1947. Le bâtiment, visible sur la vue aérienne (IGN) de 1949, est déplacé de quelques mètres vers l'ouest pour permettre l'ouverture de la rue de l'Yser et aligné sur un rue nouvelle (actuelle rue Mademoiselle-Vetin). Le clocher, aujourd'hui isolé et décentré, est le seul vestige de l'école construite en 1926.
Le bas-relief représentant Robert Louis Stevenson, placé dans le porche sud de l'école, est l'oeuvre du sculpteur Augustus Saint-Gaudens, datée 1887. Plusieurs versions de ce portrait ont été réalisées par l'artiste. Il s'agit ici de la même version que l'exemplaire conservée au Carnegie museum of art de Pittsburg, dédiée à la mémoire d'Elisabeth Short Crawford par la Veltin School.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 20e siècle
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Dates
- 1926, daté par source
- 1947, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Cassan Urbainarchitecte attribution par sourceCassan Urbain
Né à Narbonne en 1890. Mort à Paris (XIV) en 1979. Architecte polytechnicien. Après des études à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts et à l'École polytechnique (promotion 1911), Urbain Cassan commence sa carrière à la Compagnie des chemins de fer du Nord. Il participe à la reconstruction du réseau après la Première Guerre mondiale avec l'ingénieur en chef Raoul Dautry. Ce dernier en fait son conseiller Celui-ci en fera son conseiller lors de son passage au ministère de l'Armement en 1939. En 1944, Raoul Dautry le nomme directeur général de la construction au ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme. Il est architecte-conseil pour Électricité de France entre 1946 et 1955 et est nommé architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux en 1953. Il est élu à l'Académie des beaux-arts en 1965 en remplacement de Paul Tournon. Il a présidé l'ordre des architectes.
Urbain Cassan est à l'initiative d'une enquête lancée en 1941 (appelée « chantier intellectuel 1425 ») sur l'architecture rurale en France menée par Georges-Henri Rivière dans le cadre du Musée national des arts et traditions populaires.
- Auteur : architecte urbaniste attribution par source
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Auteur :
Saint-Gaudens Augustussculpteur signatureSaint-Gaudens Augustus
Sculpteur américain d'origine franco-irlandaise.
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Auteur :
Le bâtiment en rez-de-chaussée, de plan allongé est couvert d'un toit à croupes. Il dispose de deux porches dans oeuvre traversants (à chaque extrémité) orientés sur la rue au sud (fermés). Deux salles éclairées au nord et au sud par trois travées baies vitrées séparées par des contreforts. Cour de récréation arborée au nord. Un beffroi de plan triangulaire est présent au nord-est.
Bas-relief fixé dans le porche dans oeuvre ouest : portrait de Robert Louis Stevenson.
Inscription : "ROBERT LOVIS STEVENSON MDCCCLXXXVII / BRIGHT IS THE RING OF WORDS WHEN THE RIGHT MAN RINGS THEM / FAIR THE FALL OF SONGS WHEN THE SINGER SINGS THEM / STILL THEY ARE CAROLLED AND SAID ON WINGS THEY ARE CARRIED / AFTER THE SINGER INS DEAD AND THE MAKER BVRIED" [extrait de Bring the ring of words, poem de Stevenson extrait de Songs of Travel, 1895]
Signature : AVGVSTVS / SAINTGAVDENS / FECIT
Dédicace : IN LOVING MEMORY OF ELISABETH SHORT CRAWFORD OF THE CLASS OF 1920 FOR TWELVE YEARS A MEMBER OF THE VELTIN SCHOOL PRESENTED BY HER SCHOOLMATES END TEACHERS
Panneau d'information sur la cité-jardin fixée au mur sud.
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Murs
- calcaire moellon
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Toitstuile mécanique
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Étagesen rez-de-chaussée
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
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Intérêt de l'œuvreà signaler
Comme l'école maternelle des Buttes-Chaumont, l'école Veltin ne fait pas partie du programme des équipements d'enseignement prévus initialement dans la cité. Elle est construite vers 1926 sur les plans de l'architecte Urbain Cassan, grâce à la générosité de Melle Veltin, française émigrée aux Etats-Unis qui fonde une école basée sur de nouvelles méthodes pédagogiques à New-York.
Elle est reconstruite sur les plans de l'architecte Jean Bossu, datés de 1947, qui reste fidèle au parti d'origine avec cependant quelques modifications (des vitrages simples remplacent les bow-windows initiaux). Les deux porches latéraux, qui permettaient d'accéder aux classes et à la cour de la classe des filles et de celle des garçons, ont été fermés.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Documents d'archives
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"Melle Veltin, new-yorkaise en France, visite son école dans une cité du Nord". Comoedia, 22 octobre 1928, p. 1.
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TAPIN-TARGET, Mme. "Nos écoles. La pratique de l'enseignement de l'hygiène à l'école de filles de Quessy Cité (Aisne)". L'Hygiène par l'exemple, janvier 1930, p. 205-211.
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IFA. Fonds Jean Bossu. BOSJE-E-47-2. Ecole Veltin (1947).
Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France
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