En 1907, Désiré Antoine, directeur puis propriétaire depuis 1897 de l'ancienne imprimerie J. Moureau, place de l'Hôtel de Ville, implante rue de Lunéville sa nouvelle usine, ainsi qu'un logement patronal. Il la vend en 1912 à M. Tarot. Ce dernier est tué au combat en 1918. L'imprimerie est réquisitionnée par les autorités allemandes de février 1915 à mars 1917, avant d'être vidée de ses équipements. Le journal allemand "Armee Zeitung" y fut imprimé durant cette période. Désiré Antoine rachète l'imprimerie à la veuve Tarot en octobre 1919. En novembre 1927, sont fondés les Etablissements Typographiques D. Antoine, par Désiré Antoine, Marcel Arnaud et Mme Vandenabeele. Dès 1929, Antoine se retire de la société, entraînant la modification des statuts et de la raison sociale (Ets. Typographiques D. Antoine et M. Arnaud). Vers 1957, l'usine est reprise par la société J. Fontaine et fils. En 1963, dans le cadre de la politique de décentralisation des établissements industriels parisiens, l'imprimerie Maulde et Renou (fondée en 1836 à Paris) reprend les bâtiments. Au début des années 1970, l'imprimerie absorbe les ateliers voisins de l'usine de construction métallique la "Société de Constructions Métalliques de Remicourt" (étudiée). L'imprimerie Maulde et Renou est spécialisée dans les années 1990 dans l'impression de périodiques, de catalogues industriels, de grands tirages publicitaires, etc. En 2004, Maulde et Renou est le leader français du "bus-mailing" (ou mailing groupé), équipé d´une chaîne d'impression sur rotative (rotative Harris M 110) sur le site de Saint-Quentin. Cette même année, l'entreprise, qui possède d'autres sites à Gauchy (02), Maubeuge (59), et Paris (75), a désaffecté et cédé les anciens ateliers de l'imprimerie Antoine et le logement patronal, ne conservant que les ateliers repris au début des années 1970. Les ateliers sont dotés en 1910 d'un moteur à gaz de ville Crossley de 16/18 ch., remplacé en mai 1914 par un moteur à gaz pauvre du même constructeur, de 35 à 40 ch., alimenté par un gazogène Pierson. En 1910, l'imprimerie dispose de treize machines à imprimer, dont dix presses Albert des années 1898 à 1909. L'imprimerie emploie 50 personnes à la veille de la Première Guerre mondiale. La société J. Fontaine et fils emploie 25 salariés en 1961. Le site de Maulde et Renou de Saint-Quentin passe de 60 à 70 salariés dans les années 1960, à 125 en 1977 et 1982, 135 en 1988, une quinzaine en 2004 sur le site de la rue de Lunéville.