Dossier d’œuvre architecture IA02001998 | Réalisé par
Rat-Morris Viviane (Rédacteur)
Rat-Morris Viviane

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.

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Guérin Inès (Rédacteur)
Guérin Inès

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France.

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  • patrimoine de la Reconstruction, Chemin des Dames
Ancienne entreprise et atelier de maçonnerie Maroteaux-Cabaret, actuellement maison, Musée de Vassogne et Centre historique du Monde du travail
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes du Chemin des Dames - Craonne
  • Commune Vassogne
  • Lieu-dit La Croisette, La Prison
  • Adresse 9 rue du Thour , 2 rue de la Croix
  • Cadastre 1826 A 988 à 992 cadastre reconstitué après 1918 ; 1938 A 343  ; 2023 A 941, 942
  • Dénominations
    maison, musée, atelier
  • Précision dénomination
    entreprise de maçonnerie
  • Appellations
    Musée de Vassogne, Centre historique du Monde du travail, entreprise Maroteaux-Cabaret
  • Destinations
    maison, ferme, atelier, musée
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, grange, fenil, pigeonnier, maison, remise

Située en cœur de village, la propriété a été détruite pendant la Première Guerre mondiale. Appartenant à la famille Cabaret (M. Cabaret est entrepreneur en maçonnerie, carrier et agriculteur), elle est reconstruite entre 1925 et 1928 avec des bâtiments agricoles et un important atelier de maçonnerie affecté à l'entreprise de maçonnerie Maroteaux-Cabaret.

L'ensemble de la chaux est livrée par le Service de Travaux de Première Urgence (STPU) via la proche gare de Beaurieux. Les moellons et pierres calcaires sont issus des bâtiments détruits au cours du conflit et également de la carrière exploitée par l'entreprise. Les plans sont de Daniel Beylard, architecte de la Société civile coopérative de reconstruction de Beaurieux.

À la fin des années 2000, la grange des dépendances agricoles, le hangar et une partie des ateliers précédemment utilisés par l'entreprise Maroteaux-Cabaret sont transformés en musée avec espaces d'exposition et réserves. L'établissement est inauguré en 2010 [Archives DRAC]. Avant 2022, une galerie est aménagée dans la cour arrière, contre la grange, pour accueillir une partie de la collection d'outils donnée par Daniel Pillant.

L'ensemble des outils et des archives de l'entreprise de maçonnerie a été conservé sur place. La propriété est actuellement occupée partiellement par une habitation et partiellement par un musée dédié au monde du travail et à la reconstruction du Chemin des Dames. Les collections de ce dernier sont issues des fonds d'atelier et d'archives de l'entreprise Maroteaux-Cabaret et de nombreux dons complémentaires.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1925, daté par travaux historiques
    • 1928, daté par travaux historiques
    • 2010, daté par tradition orale
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Beylard Daniel
      Beylard Daniel

      Il est élève à l'atelier préparatoire de Henri et Émile Duray (1893) puis élève de Julien Guadet (1893) et d'Edmond Paulin. Architecte à Paris. Il exécute des bâtiments en province comme l'hôpital d'Amiens, l'hôtel des postes de Tarbes et de Boulogne-sur-Mer, des villas à Royan, Trouville. il est architecte pour la société civile coopérative de Beaurieux (Aisne).

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Entreprise Maroteaux-Cabaret (1919 - 1950)
      Entreprise Maroteaux-Cabaret

      Entreprise de maçonnerie et carrière active sur le Chemin des Dames, domiciliée à Vassogne. Elle compte jusqu'à 20 salariés.

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      entrepreneur attribution par travaux historiques

Située au cœur du village, cet ensemble comprend une maison, des dépendances qui semblent avoir été agricoles et une cour arrière avec d'autres bâtiments anciennement utilitaires.

Édifiée en léger retrait de la voie de circulation, la maison est entièrement construite en blocage de moellons appareillés à joints pleins à la chaux. Le soubassement, élevé pour compenser la déclivité du terrain, possède un appareillage différent de celui des élévations. La pierre de taille est utilisée dans la composition des parties architectoniques (chaînes d'angle harpées, moulure sous toit et bande horizontale). Le premier niveau est accessible grâce à un escalier extérieur, attestant la présence d'une cave, dont le plafond en béton, briques creuses et solives de fer laisse deviner la composition de la structure de l'habitation. Le toit à longs pans est couvert en tuiles.

La cour jardinée (parcelle cadastrale A 941) derrière la maison est fermée à l'ouest par un mur côté rue de la Croix. Les piles du portail font alterner briques et pierres. Cette cour est occupée, au nord, par une grange avec pigeonnier, en maçonnerie de moellons calcaires sous une toiture à longs pans en tuiles mécaniques et pignons couverts, et un appentis perpendiculaire à la maison, couvert de tuiles mécaniques, au sud.

À l'arrière de la propriété (parcelle cadastrale A 942), ouvrant au nord par un portail sur la rue de la Croix, se trouve une cour devenue jardin qui réunit les anciens bâtiments de l'atelier de maçonnerie :

- hangar parallèle à la rue de la Croix, en charpente de bois sous une toiture à longs pans en tuiles mécaniques, pignons couverts,

- galerie précédant un accès à la grange, habillée de bois sous une toiture en appentis en tuiles mécaniques et en bacs acier, pignons couverts,

- atelier en brique adossé à la cour de la maison, sous une toiture à longs pans en tuiles mécaniques, pignons couverts,

- remise alignée sur la rue du Thour, en retrait derrière la maison de l'instituteur, sur deux niveaux en maçonnerie de moellons calcaires, avec une toiture à longs pans en tuiles mécaniques, pignons couverts : un rez-de-chaussée s'ouvrant sur une courette au sud par deux grandes portes coulissantes en bois, un rez-de-jardin aménagé en atelier au nord.

  • Murs
    • béton
    • calcaire moellon
    • calcaire pierre de taille
    • brique maçonnerie
    • bois
  • Toits
    tuile mécanique, acier en couverture
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon découvert
    • appentis pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en charpente
  • Statut de la propriété
    propriété privée, partiellement louée par une association
    propriété d'une association, bail emphytéotique accordé au musée de Vassogne pour son activité culturelle
  • Intérêt de l'œuvre
    à étudier

Toutes les maisons de Vassogne ont été construites entre 1923 et 1928, par l'entreprise Maroteaux-Cabaret. Les fondations anciennes semblent avoir été réutilisées car une seconde cave, voûtée, est encore aujourd'hui visible. Les murs secondaires sont percés de multiples fenêtres dans un souci de clarté. Le pigeonnier, situé à l'entrée, occupe un emplacement privilégié.

Le musée dépend d'une association fondée en 2008. inauguré en 2010, il est en cour de procédure pour un label Musée de France. Après avoir accueilli environ 600 personnes lors de sa première année d'ouverture, il en a accueilli entre 5000 et 6000 en 2022, année de l'acquisition des fonds daniel Pillant, et à nouveau en 2023.

L'association est titulaire d'une bail emphytéotique pour les bâtiments qu'elle occupe dans ce site. Elle y conserve environ 20000 objets, 3000 livres dédiés à la reconstruction et 250m linéaires d'archives sur les entreprises, commerces de l'Aisne, ainsi que quelques fonds de particulier.

Documents d'archives

  • AD Aisne. Série P ; 3 P 977-02. Plan cadastral, dit plan napoléonien, reconstitué après 1918, de la commune de Vassogne. 1826.

    AD Aisne
  • DRAC Hauts-de-France-MH Amiens ; non coté. Dossier documentaire sur la maison provisoire.

Documents multimédia

  • BEDHOME Stéphane. Le Conservatoire : "Horizon 2017" [en ligne]. Musée de Vassogne, 2013.

  • BEDHOME Stéphane. Quelques exemples de fonds d'archives : Entreprise de maçonnerie Maroteaux-Cabaret (1919-1950) [en ligne]. Musée de Vassogne, 2013.

Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003, 2023
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Département de l'Aisne
(c) AGIR-Pic
Rat-Morris Viviane
Rat-Morris Viviane

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.

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Guérin Inès
Guérin Inès

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