Dossier d’œuvre architecture IA02000678 | Réalisé par
  • inventaire topographique, canton d'Aubenton
Ancien presbytère, école puis mairie d'Any-Martin-Rieux, actuellement maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes des Trois Rivières - Aubenton
  • Commune Any-Martin-Rieux
  • Adresse 3 et 5 rue des Fontaines
  • Cadastre 1986 ZC 14 à 15
  • Dénominations
    presbytère
  • Destinations
    maison, presbytère, école, mairie, maison
  • Parties constituantes non étudiées
    grange, étable à chevaux

Il est fait mention d'un presbytère à Any, dès le 17e siècle. L'édifice aurait été reconstruit après 1620-30, en 1650 d'après la tradition locale. Ce premier presbytère pourrait cependant se situer, non pas à l´emplacement actuel mais au sud-ouest de l´église, comme le suggère le terrier du 21 juin 1728 (E 49), qui mentionne la maison presbytérale, qui appartient à Mr Joseph Hermand, « prestre et Curé d'Any » avec la grange des dîmes et jardin, « tenant d´un bout à la rivière et d´autre à l´église ». La « dite maison et héritage et grange icelle tenant d´une lisière à Antoine Hébert, d´autre à la ruelle de la Fontaine, d´un bout à la rue de l´Eglise, d´autre à André Lefort ». Un bail de 1788 (G 149) signale la grange à dîmes « vis-à-vis de l´église [...] tenant d´une lisière et d´un bout audit sieur preneur (François Lefort), d´autres en rue ainsi que ledit terrain que ledit terrain se contient et comporte de toute part ». Vendu comme bien national, son usage comme presbytère communal est de nouveau attesté dès le 1er quart du 19e siècle. Une délibération du conseil municipal du 27 avril 1848 indique qu´en 1830, la commune avait échangé sa maison d´école avec celle de M. Marion qui servait de presbytère depuis cette date. En 1841, la commune décide de fermer la cour. En 1848, elle projette d'affecter une partie du bâtiment à l´usage de mairie, un accès doit être ménagé depuis la rue (1849), puis de transformer la totalité de l´édifice (qui comprend 17 places d´habitation) en école communale de filles et de garçons (1851), chacune des ailes devant être ainsi affectée aux salles de classe avec les logements des instituteurs dans les parties hautes. Le curé serait alors installé dans une maison située en face de l'église (école de garçons). Une importante campagne de travaux a lieu en 1865, faisant suite à celle entreprise en 1851. En 1920, le presbytère comprend : dégagement, chambre, salon et buanderie au rez-de-chaussée, chambre et dégagement avec chambre à la suite, petite chambre et bibliothèque et chambre, à l´étage. La pièce principale de l'aile nord a reçu en 1936 une cheminée en chêne Art Nouveau sculptée par Mr Lamotte Paquy et portant la date de 1650. Le presbytère, vendu par la commune après la 2e Guerre mondiale, est aujourd'hui divisé symétriquement en 2 propriétés. Les élévations du bâtiment semblent dater principalement du 18e siècle. L'ensemble des décors de lambris est datable de cette période. Le bâtiment abritant la grange et reliant les ailes d'habitation a semble-t-il fait l'objet de réparation ou d'une reconstruction partielle en 1855-1857, le comble à surcroît étant orné des représentations d'un drapeau français et d'une couronne accompagnée de 3 boules avec l'inscription pour l'un " Henry Marlière 1857 ", pour l'autre " J. Marlière 1855 ". L´aile ouest pourrait être « une maison avec 10 places, corridor, places hautes et grenier dessus, cave en-dessous, écurie et grange y attenant avec jardin », située rue de la Fontaine, « sur le même emplacement de la maison curiale » et appartenant aux créanciers de feu M. Pierre Marlière. Cette maison, « nouvellement construite » en briques et en pierres et couverte d´ardoise, fait l´objet d´un projet d´acquisition, en 1852.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Secondaire : 3e quart 19e siècle

Les bâtiments affectent un plan en U avec deux pavillons à étage carré sur les ailes en retour. L'ensemble des élévations est en moellon calcaire avec un encadrement des ouvertures en pierre bleue, à l'exception de l'aile nord qui est en brique avec un solin en pierre de taille calcaire, tout comme le chaînage des angles et les encadrements des ouvertures. L'étage carré du pavillon nord est également en brique. Les deux pavillons à étage carré sont couverts d'un toit brisé en pavillon, celui de l'aile sud comporte un étage de comble. L'aile nord, comportant un étage de comble est couvert d'un toit à longs pans brisés et pignon couvert, l'aile sud d'une demi-croupe. L'aile abritant la grange et les dépendances agricoles est couverte d'un toit à longs pans. L'ensemble des couvertures est en ardoise et ardoise synthétique. Les lambris de chêne cachent dans certaines pièces de l'aile sud des conduits de chaleur.

  • Murs
    • calcaire
    • brique
    • essentage d'ardoise
    • moellon
  • Toits
    ardoise, matériau synthétique en couverture
  • Plans
    plan régulier en U
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré, étage de comble, comble à surcroît
  • Couvrements
    • voûte en berceau
    • en brique
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
    • toit brisé en pavillon
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en charpente
  • Typologies
    toit à demi-croupe ; pierre bleue autour des baies
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • menuiserie
  • Représentations
    • ornement géométrique
  • Précision représentations

    Les lambris de revêtement sont constitués de panneaux mixtes et chantournés à décor géométrique.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    lambris, cheminée

L'intégrité de ses élévations et de son décor en fait, avec certains hôtels particuliers du noyau urbain ancien d'Aubenton, le bâtiment civil d'Ancien Régime le mieux conservé et le plus exceptionnel du canton d'Aubenton.

Annexes

  • Références documentaires
Date(s) d'enquête : 1998; Date(s) de rédaction : 1998
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général