Chercheur au service régional de l'Inventaire de 1985 à 1992, en charge du recensement du patrimoine industriel.
- patrimoine industriel, Somme
- inventaire topographique, Amiens métropole
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Phot'RPhot'R
Société productrice d'images aériennes.
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) AGIR-Pic
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Grand Amiénois - Amiens
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Hydrographies
bras des Teinturiers
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Commune
Amiens
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Lieu-dit
faubourg Saint-Maurice
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Adresse
rue des Teinturiers
,
rue Guérard
,
ancienne rue du Pont-de-Pierre
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Cadastre
1813
F
315 à 318
;
1852
F14
18 à 25 et 49 à 52
;
1984
BN
161, 162
;
1984
BK
207, 209
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Dénominationsusine de teinturerie
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Appellationsusine de teinturerie et d'apprêts Guénin, filature de la Somme, SA Les fils de Louis Mulliez
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Destinationsusine de teinturerie, filature
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Parties constituantes non étudiéespont, logement patronal, atelier de fabrication, pièce de séchage, atelier de réparation, magasin industriel, stationnement
Le site est visible sur le plan de 1727 et sur le cadastre de 1813 (ill.). Le plan d'Amiens de 1823 montre qu'il est déjà occupé par des teintureries. Des transformations importantes apparaissent sur cadastre de 1852 (ill.), au sud comme au nord du canal, où ont été construits de nouveaux bâtiments.
Les matrices cadastrales (AD Somme) renseignent les évolutions des deux sites établis au nord et au sud du canal, qui seront réunis dans la 2e moitié du 20e siècle sous l'enseigne Filature de la Somme, puis filature Louis-Mulliez.
Au sud du canal (F 22-23), c'est le teinturier Alexandre Poulain, présent dans les recensements de population de 1836 à 1856, qui fait construire un magasin (1848) et une maison (1853). En 1862, il fait reconstruire le portail, rue des Teinturiers (autorisations de construction).
Les ateliers de teinturerie sont agrandis en 1897 et en 1906, pour Gustave Massoule, qui possède également une blanchisserie établie sur la rive nord dans le lotissement Sallé-Cordier. En 1911, il charge l'architecte Sallé de la reconstruction de l'usine de teinturerie et apprêts (autorisation de constructions).
Au nord du canal des Teinturiers (F 49), la teinturerie appartenant à Leroy-Maquigny est démolie. Charles Lemaire y fait construire une nouvelle teinturerie et apprêt avec machine à vapeur, achevés 1856. La teinturerie est agrandie pour Vagniez-Fiquet en 1861. Enfin, en 1879, le teinturier Léchopier fait construire une nouvelle teinturerie.
Le dossier établi lors de l'enquête de 1985 indique que l'emplacement est repris avant 1844 par Alexandre Poulain, puis vers 1852 par Gobert-Dupetit et François Leroy, à qui l'on doit une partie des ateliers de fabrication (rue Guérard) et les bureaux. L'usine aurait été reprise par Guénin avant 1893 et augmentée de nouveaux ateliers et de logements ouvriers, dits cité Guénin, au début du 20e siècle. Elle a encore subi des extensions après la deuxième guerre mondiale et a changé d'activité et de raison sociale pour devenir Filature de la Somme, puis Fils Louis-Mulliez. Un magasin industriel a été construit à l'est en 1977.
Histoire technique
Lors de l'enquête de 1985, l'usine abritait des machines Hall et Stells et Keichley.
Effectifs
En 1962, elle comptait plus de 50 salariés.
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Période(s)
- Principale : 18e siècle, limite 18e siècle 19e siècle, 3e quart 19e siècle, 4e quart 19e siècle, 2e quart 20e siècle, 3e quart 20e siècle
- Secondaire : 4e quart 20e siècle
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Auteur(s)
- Auteur : architecte attribution par source
Le site industriel est établi sur les deux rives du canal des Teinturiers, au niveau d'un pont. Les deux pôles sont reliés par une passerelle enjambant le canal.
Au sud du canal, un bâtiment de plan rectangulaire construit en briques et couvert d'un toit à croupes est implanté suivant une orientation est-ouest, perpendiculairement à la voie et précédé d'une cour (ill.). Comportant un étage carré et un étage de comble, il présente une façade à 7 travées avec deux accès protégés par des marquises, à l'est. La fenêtre du rez-de-chaussée, au nord, est plus large que les autres.
Des ateliers identifiables par leur couverture de tuiles en sheds lui sont accolés au nord et au nord-ouest. Construits en briques, ils présentent une façade masquée par un enduit tyrolien à l´est et des oculi en pignon à l´ouest (ill.).
Au niveau du portail d'accès, un bâtiment en briques présente un pignon découvert à l'est ; une porte murée, visible au centre la façade, est surmonté d'un cartouche (ill.).
Ce bâtiment, longeant le canal, prolonge un corps de bâtiment construit en briques et couvert en tuiles de gabarit plus élevé. Il présente un pignon découvert à l'est et une croupe à l'ouest. La façade nord, orientée sur le canal, compte 8 travées rythmées par des pilastres-contreforts : les baies à arc segmentaire semblent avoir été murées (?) au rez-de-chaussée (ill.).
Un second bâtiment à étage est construit en retour d'équerre avec une ossature en pan de fer hourdie en briques et couvert de tuiles. Il présente un pignon couvert au sud et une croupe au nord. Les ouvertures hautes ont été murées avec des parpaings de béton (ill.).
Des extensions couvertes en fibro-ciment ondulé lui sont accolées à l'ouest (ill.).
Ce pôle conserve un vaste espace libre au sud, aménagé en aire de stationnement.
Au nord du canal et parallèlement à celui-ci, un corps de bâtiment de plan rectangulaire construit en briques et couvert en tuiles est desservi par une impasse bordée de logements. Il présente un pignon découvert à l'ouest ; des appentis lui sont accolés à l'ouest et au sud. La façade nord compte 12 travées rythmées par des pilastres-contreforts. Les baies à arc segmentaires (remaniées pour certaines) sont inscrites en renfoncement d´un arc en plein cintre montant de fond. Une colonne de descente à ossature en pan de fer dont la maçonnerie est masquée par un enduit tyrolien est accolée à la façade. Le niveau supérieur en briques (visibles en pignon) est également masqué par un enduit tyrolien en façade sur rue. Des ouvertures murées sont visibles en pignon (ill.).
Plusieurs logements sont construits dans l'impasse, dite Cité Guénin, 14 logements en bande au nord et 5 au sud de la voie et 5 logements sont également visibles au sud du canal.
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Murs
- brique
- fer pan de fer
- enduit partiel
- parpaing de béton
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Toitstuile mécanique, ardoise
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Étages1 étage carré, étage de comble
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État de conservationvestiges
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Statut de la propriétépropriété privée
Ce dossier de recensement du patrimoine industriel de la Somme, établi en 1985 par Benoit Dufournier, a été mis à jour et enrichi par Isabelle Barbedor, en 2002, dans le cadre de l’inventaire topographique d'Amiens métropole.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de la Somme
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) AGIR-Pic
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) AGIR-Pic
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Documents d'archives
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AN. Série F ; F 14 6346.
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BM Amiens. Série 2 O ; 2 O1/881. Rue des Teinturiers (1857-1917).
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AD Somme. Série P ; 3 P 21/120. Section F. Quartier Saint-Maurice. Matrices des propriétés bâties 1856-1913.
Documents figurés
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Plan d'Amiens relatif au projet de 1727, dessin aquarellé par Denis (Archives du Génie, Vincennes).
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Amiens. Plan cadastral. Section F, dite de Saint-Maurice, dessin, Grevin géomètre, 1813 (AD Somme ; 3 P 1162).
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Plan cadastral. Section F, dite de Saint-Maurice, 14e feuille, dessin par Leblanc géomètre, 1852 (DGI).
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.
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