Enquêteur externe, chargé de l'inventaire du patrimoine du Vimeu industriel de 2014 à 2016.
- patrimoine industriel, Somme
- inventaire topographique, Vimeu industriel
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Lefébure ThierryLefébure Thierry
Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Baie de Somme - Trois Vallées
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes du Vimeu - Friville-Escarbotin
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Commune
Friville-Escarbotin
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Adresse
3 rue Curie
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Cadastre
2014
AD
152 à 154
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Dénominationsfonderie, robinetterie
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Précision dénominationfonderie de cuivre
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AppellationsTirard et Chuchu Decayeux , Chuchu Decayeux
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Parties constituantes non étudiéesatelier de fabrication, bureau, cour, logement patronal, conciergerie, logement d'ouvriers
L'ancienne fonderie Decayeux est signalée en 1830. A la mort de Pierre Alexandre Decayeux en 1859, sa femme reprend l'activité durant quelques années avant qu'Alexandre Edmond Decayeux soit en âge de diriger lui même l'entreprise sous le nom de Edmond Decayeux Fils (E.D.F.). Il se marie en 1871 avec Céline Delabie qui n'est autre que la fille de Louis Adolphe Delabie, fondeur en cuivre à Friville-Escarbotin. A la mort d'Alexandre Edmond Decayeux en 1894 à 47 ans, la raison sociale de la société devient Madame Vve Decayeux Fils. Une des filles des ces deux derniers, Berthe Irène Decayeux se marie avec Louis Tirard et l'entreprise prend alors le nom de Tirard-Delabie-Decayeux. Une autre fille se marie plus tardivement avec André Chuchu, un polytechnicien. La société prend le nom de Tirard et Chuchu Decayeux, Céline Delabie s'étant retirée de l'affaire.
Après la première guerre mondiale, André Chuchu sera seul à diriger l'entreprise qui prend le nom de Chuchu Decayeux. En 1930, la société Chuchu Decayeux se constitue en S.A.R.L.
En 1958, André Chuchu laisse l'entreprise à son fils Jacques jusqu'à ce que celui-ci la vende à Bricard en 1970.
Les matrices cadastrales conservées aux archives départementales (série P) indiquent qu'Alexandre Edmond Decayeux est propriétaire d'un magasin en 1880 sur la parcelle B 228 du cadastre napoléonien. Il fait également construire sur cette même parcelle une fonderie et une maison en 1882 donnant sur la rue de l'Eglise ainsi qu'un magasin donnant sur la rue Neuve. Des écuries sont ajoutées à l'ensemble en 1901. Cette fonderie a subi diverses modifications et agrandissements au début du 20e siècle et également entre l'entre deux guerres.
Après la seconde guerre mondiale et durant les trente glorieuses, l'entreprise se développe au niveau des bâtiments de fabrication mais également au niveau du parc de machines. Les très importantes commandes proviennent principalement de Gaz de France et Sonelgaz qui demandent des pièces spécifiques à chaque région avant qu'elles ne centralisent leurs matériaux. Des extensions sont apportées en 1968 avec l'ajout d'ateliers de fabrication et de bureaux au sud-est de l'ensemble du site. La société est vendue en 1970 par Jacques Chuchu-Decayeux à la société Bricard. 155 salariés y sont recensés en 1983. Le lieu de production déménage en 1998 à Woincourt, rue du Chevalier-de-la-Barre.
Concernant la fabrication, Pierre Alexandre Dacayeux ainsi que Alexandre Edmond Decayeux se spécialisent au début dans la fabrication d'articles de quincaillerie domestique en laiton mais se tournent aussi vers des articles de serrurerie. Cette activité liée à le serrurerie dure jusqu'en 1940. L'entreprise s'illustre notamment dans la fabrication des serrures du paquebot Normandie. De nombreux articles de robinetterie sont également fabriqués. Au début de sa production, il s'agit uniquement de robinets quart de tour à clé aussi bien pour l'eau que pour le gaz. Petit à petit, la société s'éloigne de la production d'articles de quincaillerie et de la serrurerie pour développer la robinetterie eau et gaz.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle, 2e quart 19e siècle , (incertitude)
- Principale : 1er quart 20e siècle, milieu 20e siècle, 3e quart 20e siècle
Le site de l'ancienne robinetterie Chuchu Decayeux est aujourd'hui en friche. L'entrée principale donne, sur la droite, à la conciergerie, édifiée en briques et couverte d’ardoises, composée d'un rez-de-chaussée et de combles aménagées. Une partie des ateliers de fabrication ont été aménagées dans l'ancien logement patronal construit en briques, à un étage carré dont le toit à longs pans est couvert de tuiles mécaniques. Les bureaux administratifs construits en 1968 et à un étage carré viennent fermés cette cour d'entrée.
Les autres ateliers de fabrication permettent de distinguer les plus anciens des plus récents notamment dans le fait que ces derniers sont construits en parpaings de ciment et couverts d'ardoises tandis que les plus anciens sont construits en briques. Quelques-uns de ces ateliers de fabrication possèdent une toiture en sheds. Des garages présents au sud viennent compléter l'ensemble.
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Murs
- brique
- parpaing de béton
- pan de fer
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Toitstuile mécanique, ardoise, métal en couverture
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Étages1 étage carré, étage de comble
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans
- shed
- croupe
- pignon couvert
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Escaliers
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Énergies
- énergie thermique
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) AGIR-Pic
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Baie de Somme - Trois Vallées
Documents d'archives
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AD Somme. Série P ; 3 P 368/9. Friville-Escarbotin. Matrices des propriétés bâties, 1882-1911.
Bibliographie
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GAILLARD, Jean-Louis. Friville-Escarbotin-Belloy-sur-Mer-Noirville, La vie du village de la Révolution à nos jours, à travers les délibérations du conseil municipal. Fressenneville : [s.n.], 2007.
Documents figurés
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Friville-Escarbotion (Somme). Entrée des ateliers avec groupe d'ouvriers, carte postale, début du 20e siècle (coll. part.).
Chercheur au service régional de l'Inventaire de 1985 à 1992, en charge du recensement du patrimoine industriel.
Enquêteur externe, chargé de l'inventaire du patrimoine du Vimeu industriel de 2014 à 2016.
Chercheur au service régional de l'Inventaire de 1985 à 1992, en charge du recensement du patrimoine industriel.