Dossier non géolocalisé
Les fonts baptismaux ont été réalisés en 1887 par le sculpteur angevin Victor Bariller, grâce à la générosité de Joseph Mistral, industriel à Saint-Remy-de-Provence, et surtout époux de Mathilde Saint et gendre de Charles Saint.
La forme de l'ensemble, le riche décor sculpté et surtout le rehaut coloré apporté par les colonnettes de marbre rouge s'inspirent librement des modèles médiévaux, et peut-être même paléochrétiens ou byzantins.
Sculpteur installé à Angers (Loire), qui est mentionné pour avoir réalisé en 1887 les sculptures des Évangélistes de la façade principale de l'église de Beauval (Somme).
Les fonts baptismaux sont placés dans une abside polygonale à trois pans et voûte d'ogives, revêtue d'un décor polychrome ornemental, qui forme une chapelle des fonts baptismaux fermés par une petite grille.
La cuve octogonale en marbre blanc de l'Échaillon (Saint-Quentin-sur-Isère, Isère) repose sur un pied circulaire entouré de huit colonnettes en marbre rose à chapiteaux corinthien en marbre blanc. Un entablement supporte la cuve dont les huit faces sont également séparées par huit colonnettes de marbre jaune à chapiteau corinthien en marbre blanc.
Le couvercle en bois simplement mouluré est plat à deux abattants.
Dimensions totales : h = 117 ; d = 110.
L'entablement reposant sur le pied est orné d'acanthes.
Les huit faces de la cuve sont ornées de quatre scènes sculptées en bas-relief dans un quadrilobe : Baptême du Christ ; épisode de la vie de sainte Opportune, abbesse de Montreuil ; sainte Mathilde faisant la charité ; saint Charles Borromée donnat la communion à son oncle le pape Pie VI. Ces scènes sont séparées par quatre panneaux ornementaux représentant des figures dans un rinceau végétal : ange assis jouant de la harpe ; personnage assis tenant un phylactère ; deux oiseaux picorant dans le rinceau.
Certaines faces de la cuve sont très altérées, rendant la lecture de l'iconographie parfois malaisée.
Œuvre de qualité, très caractéristique de la production de style néogothique de la fin du 19e siècle, elle constitue également par son iconographie (sainte Mathilde, saint Charles, sainte Opportune) un hommage du donateur aux saints patrons de son épouse et de ses beaux-parents.
La nouvelle église de Beauval : sa construction, sa consécration, sa description. Amiens : Piteux frères, 1888.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France.