Cette chape provient de la collection personnelle de l'abbé Marsaux qui avait acheté vers 1891 à Paris plusieurs ornements liturgiques de provenance inconnue. Les orfrois et le chaperon sont anciens, ils sont datés par l'abbé Marsaux de la fin du 16e siècle. Ils ont été remontés par la maison Hubert Ménage sur un damas de soie blanche. Le chasublier H. Ménage était célèbre pour ses chasubles de coupe "semi-antiques", et pour sa volonté de renouveau du médiéval. Il fut en activité des années 1850 aux années 1900.
Sur le modèle de la chape, l'abbé Marsaux fit exécuter par la maison Grossé de Bruges une étole moderne. Les sujets brodés sur les pattes s'inspiraient d'une étole ayant appartenu à saint Lézin. Ils représentaient Eve et l'Annonciation, avec la légende : "Per Evam perditio. Per Mariam recuperatio". La maison Grossé est l'une des plus connues parmi les maisons belges, elle avait réalisé les ornements du sacre de Pie IX.
La chape figure sous le numéro 9 de l'inventaire de 1931 de l'abbé Tesson, elle fait partie d'un ensemble avec une paire de dalmatiques.