Dimensions approximatives : h = 400 ; la = 280.

Dans un panneau rectangulaire situé dans le registre inférieur de la lancette centrale, un abbé est représenté en donateur. Il porte les habits propres à sa fonction. Il est agenouillé sur un sol dallé, les mains jointes en prière. Devant lui repose un livre ouvert.

Les deux registres supérieurs de la lancette centrale sont occupés par une représentation des litanies de la Vierge. La Vierge figure debout, les mains jointes en prière au niveau de la poitrine. Elle est auréolée et ses longs cheveux, couleur or, se déploient le long de ses épaules. Entièrement vêtue de blanc, elle offre l'image parfaite de la pureté. Tout autour d'elle sont figurés ses emblèmes (de gauche à droite et de haut en bas) :

- la lune,

- le soleil,

- le lys parmi les épines,

- l'étoile de mer rappelant aussi par ses six branches la parenté entre la Vierge et la Maison de David,

- le cèdre,

- la porte du Ciel,

- la tour de David,

- l'olivier,

- le massif de roses (au nombre de trois, elles symbolisent aussi la Trinité),

- le miroir sans tache,

- la fontaine de jardin,

- la tige de Jessé,

- le puits d'eau vive,

- le jardin clos,

- la Cité de Dieu ou Jérusalem Céleste.

La composition est celle traditionnellement utilisée au 16e siècle. En effet, les deux arbres mystiques sont placés aux deux extrémités latérales, les symboles astraux se trouvent au-dessus de la Vierge, le jardin clos et la Jérusalem Céleste prennent place sous les pieds de la Vierge.

Le reste de la lancette et les deux lancettes latérales sont occupés par une vitrerie losangée, ainsi que par une bordure à motifs végétaux. Chaque tête de lancette est ornée de putti, de rinceaux et de feuilles d'acanthe donnant un style Renaissance à la verrière.

Le tympan est occupé par une représentation de l'Annonciation avec l'archange Gabriel figuré dans le jour gauche et la Vierge dans le jour droit. L'archange, représenté sur un fond damassé vert, tient un sceptre dans sa main gauche et fait un geste de bénédiction de sa main droite. La Vierge, représentée sur un fond damassé rouge, est surprise par l'ange dans sa lecture des Écritures. Derrière elle, un vase contenant trois lys est figuré et au-dessus, à gauche, la colombe du Saint-Esprit prend place. Dans le soufflet central, Dieu le Père apparaît parmi des nuées bleues et des raies lumineuses dorées. Il porte la tiare pontificale, un orbe crucifère et fait un geste de bénédiction de sa main droite.

Dans le panneau situé dans le registre inférieur de la lancette centrale une inscription en latin est peinte dans un phylactère : SINE-INTERMISSIONE-MEMORIAM-VESTRI-FACIO (Épître de saint Paul aux Romains, 1, 9).

Dans un cartouche se trouvant sur le même panneau la date est inscrite : 1893.

Dans les deux registres supérieurs de la lancette centrale, les emblèmes de la Vierge sont identifiés à l'aide d'inscriptions en latin peintes dans des phylactères : [Tota] pulcra es amica mea et macula non est in te / Pulcra ut[l]una/ Electa ut sol/ lilium int[e]r spinas/ exaltata [c]edrus/ porta celi/ turris [?]/ rose/ olivia speci[osa]/ speculu[m] sine macula/ fons hortorum/ puteus aqu[arum] viventum/ hortus conclusus/ Civitas Dei.

Les vitraux sont présents dans les deux registres supérieurs de la lancette centrale, les têtes de lancettes et le tympan. Ils ont été restaurés après la Première Guerre mondiale, déposés lors de la Seconde Guerre, puis reposés en 1947.