Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.
- mobilier et objets religieux, la cathédrale de Soissons
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- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Grand Soissons Agglomération - Soissons-Sud
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Commune
Soissons
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Adresse
Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais
,
place Cardinal-Binet
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Emplacement dans l'édifice
seconde chapelle nord de la nef
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Dénominationsplate-forme d'autel, autel, gradin d'autel, tabernacle, retable
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Titres
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Appellationsde la chapelle Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
Le chanoine Jean-Baptiste Castel, ancien vicaire général sous Monseigneur de Fitz-James, fait édifier et décorer vers 1778-1780, deux chapelles ouvrant sur le collatéral nord du chœur. Le lambris et l'autel sont installés en 1780.
En 1877, cette chapelle - où se trouve alors le tableau du Baptême du Christ - est aménagée pour recevoir les appareils d'un calorifère qui y subsiste jusqu'en 1892, date à laquelle l'évêque demande son enlèvement. Il est probable que ce changement d'affectation, même temporaire, ait entraîné de grands bouleversements dans l'aménagement et le décor de la chapelle, mais les archives n'en précisent malheureusement pas l'étendue.
Les bombardements de la Première Guerre mondiale affectent particulièrement cette partie de l'édifice. Mais il faut attendre que la nef restaurée soit rendue au clergé pour que commence la réparation de cette chapelle et de sa voisine. Les deux chapelles rénovées sont bénies le 5 mars 1933. Celle-ci est alors consacrée à sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, canonisée quelques années auparavant. Grâce à l'existence de lambris de la fin du 18e siècle, provenant du salon de l'ancien évêché et remisés à la Sous-Préfecture depuis la séparation des Églises et de l’État, la chapelle peut alors retrouver approximativement l'aspect qui était le sien au moment de sa construction. En revanche, elle doit être dotée d'un autel et d'un retable modernes, dont le décor fait référence à la sainte patronne du lieu. Ce mobilier a peut-être été réalisé sur les dessins de l'architecte Émile Brunet, qui présidait à la restauration de l'édifice depuis la fin de la guerre et est également le concepteur d'autres éléments de l'ameublement de la cathédrale au cours de cette décennie. L'installation au centre du retable du tableau peint par Gabriel Girodon vers 1938 a parachevé la résurrection de cette chapelle.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 20e siècle
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Dates
- 1933, daté par source
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Stade de création
L'ensemble, dont la silhouette rappelle le mobilier du 18e siècle, est composé d'une plate-forme d'autel parquetée et d'un autel tombeau de plan rectangulaire horizontal et d'élévation galbée. Au-dessus, un gradin d'autel s'allonge de chaque côté d'un tabernacle central, de plan carré et d'élévation droite. L'espace intérieur du tabernacle est fermé par un battant. Le tabernacle et le gradin s'adossent au retable qui possède des bords verticaux, mais est cintré à sa partie supérieure.
Tous ces éléments sont réalisés en chêne. Ce mobilier est mouluré petit cadre et est porteur d'un décor en relief sculpté dans la masse.
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Catégoriesmenuiserie
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Structures
- plan, rectangulaire horizontal
- élévation, galbé, droit
- battant, 1
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Matériaux
- chêne, en plusieurs éléments taillé, poli, ciré, mouluré petit cadre, décor en relief, décor dans la masse
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Précision dimensions
Mesures de l'ensemble : h = 520 ; la = 265 ; pr = 197. L'autel et sa plate-forme mesurent 110 cm de hauteur. Le tabernacle mesure 71 cm de hauteur.
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Précision représentations
Une croix entourée d'une couronne de roses est sculptée sur le devant de l'autel. Le battant du tabernacle est occupé par un calice posé sur des nuées. Une grande hostie rayonnante, portant l'inscription IHS en relief, dépasse de la coupe du calice. Le retable est orné d'une sorte d'agrafe rocaille surmontée d'une croix.
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État de conservation
- bon état
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Précision état de conservation
Un côté de l'autel a néanmoins été brûlé.
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Statut de la propriétépropriété de l'Etat
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
Documents d'archives
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AD Aisne. Sous-série 4 J : 4 J 2 (copie des "Mémoires pour servir à l'histoire de Soissons et du Soissonnais" d'Antoine-Pierre Cabaret, seconde partie).
p. 339. -
A Évêché Soissons. Série P (paroisses) : P Soissons-Cathédrale, 1 C 5. Bulletin paroissial de l'église cathédrale de Soissons.
avril 1933, février 1938.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.
Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.