Dossier d’œuvre objet IM02005352 | Réalisé par
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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Plouvier Martine
Plouvier Martine

Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.

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  • mobilier et objets religieux, la cathédrale de Soissons
Ciboire
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) Département de l'Aisne
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Soissons Agglomération - Soissons-Sud
  • Commune Soissons
  • Adresse Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais , place Cardinal-Binet

Ce ciboire en argent doré a été réalisé par l'orfèvre parisien Jean Ange Joseph Loque, entre 1798 et 1809, comme en témoignent les poinçons insculpés sur la coupe, la fausse-coupe et le couvercle. L'objet a sans doute profité d'une restauration, puisque le pied d'origine et la tige ont été remplacés par un pied et une tige créés entre 1819 et 1838 par l'orfèvre parisien François-Joseph Bertrand-Paraud. En effet, le pied porte le poinçon de ce dernier orfèvre, et la tige, quoique dépourvue de poinçons, est ornée d'un décor comparable à celui du pied (tresse à entrelacs, décor ciselé).

En dépit de cette restauration, l'objet reste harmonieux, par sa référence générale à l'orfèvrerie de la fin du 18e siècle, et par son ornementation où les symboles eucharistiques du blé et de la vigne sont omniprésents.

Le ciboire, réalisé en argent doré, se compose de cinq éléments emboîtés ou vissés : un pied de plan circulaire, une tige comportant un nœud ovoïde et plusieurs collerettes, enfin une coupe de plan circulaire qui est emboîtée dans une fausse-coupe ajourée et repoussée. Un couvercle emboîté vient clore la coupe.

L'objet, à l'exception de la coupe entièrement lisse, est recouvert d'un décor en bas-relief, repoussé et ciselé, et d'un décor ciselé. Il est surmonté d'un élément rapporté en ronde-bosse, qui se dresse sur le couvercle.

  • Catégories
    orfèvrerie
  • Structures
    • plan, circulaire
  • Matériaux
    • argent, en plusieurs éléments fondu, découpé, repoussé, poli, doré, ajouré, ciselé, décor dans la masse, décor en bas relief, décor rapporté
  • Précision dimensions

    h = 32 ; d = 14,3. Ce diamètre est celui du pied. Le diamètre de la coupe égale 12,3 cm.

  • Précision représentations

    Le bord du pied est décoré de quelques têtes de fleur. Ce bord est séparé du dessus du pied par une tresse à entrelacs enrichie de perles. Sur le dessus du pied, sont ciselés trois sujets religieux : un triangle (symbole du Dieu trinitaire) se détachant sur des nuées et environné de rayons lumineux, le Sacré-Cœur de Jésus, enfin une croix, source de rayons lumineux. Ces trois sujets sont séparés par les symboliques épis de blé, pampres de vigne et roseaux.

    Le nœud comporte les mêmes motifs de blé, vigne et roseaux. Les collerettes ou bagues qui scandent la tige portent, soit une tresse à entrelacs, soit une frise de godrons ou de perles.

    La fausse-coupe associe une fois encore la vigne, les épis de blé et les roseaux, tandis que le couvercle, surmonté d'une croix, unit seulement la vigne et le blé, principaux symboles eucharistiques.

  • Inscriptions & marques
    • poinçon de maître, sur l'oeuvre, sur partie rapportée
    • 1er titre Paris 1798-1809, sur l'oeuvre, sur partie rapportée
    • moyenne garantie Paris 1798-1809, sur l'oeuvre, sur partie rapportée
    • 1er titre Paris 1809-1819, sur l'oeuvre, sur partie rapportée
    • moyenne garantie Paris 1809-1819, sur l'oeuvre, sur partie rapportée
    • poinçon d'association des orfèvres de Paris, sur partie rapportée
    • 1er titre Paris 1819-1838, sur l'oeuvre
    • grosse garantie Paris 1819-1838, sur l'oeuvre
  • Précision inscriptions

    Le poinçon de 1er titre de l'argent et le poinçon de moyenne garantie, utilisés à Paris entre 1798 et 1809 sont visibles sur la coupe, sur la fausse-coupe et sur le couvercle. Ces trois éléments du ciboire portent également les poinçons de 1er titre de l'argent et le poinçon de moyenne garantie, employés à Paris entre 1809 et 1819, témoignages d'un contrôle effectué pendant cette décennie. La fausse-coupe porte aussi un poinçon représentant une femme en buste, avec le chiffre 1, identifié comme un poinçon d'association d'orfèvres, et le poinçon de l'orfèvre. Ce dernier est le poinçon de l'orfèvre parisien Jean Ange Joseph Loque, installé 16 quai Pelletier, utilisé à partir de 1798 jusqu'en 1822 au moins (dans un losange vertical, les initiales J L de part et d'autre d'une balance).

    Le poinçon de 1er titre de l'argent et le poinçon de grosse garantie, utilisés à Paris de 1819 à 1838, sont visibles sur le pied. Un poinçon d'orfèvre est insculpé sous le pied. Il s'agit ici du poinçon de l'orfèvre parisien François-Joseph Bertrand-Paraud, insculpé en 1817 (dans un losange vertical, les initiales FJB autour d'une burette). Cette différence est sans doute le témoignage d'un remplacement du pied.

  • État de conservation
    • partie remplacée
    • oeuvre restaurée
  • Précision état de conservation

    Il est probable que le ciboire, réalisé entre 1798 et 1809, a été doté d'un nouveau pied et d'une nouvelle tige au cours de la période 1819-1838. En effet, le pied porte les poinçons de titre et de garantie correspondant à cette dernière période, ainsi qu'un poinçon d'orfèvre différent de celui qui est visible sur la partie supérieure de l'objet.

    La tige a été refixée au pied, et la croix du couvercle a été réparée. La dorure part sur le couvercle.

  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2012
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Riboulleau Christiane
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Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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Plouvier Martine
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Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.

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