Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.
- mobilier et objets religieux, la cathédrale de Soissons
- patrimoine funéraire
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Grand Soissons Agglomération - Soissons-Sud
-
Commune
Soissons
-
Adresse
Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais
,
place Cardinal-Binet
-
Emplacement dans l'édifice
ancienne galerie occidentale du cloître, mur est
-
Dénominationsdalle funéraire
-
Appellationsde Jean de Sainte-Solenge, chanoine et official
-
Dossier dont ce dossier est partie constituante
Bien que la partie de l'épitaphe intégrant la date de décès ait disparu, on peut placer la réalisation de cette dalle funéraire vers le milieu du 14e siècle, pour des raisons stylistiques. Il s'agit de la dalle de Jean de Sainte-Solenge, chanoine et official du chapitre de la cathédrale, l'official étant l'ecclésiastique chargé de la juridiction contentieuse du chapitre. L'effacement presque total du mot "canonicus" indique un dommage survenu au moment de la Révolution. Vers le milieu du 19e siècle, cette dalle faisait partie du dallage de la nef, où Ferdinand de Guilhermy la décrit. Le bas de l'épitaphe était effacé et la dalle était déjà amputée sur un côté, ce qui laisse supposer qu'elle avait dû être sciée pour être adaptée à un emplacement différent de sa place d'origine. Cette dalle, qui est l'une des plus belles de la cathédrale de Soissons, a été installée dans la galerie occidentale du cloître, probablement après la Première Guerre mondiale.
-
Période(s)
- Principale : milieu 14e siècle
La dalle est actuellement dressée contre le mur, scellée par du ciment et maintenue par deux pattes métalliques. Elle a été réalisée dans un seul bloc de calcaire de teinte beige. Sa surface, polie, est recouverte d'un décor gravé. Les traits et les creux du décor et de l'épitaphe étaient vraisemblablement remplis à l'origine d'un matériau coloré.
-
Catégoriestaille de pierre, sculpture
-
Structures
- plan, rectangulaire vertical
-
Matériaux
- calcaire, beige, monolithe taillé, poli, gravé, décor dans la masse, décor à relief gravé, impastation
-
Précision dimensions
Dimensions totales : h = 229 ; la = 114 ; pr = 14.
-
Précision représentations
La partie centrale de la dalle est occupée par la représentation du défunt, debout, de face et les mains jointes. Il porte une chasuble ornée d'orfrois brodés (motifs géométriques, fleurs de lys, animaux, etc.). Sa tête est posée sur un coussin. Il occupe l'embrasure d'une arcade polylobée, qui symbolise la porte du Paradis. Cette arcade, très décorée, de baies à remplage, de niches et de personnages, de clochetons et de pinacles, porte dans sa partie supérieure la représentation d'un personnage assis de face, tenant un linge, encadré par deux personnages (anges ?) portant des chandeliers. Il faut y voir la représentation du "sein d'Abraham", c'est à dire de l'accueil de l'âme du défunt au Ciel.
-
Inscriptions & marques
- épitaphe, gravé, sur l'oeuvre, latin, incomplet
-
Précision inscriptions
La disparition de deux bords de la dalle a privé cette dernière de la seconde moitié de l'épitaphe. L'inscription latine était gravée sur le pourtour. On peut encore lire : Ipsius hic iacet / dominus Johannes de Sancta Solengia canonicus istius eclesie [et] officialis suessionensis [...]. Traduction approximative : Ici repose maître Jean de Sainte-Solenge, chanoine de cette église et official de Soissons [...].
-
État de conservation
- manque
- réduction
- partie bûchée
-
Précision état de conservation
La dalle a été réduite en superficie : il manque la partie gauche et la partie inférieure. La surface de la pierre est fortement usée et le matériau coloré qui remplissait les incisions a disparu. Il semble qu'un mot de l'épitaphe ("canonicus") ait été bûché.
-
Statut de la propriétépropriété de l'Etat
-
Intérêt de l'œuvreÀ signaler
-
Protectionsclassé au titre immeuble, 1862
-
Référence MH
La cathédrale figurant sur la liste des édifices classés de 1862, cette dalle qui se trouvait alors dans le dallage bénéficie de la même protection.
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
Documents d'archives
-
BnF (Cabinet des Manuscrits) : naf 6109 (collection Guilhermy, 16). Description des localités de la France (Soissons).
f° 262 v°.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.
Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.