L'origine et l'histoire de ce banc-coffre sont inconnues. Sa présence est signalée pour la première fois en 1905 dans l'inventaire de la basilique, où est mentionné à côté de l'orgue d'accompagnement, "un coffre en chêne recouvert en toile cirée verte, servant de banquette". Il s'agit alors de l'unique banc-coffre de la basilique et son usage n'est pas précisé, contrairement aux sièges et banquettes réservés au célébrant, aux servants de messe, aux enfants de choeur et aux chantres, clairement identifiés. Sa dénomination de banc de chantre provient peut-être d'une mention dans un ouvrage de Jules Hachet consacré à Colard Noël. L'auteur signale avoir vu au 19e siècle, dans l'espace qui surmonte la chapelle Saint-Fursy, une banquette en chêne de forme Louis XV, qui au 18e siècle servait de siège aux chantres. Néanmoins, cette banquette qui mesurait environ 160 cm de longueur ne saurait correspondre à celle-ci, plus longue d'un mètre. L'hétérogénéité de ce meuble complique toute tentative de datation. Il peut s'agir d'un meuble du 18e siècle, fortement réparé au 19e siècle puis au 20e siècle, ou bien d'un coffre fabriqué au 19e siècle dans le style Louis XV, en réutilisant peut-être des éléments de mobilier du 18e siècle. Quoi qu'il en soit, sa garniture a été remplacée dans le courant du 20e siècle.