Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
- enquête thématique régionale, la basilique de Saint-Quentin
- patrimoine funéraire
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté d'agglomération du Saint-Quentinois - Saint-Quentin
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Commune
Saint-Quentin
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Adresse
Ancienne collégiale royale, actuellement basilique Saint-Quentin
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Emplacement dans l'édifice
déambulatoire nord revers de l'armoire à reliquaires
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Dénominationsenfeu
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Appellationsde Grégoire de Ferrière
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
Selon le chanoine Quentin de La Fons, Grégoire de Ferrière occupe le premier rang parmi les chanoines donateurs. C'est à son inépuisable générosité envers le chapitre et à la noblesse de sa famille qu'il doit d'avoir reçu les honneurs d'un des plus beaux tombeaux de la collégiale, à proximité du sanctuaire. Si les historiens d'Ancien Régime s'accordent sur la beauté de ce monument, aucun d'entre eux ne nous a transmis le nom de son auteur ni la date de sa construction. On peut toutefois placer son édification à la limite des 13e et 14e siècles. Il est assurément postérieur à la mort du chanoine, survenue en 1293 (date de son testament) ou peu après, et peut entretenir un rapport avec la construction de la clôture du choeur, vers 1316, par le maître-maçon Jean Lebel. De La Fons précise que l'enfeu abritait un gisant du défunt, portant la tunique et le manipule, et un livre dans ses mains. L'épitaphe était inscrite sur une pierre, au fond de la niche, mais il n'en subsistait déjà plus qu'une partie, vers le milieu du 17e siècle, le reste ayant été brisé : Cy gist Me Grégoire de Ferrières [...]. Enfin, une clôture de menuiserie protégeait l'enfeu. Si l'on en croit un dessin de l'album Pingret en 1804, le gisant avait la tête à l'ouest, posée sur un coussin, et ses pieds reposaient sur un chien. Le tombeau est endommagé pendant la Révolution, et le gisant est détruit. Dans la première moitié du 19e siècle, le socle subsistant du gisant est utilisé comme siège. L'ensemble est restauré dans le courant des années 1860, sous la direction de l'architecte Pierre Bénard. A la mort de l'archiprêtre Tavernier, survenue le 5 mars 1865, la paroisse manifeste le désir d'élever à son pasteur défunt un monument commémoratif, en harmonie avec le monument. Le choix se porte tout naturellement sur cet enfeu comme cadre, et la statue de l'archiprêtre, sculptée en 1865, est bénie le 6 mars 1866. A cette occasion, la peinture du tympan est restaurée, un nouveau décor peint est apposé, intégrant une inscription qui rappelle la destination d'origine du tombeau, enfin des inscriptions commémorant les faits marquants de la vie de l'archiprêtre Tavernier sont gravées sur le mur de fond de l'enfeu. La pose d'une clôture en fer forgé en 1866 a marqué l'achèvement du réaménagement et de la restauration de ce monument funéraire. La statue de l'archiprêtre Tavernier et la peinture murale du tympan font l'objet de dossiers particuliers.
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Période(s)
- Principale : limite 13e siècle 14e siècle
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Lieu d'exécutionÉdifice ou site : Picardie, 02, Saint-Quentin
Le monument adopte la forme d´une grande niche, ou enfeu, en arc brisé, ménagée dans l'épaisseur du mur du sanctuaire. La niche est surmontée d´une fine arcature ornementale ajourée, composée de neuf lancettes juxtaposées. A l'intérieur de la niche, un socle massif orné d'un décor sculpté dans la masse, porte le gisant du défunt. Le tympan de l'enfeu est orné d'une peinture monumentale polychrome. Deux supports de section carrée, qui servaient peut-être de socles pour des statues, cantonnent l'enfeu.
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Catégoriestaille de pierre, sculpture
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Structures
- plan, rectangulaire
- élévation, droit, en arc brisé
- encastré
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Matériaux
- calcaire, en plusieurs éléments taillé, ajouré, peint, polychrome, décor en relief, décor dans la masse
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Précision dimensions
La = 335.
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Iconographies
- ornementation, quadrilobe, cercle, arc polylobé, chapiteau, feuillage, fleuron
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Précision représentations
L'arc brisé de la niche est également polylobé. Son extrados est bordé de feuillage et sommé d'un fleuron. Les chapiteaux de ses colonnettes sont ornés de feuillage. L'avant du socle du gisant est occupé par une frise de cercles renfermant chacun un quadrilobe.
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Inscriptions & marques
- inscription concernant le destinataire, peint, sur l'oeuvre, récent, incomplet, connu par document
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Précision inscriptions
Une inscription commémorant le premier destinataire de l'enfeu a été peinte sur une moulure de l'arcade vers 1865. Cette inscription est aujourd'hui partiellement effacée ; mais elle peut être complétée grâce à des relevés publiés. Inscription : [ICI FUT LA SEPULTURE DETRUITE] EN 1793 [DE MAITRE GREGOIRE] DE FERRIERES, CHAN. DE CETTE EGLISE [COLL. ET ROY. VERS L'AN DE N.S. 1260].
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État de conservation
- manque
- oeuvre restaurée
- oeuvre complétée
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Précision état de conservation
Il manque le gisant de Grégoire de Ferrière qui a été détruit pendant la Révolution. L'enfeu a été restauré dans les années 1860 et a presque retrouvé son apparence originale avec l'installation du gisant de l'archiprêtre Tavernier et d'une clôture en fer forgé.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
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Protectionsclassé au titre immeuble, 1840
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Référence MH
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Documents d'archives
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AD Aisne. Série G ; G 785. Inventaire analytique des archives du chapitre de Saint-Quentin rédigé en 1775.
p. 425-430 (folio 213 recto-215 verso). Copie du testament de M. Grégoire de la Ferrière, août 1293 -
BnF (Cabinet des Manuscrits) ; naf 6108. Collection Guilhermy.
folio 318 recto
Bibliographie
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BACQUET, Augustin. Collégiale de Saint-Quentin - Aisne - Basilique mineure. Etude des carrelages, pavages, dalles tumulaires, plaques mortuaires, cénotaphes, sarcophages. Etude lue au Congrès des Sociétés Savantes, Nice 1938, par Augustin Bacquet (architecte). 1948.
p. 39-40 -
COLLIETTE, Louis-Paul. Mémoires pour servir à l'histoire ecclésiastique, civile et militaire de la province de Vermandois. 3 volumes. Cambrai : Samuel Berthoud imprimeur, 1771-1772.
t. 2, 1772, p. 656 -
DREILING, Prof. Dr. Raymund. Die Basilika von St. Quentin. Ihre Geschichte und ihr Charakter. St. Quentin, 1916.
p. 47 -
FLEURY, Edouard. Antiquités et Monuments du département de l'Aisne. Paris : imprimerie A. Quantin, 1882, t. 4.
p. 109 -
GOMART, Charles. Extraits originaux d'un manuscrit de Quentin de La Fons intitulé Histoire particulière de l'église de Saint-Quentin, publiés, pour la première fois, par Ch. Gomart. Saint-Quentin : librairie Doloy, 1854, t. 1er.
p. 29, 90-91, 295 -
GOMART, Charles. Notice sur l'église de Saint-Quentin. Bulletin monumental, 1870, vol. 36 (4e série, t. 6).
p. 233-234 -
HACHET, Jules. La basilique de Saint-Quentin. Son Histoire - Sa Description. Troisième édition. Saint-Quentin : Imprimerie moderne, 1926.
p. 52
Documents figurés
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12e case, dessin à l'encre aquarellé, par Edouard Pingret, 1804 (Collection particulière : non coté. Vues extérieures et intérieures de l'Eglise de Saint Quentin, ainsi que de plusieurs autres Monuments de la dite Eglise ; Contenant Légendes historiques, Remarques et Explications sur le Martyr de Saint Quentin, par Edouard Pingret, 1804, folio 68 recto).
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.