Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
- enquête thématique régionale, la basilique de Saint-Quentin
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté d'agglomération du Saint-Quentinois - Saint-Quentin
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Commune
Aisne
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Adresse
Dépôt diocésain d'oeuvres d'art
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Dénominationsostensoir
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Numérotation artificielle1
Ce grand ostensoir-soleil a été offert à la basilique, à l'initiative de l'archiprêtre Pignon, à l'occasion de la providentielle préservation de cette église lors de l'incendie du 5 août 1900. L'objet, de style néogothique, est l'oeuvre de l'orfèvre Pierre Le Roux, installé 94 rue de Rennes à Paris. Il a été réalisé au cours du second semestre de l'année 1900 ou au plus tard dans les premières semaines de 1901 puisqu'il a fait l'objet d'un article, publié dans l'hebdomadaire diocésain à la fin du mois de février 1901.
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Période(s)
- Principale : limite 19e siècle 20e siècle
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Dates
- 1900
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Lieu de provenanceÉdifice ou site : Picardie, 02, Saint-Quentin, collégiale Saint-Quentin
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Lieu d'exécutionÉdifice ou site : Ile-de-France, 75, Paris
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Auteur(s)
- Auteur : orfèvre
L'ostensoir est formé d'un pied à six lobes, à deux niveaux superposés. Ce pied repose sur trois supports en forme d'animaux monstrueux. Le pied est surmonté d'une tige très élaborée, comportant des collerettes et un noeud à boutons. La tige supporte une gloire rayonnante, surmontée d'une croix. La lunette servant à l'ostension de l'hostie est ménagée au centre de la gloire. L'ostensoir est réalisé en bronze fondu, repoussé et doré. Il porte un décor repoussé et ciselé dans la masse et un décor rapporté en relief et en ronde-bosse. Les figurines rapportées sur le pied et au sommet de la tige sont en bronze argenté. L'objet porte également un décor émaillé. Des médaillons d'émail (cloisonné ?) sont rapportés sur le pied et sur la gloire. Des médaillons d'émail peint ornent les boutons du noeud et la gloire. Ce décor se complète de morceaux de verre coloré ou incolore, taillés à facettes et maintenus par des griffes, qui donnent l'illusion de pierres précieuses. On les remarque sur le noeud, au niveau de la collerette qui surmonte le noeud, autour de la lunette et autour du globe sur lequel est plantée la croix sommitale.
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Catégoriesorfèvrerie
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Structures
- plan, polylobé
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Matériaux
- bronze, en plusieurs éléments fondu, repoussé, ciselé, doré, argenté, décor en relief, décor dans la masse, décor en ronde-bosse, décor rapporté, émail, peinture à l'émail
- verre transparent, décor taillé à facettes
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Précision dimensions
H = 123 ; la = 57 ; pr = 33. Hauteur, croix sommitale comprise. L'ostensoir, sans la croix, mesure 105 cm de hauteur.
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Iconographies
- figure biblique, ange, agenouillé, de face, nuée, écu
- figures bibliques, en buste, aigle de saint Jean, calice, boeuf de saint Luc, homme de saint Matthieu, lion de saint Marc, livre, plume les Evangélistes
- ornementation, grappe, vigne, rayons lumineux, feuillage, la terre animal fabuleux, colonnette, raisin
- scène, Assomption
- scène, globe, rouleau Charlemagne, de profil, couronne, la terre
- scène, reliques, chanoine Louis IX, don, La Croix
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Précision représentations
Le pied est orné de trois anges agenouillés sur des nuées, de face, présentant un écu armorié. En haut de la tige, un quatrième ange, debout, est en prière. Les boutons du noeud sont ornés d'une représentation en buste des évangélistes, accompagnés de leurs symboles et attributs. Ils tiennent à l'occasion le livre des Evangiles, et parfois une plume. Les six médaillons émaillés de la gloire se rapportaient à l'histoire de la collégiale. Trois subsistent : l'Assomption d'après Murillo, une représentation de l'empereur Charlemagne, debout et de profil, désignant un texte législatif ou "capitulaire", et Louis IX en train de remettre au chapitre de la collégiale un morceau du bois de la Vraie Croix. Les trois médaillons qui ont disparu représentaient saint Quentin, d'après la statue attribuée à Bouchardon, sainte Eusébie en action de grâce au moment où elle retrouve le corps de saint Quentin, enfin saint Eloi portant un reliquaire. L'ostensoir repose sur trois animaux fantastiques. L'ornementation est surtout composée de feuillage, ainsi que de grappes de raisin et feuilles de vigne. Quatre colonnettes cantonnent la base de la tige. La lunette est entourée de rayons et surmontée d'une croix plantée sur le globe terrestre.
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Inscriptions & marques
- signature, fondu, sur partie rapportée
- inscription concernant le lieu d'exécution, fondu, sur partie rapportée
- inscription, gravé, sur l'oeuvre, latin
- inscription, sur l'oeuvre, latin
- armoiries, sur partie rapportée
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Précision inscriptions
Une petite pièce de bronze, portant en relief le nom de l'orfèvre et son adresse, est rapportée sous le pied. On y lit : LE ROUX / ORFÈVRE / : RUE DE RENNES 94 / PARIS. Il s'agit de Pierre Le Roux, qui a dirigé cet atelier du 5 septembre 1887 au 3 juillet 1912. Une inscription commémorative en latin est gravée sur le rebord du pied : GRATIAS STO QUINTINO. PRO BASILICA AB IGNE LIBERATA. VA AUG. 1900. Traduction : En action de grâce à saint Quentin, pour avoir préservé la basilique du feu le 5 août 1900. Une autre inscription latine, réalisée en émail, court autour de la lunette : ECCE.PANIS.ANGELORUM, FACTUS.CIBUS.VIATORUM (c'est à dire : Voici le pain des anges, fait aliment des voyageurs). Ces paroles proviennent du "Lauda Sion", composé par saint Thomas d'Aquin pour la messe de la Fête-Dieu et dont le texte illustre le dogme de la transsubstantiation. Sur le pied, trois anges présentent des écus armoriés. Les armoiries, réalisées en émail, sont celles des villes d'Amiens, Saint-Quentin et Vermand.
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Précision état de conservation
La dorure a tendance à disparaître. La croix supérieure et la lunule ont été retirées (mais existent toujours). Un élément du décor (vigne) est cassé sur la face antérieure de l'ostensoir. Trois des médaillons d'émail peint sont perdus.
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Statut de la propriétépropriété d'une association diocésaine (incertitude)
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
L'ostensoir se distingue par sa grande taille et par son ornementation. On remarque particulièrement son décor émaillé individualisé, qui fait référence au territoire parcouru par saint Quentin et à l'histoire de la basilique.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Bibliographie
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La Semaine Religieuse du diocèse de Soissons et de Laon, sous le patronage de Monseigneur l'Evêque.
1901, 28e année, n° 8 (23 février 1901), p. 122-124
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.
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