Dimensions totales, le diamètre étant celui du pied : h = 33 ; d = 15,5. Hauteur sans le couvercle : h = 23,8. Diamètre de la coupe : d = 12,8.

Le pied est entouré par une bordure de rinceaux, coquilles, grappes de raisin et feuilles de vigne, séparée de la partie figurée par une frise de feuilles d'eau. Trois scènes de la Passion, bordées de rinceaux et fleurs, ornent le pied, alternant avec un chérubin sur fond de nuées et de rayons lumineux. Dans la scène de l'Agonie au jardin des oliviers, le Christ est agenouillé de profil, en prière, près d'un rocher. Un ange, de trois-quarts et à mi-corps dans une nuée, tient un calice, et de la main gauche désigne le ciel. Le médaillon suivant montre le Christ de profil, tombant sous le poids de la croix. Enfin, la scène du Calvaire comportant un Christ en croix de trois-quarts, la Vierge et saint Jean, debout et de profil, est complétée par sainte Marie-Madeleine, agenouillée au pied de la croix. A l'arrière-plan, une tholos et des bâtiments évoquent la ville de Jérusalem. Le noeud porte un décor de feuilles et de couples de chérubins sur fond de nuées et de rayons lumineux. Au-dessus d'un fond feuillagé, la fausse-coupe est occupée par trois scènes de la vie du Christ, entourées d'épis de blé, de vigne et de roseaux. Dans la scène de l'Adoration des bergers, la composition est centrée sur l'Enfant Jésus, couché sur le dos dans la paille, devant le boeuf et l'âne dont on ne distingue que les têtes. Il est encadré par la Vierge, à droite, agenouillée de profil et les mains jointes, et, à gauche, par un berger à demi-nu, en train de s'agenouiller. Saint Joseph, debout, de face et accoudé, et une femme étreignant son enfant, observent la scène. L'étable, un arbre et deux angelots en vol tenant une banderole complètent la composition. La Cène s'inspire probablement d'oeuvres majeures du 17e siècle (Cènes de Pourbus, Philippe de Champaigne, etc.) dont elle respecte la composition symétrique axée sur le Christ, le pain et la jarre de vin, la présence des douze apôtres autour du Christ, enfin l'emplacement de Judas tenant la bourse avec les trente deniers. La Résurrection du Christ s'inspire également de peintures de la fin du 16e siècle ou de la première moitié du 17e siècle, consacrées au même thème. On y retrouve le Christ tenant la croix et l'étendard, en apesanteur au centre de nuées et de rayons lumineux, sortant du tombeau creusé dans le rocher devant les soldats effrayés, l'un à genoux et l'autre allongé sur le sol. Le décor aniconique du couvercle repose sur des festons, feuilles et feuilles d'eau et sur les sujets symboliques du blé, de la vigne et des roseaux. Au sommet, une croix rayonnante est plantée sur le globe terrestre au milieu de nuées.

Le poinçon de titre et garantie est insculpé au bord du pied, au bord de la coupe et au bord du couvercle. Le poinçon de l'orfèvre se remarque au bord du pied et au bord de la coupe. Il s'agit du poinçon de l'orfèvre parisien Alexandre Thierry. Deux scènes de la fausse-coupe portent la signature gravée du médailleur Gaqué : l'Adoration des bergers (la pierre sur laquelle s'appuie un berger) et la Cène (le siège de Judas).

Le métal s'oxyde.