H = 35,2 ; d = 17,2. Ce diamètre est celui du pied. Le diamètre de la coupe égale 10 cm.

Le pied est entouré d'une bordure de quadrilobes ajourés et de jours de réseau flamboyants. Une seconde frise de palmettes et fleurons délimite l'espace réservé au décor figuré. Trois scènes en bas-relief, de forme triangulaire, sont séparées par des anges assis, en très-haut relief, présentant un livre ouvert ou un phylactère. Les scènes, empruntées aux Evangiles, représentent la Transfiguration, le Lavement des pieds et le Christ en croix avec sainte Marie-Madeleine au pied de la croix. Seul le Christ, de face et dans les airs, Elie et Moïse portant les Tables de la Loi, tous deux de profil, participent à la Transfiguration. Le Lavement des pieds montre le Christ agenouillé et de profil, en train d'essuyer le pied d'un apôtre assis devant un bassin. A l'arrière-plan, trois hommes debout, de face et de trois-quarts, regardent la scène. Le dernier médaillon représente Marie-Madeleine, agenouillée de profil, aux pieds du Christ en croix. On distingue, à l'arrière-plan, des bâtiments à l'intérieur d'une enceinte, évoquant la ville de Jérusalem, et un soldat portant lance et bouclier. La tige est traitée comme un petit édicule à trois pans, dont les trois niches avec gâble abritent des figurines en très haut-relief. Dans la première, la Vierge est représentée debout et de face, la tête modestement inclinée, ouvrant les bras dans un geste d'accueil. La niche voisine est occupée par un ange ou archange debout et de face, vêtu d'une cotte de mailles et d'une longue tunique sans manches. Il tient une épée de la main gauche et fait un geste de la main droite qui indique la prise de parole ou désigne le ciel. Le costume militaire incite à voir en lui l'archange saint Michel, chef des milices célestes. Mais on peut se demander s'il ne s'agit pas plutôt d'une interprétation néo-gothique de l'archange Gabriel, le costume militaire soulignant son statut supérieur d'archange. On pourrait donc être en présence des principaux personnages de l'Annonciation. La troisième niche est réservée à un ange, debout et de face, vêtu d'une longue tunique et portant un encensoir. Les collerettes sont ornées de choux frisés et de fleurettes. Sur la fausse-coupe, trois quadrilobes ajourés servent de cadre aux allégories de la Foi, l'Espérance et la Charité, avec leurs attributs traditionnels (croix, ancre, enfants). Ces vertus théologales alternent avec trois anges de face, un genou en terre, portant un écu. Les écus sont ornés de plusieurs instruments de la Passion : la Couronne d'épines, les trois clous et l'éponge au bout de la tige d'hysope. Ce décor figuré est souligné d'une mince frise de fleurettes et surmonté d'une guirlande de vigne et d'épis de blé.

Les deux poinçons sont insculpés au bord du pied. Le poinçon du fabricant est celui de l'orfèvre Alexandre Thierry, utilisé du 17 mai 1823 au 20 janvier 1853 (losange vertical avec les initiales A et T de part et d'autre d'un coeur percé de deux flèches entre deux étoiles). Les mêmes poinçons devaient être insculpés sous la coupe, mais cette dernière n'a pu être dévissée.

L'objet présente une griffure au bord du pied. Il n'est pas accompagné de sa patène.