Dimensions proposées par le Corpus Vitrearum : h = 1350 ; la = 310.

Tous les personnages sont debout, sous une arcade trilobée. Dans la partie inférieure de la lancette gauche, saint Rieul est représenté de face, en habit d'évêque. Il porte une chasuble, la mitre et tient la crosse. Il bénit de la main droite. Sous l'arc trilobé, un bras balance un encensoir. Au-dessus de lui, se tient un personnage vu de trois-quarts, désigné comme saint Marcel. Il est jeune, auréolé, serre un livre contre lui et tient la palme du martyre de la main gauche. On peut se demander s'il ne s'agit pas en réalité de saint Piat. Une photographie publiée dans le Corpus Vitrearum, prise à une époque où la verrière était moins altérée présente ce personnage dépourvu de cheveux sur le sommet de la tête. Soit il s'agit d'une tonsure, soit il s'agit d'une représentation symbolique du martyre du saint, saint Piat ayant eu la calotte crânienne tranchée. A la lancette droite, un saint Piat moderne est dépeint de face, désignant un livre qu'il tient de la main gauche. L'arc qui surmonte sa tête porte une représentation d'un beffroi, évoquant la ville de Tournai qu'il a évangélisée. Au-dessus de lui, le reste de la lancette est occupé par saint Eugène, vu de trois-quarts. Il porte une chasuble, tient un livre d'une main et, de l'autre, la palme du martyre. Les lancettes sont bordées de fleurs de lys. Dans l'oculus supérieur, se trouve saint Joseph, vu de trois-quarts, à mi-corps et les mains jointes. De même que la Vierge, il est accompagné d'un ange jouant de la trompette.

Le nom des saints est réalisé en vitrail. SA[NCTV]S R/EGVL[VS], S. MA/RCEL[VS], S. PI/AT, S. EV/GENI.

Il n'y a pas de grillage de protection. Cette verrière a été plusieurs fois restaurée comme en témoignent les plombs de casse, la dernière restauration ayant été effectuée après la Seconde Guerre mondiale. Des panneaux ont été refaits pour compléter ces personnages. La figure de saint Piat, ainsi que la rose, détruites au cours de la Première Guerre mondiale ont été recréées vers 1954 par l'atelier d'Auguste Labouret sur un carton d'Hector de Pétigny. Les parties anciennes de la verrière sont très assombries par la dégradation des verres médiévaux sous l'action des agents atmosphériques et de la pollution.