Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
- enquête thématique régionale, la basilique de Saint-Quentin
- patrimoine funéraire
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté d'agglomération du Saint-Quentinois - Saint-Quentin
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Commune
Saint-Quentin
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Adresse
Ancienne collégiale royale, actuellement basilique Saint-Quentin
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Emplacement dans l'édifice
quatrième chapelle nord de la nef ou chapelle Sainte-Thérèse-de-Lisieux mur occidental
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Dénominationsdalle funéraire
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Appellationsde Marie Le Cat, béguine
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
Cette dalle funéraire est celle de Marie Le Cat, ou Li Kat en picard, décédée à Saint-Quentin le 23 juin 1320. Elle était la fille de Vautier (c'est-à-dire : Gauthier) Le Cat, bourgeois de cette même ville, et s'était engagée dans la vie religieuse puisqu'elle est mentionnée comme béguine. La ville comptait alors au moins deux béguinages. Cette oeuvre soignée, caractéristique de l'art funéraire du début du 14e siècle avec son riche décor architecturé et le motif des deux chiens, symbole de fidélité, n'était pas destinée au dallage de la collégiale. Elle provient en effet de l'église paroissiale de Tous-les-Saints, ruinée en 1557 lors de la prise de la ville de Saint-Quentin, et démolie en 1563 pour faire place à de nouvelles fortifications. Cette dalle est découverte en 1840, avec des fragments d'une autre pierre tombale, à l'occasion de travaux réalisés à l'emplacement de cette ancienne église pour l'établissement d'un marché franc. Elle gagne alors les collections de la Société Académique de Saint-Quentin. Quand l'architecte J. Malézieux la dessine, vers 1876, elle se trouve en dépôt au musée de Saint-Quentin (semble-t-il). A cette époque, la dalle conserve encore des incrustations de marbre blanc pour rendre le visage et les mains. La pierre rejoint la basilique vers 1880, et elle est installée contre un mur de la deuxième chapelle nord de la nef ou chapelle Sainte-Barbe. Depuis la période de restauration consécutive à la Première Guerre mondiale, elle se dresse dans la quatrième chapelle nord de la nef, actuellement consacrée à sainte Thérèse de Lisieux.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 14e siècle
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Dates
- 1320
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Lieu de provenanceÉdifice ou site : Picardie, 02, Saint-Quentin, église paroissiale de Tous-les-Saints
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Auteur(s)
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Atelier ou école :
Ecole du Nord de la FranceécoleEcole du Nord de la FranceCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Atelier ou école :
La dalle funéraire a été taillée dans un bloc de calcaire carbonifère gris, appelé aussi "pierre bleue" en raison de son aspect gris-bleuté. Elle comporte un décor à relief gravé qui occupe la majeure partie de la surface de la dalle, mais aussi un décor à relief en réserve. Les mains et le visage de la défunte avaient été réalisés en marbre blanc et rapportés. Il n'en subsiste actuellement que l'emplacement en creux. Il est également possible que certains détails du personnage, traités en larges sillons, de même que le fond de l'épitaphe, aient reçu une impastation colorée dont il ne reste plus trace. A l'origine, cette dalle n'était pas dressée contre un mur, mais encastrée dans le dallage d'une église.
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Catégoriestaille de pierre, sculpture
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Structures
- plan, rectangulaire vertical
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Matériaux
- calcaire, gris, monolithe taillé, poli, gravé, décor dans la masse, décor à relief gravé, décor à relief en réserve
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Précision dimensions
H = 258 ; la = 130 ; pr = 16.
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Iconographies
- figure, en vol, encensoir, chien femme, béguine, en pied, de face, robe, voile, prière, ange
- ornementation, arc polylobé, quadrilobe, rose, pinacle, fleuron ornement à forme architecturale
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Précision représentations
Marie Le Cat est représentée debout et de face, les mains jointes sur la poitrine, en prière. Elle est vêtue de l'habit de béguine : une longue robe, et un voile qui masque ses cheveux. De chaque côté de sa tête, un petit ange en vol l'encense. Entre ses pieds, deux petits chiens se tiennent de profil, la tête tournée vers la gauche et la droite : l'un deux est revêtu d'une sorte de caparaçon orné d'une croix, l'autre porte au cou un collier avec un grelot. La béguine se tient sous un arc polylobé, richement décoré, censé représenter la porte du paradis ou de la Jérusalem céleste. Cet arc a recu un décor de jours de réseau, rose, trilobe et quadrilobes, pinacles et clochetons, et est dominé par un fleuron.
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Inscriptions & marques
- épitaphe, sculpté, sur l'oeuvre, français, partiellement illisible, connu par document
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Précision inscriptions
L'épitaphe est sculptée en relief méplat sur le pourtour de la dalle, et commence sur la partie supérieure. Quelques mots ont disparu et d'autres, usés, sont difficilement lisibles, principalement en bas de la dalle. Il en existe plusieurs transcriptions, plus ou moins exactes, qui ont néanmoins aidé à en déchiffrer le texte. Epitaphe : CHI . GIST . DEM[OISEL]LE . MARIE . LIKATE . BEGINE / QUI . FUFILLE . SIRE . VAUTIER . LE KAT . BOURGOIS . DE SAINT . QUENTIN . QUI . RENDI . ARME ./ [EN] L AN . DE . GRASE . MIL . ET CCC . ET XX . / LE NUIT . MON. SIGNEUR . SAINT . IEHAN . BAUTISTRE . PRIE[.] . POUR . SARME . ADIX.
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État de conservation
- manque
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Précision état de conservation
Il manque toutes les incrustations et impastations. L'angle inférieur gauche a été cassé et rescellé. Le coin supérieur gauche a été remplacé par du ciment. La surface a perdu de nombreuses écailles et éclats. L'usure inégale de la surface complique la lecture de l'épitaphe par endroits, surtout dans la partie inférieure.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
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Protectionsclassé au titre immeuble, 1840
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Référence MH
La souplesse du dessin du personnage, la présence d'incrustations et d'impastations, la qualité du décor architecturé, la grande taille de la dalle, s'unissent pour en faire une oeuvre remarquable.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Société académique de Saint-Quentin
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Dans : "Monuments, plans, vues, antiquités du département de l'Aisne, recueillis et dessinés par J. Malézieux, architecte", 1876, tome 1er, p. 111, n° 300.Dessin aquarellé, 3e quart 19e siècle.
Bibliographie
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BACQUET, Augustin. Collégiale de Saint-Quentin - Aisne - Basilique mineure. Etude des carrelages, pavages, dalles tumulaires, plaques mortuaires, cénotaphes, sarcophages. Etude lue au Congrès des Sociétés Savantes, Nice 1938, par Augustin Bacquet (architecte). 1948.
p. 21-23 -
DREILING, Prof. Dr. Raymund. Die Basilika von St. Quentin. Ihre Geschichte und ihr Charakter. St. Quentin, 1916.
p. 56 -
FLEURY, Edouard. Antiquités et Monuments du département de l'Aisne. Paris : imprimerie A. Quantin, 1882, t. 4.
p. 186-188 -
GOMART, Charles. Une béguine à Saint-Quentin, en 1320. Bulletin monumental, 1860, vol. 26 (3e série, t. 6).
p. 171-175 -
GOMART, Charles. Extraits originaux d'un manuscrit de Quentin de La Fons intitulé Histoire particulière de la ville de Saint-Quentin, publiés, pour la première fois, par Ch. Gomart. Saint-Quentin : librairie Doloy, 1856, t. 2e.
première partie, p. 186-187 -
HACHET, Jules. La basilique de Saint-Quentin. Son Histoire - Sa Description. Troisième édition. Saint-Quentin : Imprimerie moderne, 1926.
p. 41
Documents figurés
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Dalle funéraire de Marie Le Cat, béguine, dessin aquarellé par Joachim Malézieux, s.d. (Société académique de Saint-Quentin : non coté. Monuments, plans, vues, antiquités du département de l'Aisne, recueillis et dessinés par J. Malézieux, architecte. Tome 1er, 1876, p. 111, n° 300).
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.