Dossier d’œuvre objet IM02004555 | Réalisé par
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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  • enquête thématique régionale, la basilique de Saint-Quentin
Plaque commémorative romaine (disparue) : inscription votive au dieu Auguste et au dieu Volkanus
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Société académique de Saint-Quentin

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération du Saint-Quentinois - Saint-Quentin
  • Commune Saint-Quentin
  • Adresse Ancienne collégiale royale, actuellement basilique Saint-Quentin
  • Emplacement dans l'édifice jusqu'en 1917 pilier de la quatrième travée du collatéral sud du chœur
  • Dénominations
    plaque commémorative
  • Titres
    • Inscription votive au dieu Auguste et au dieu Volkanus
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Cette oeuvre est découverte en juillet 1870, dans un massif de fondation derrière l'autel de la crypte, à l'occasion de travaux réalisés sous la direction de l'architecte Pierre Bénard. Il s'agit d'un fragment d'une dédicace votive en latin, gravée sur une plaque de marbre noir. L'inscription étant très lacunaire, les recherches de spécialistes en épigraphie, tels Héron de Villefosse, conservateur des Antiquités au Louvre, et Hischfeld, de l'Académie de Berlin, permettent d'en proposer une restitution fiable. La forme des lettres incite à la dater de la seconde moitié du 2e siècle de notre ère ou du début du 3e siècle. Ce texte mentionne le commanditaire de l'oeuvre, Caïus Suiccius Latinus, personnage investi de hautes fonctions religieuses, militaires et administratives. Néanmoins, contrairement à l'opinion émise au 19e siècle, la présence de cette pierre ne permet pas de supposer l'existence d'un temple antique sur le site même de la collégiale. Rien n'est venu corroborer cette hypothèse et il est plus probable que la présence de cette inscription résulte d'un emprunt à un proche monument. Cette pierre a été encastrée en 1900 dans le pilier droit de la quatrième travée du collatéral sud du choeur. Elle a disparu pendant la Première Guerre mondiale, probablement emportée par l'armée allemande.

La plaque votive était en marbre, de couleur noire. De forme rectangulaire, elle comportait une inscription gravée. Elle était encastrée dans le pilier de la quatrième travée du collatéral sud du choeur.

  • Catégories
    taille de pierre
  • Structures
    • plan, rectangulaire vertical
    • encastré
  • Matériaux
    • marbre, monolithe, noir taillé, gravé
  • Précision dimensions

    Dimensions fournies par la documentation MH : h = 40 ; la = 35.

  • Inscriptions & marques
    • inscription, gravé, sur l'oeuvre, latin, incomplet, connu par document
  • Précision inscriptions

    Les parties manquantes de l'inscription ont été restituées à la fin du 19e siècle par des épigraphistes. Le texte conservé était le suivant : [.]VM . AVG . D[...] / KANO . CIVIT . VI[...] / C . SVICCIVS . LA[...] / SAC . ROM . ET . AV[...] / PRAEF . L . VIII . CV[...] / CIVITATIS . SVE[...] / QVISITOR . GA[...] / GATVS [...]. Il devenait, après restitution : [N]VM . AVG . D[EO . VOL] / KANO . CIVIT . VI[ROMAND] / C . SVICCIVS . LA[TINVS] / SAC . ROM . ET . AV[G . P. P .] / PRAEF . L . VIII . CV[RATOR] / CIVITATIS . SVE[SS . IN] / QVISITOR . GA[LL . LE] / GATVS [...]. En tenant compte des abréviations, le texte devient : Numini Augusti, deo Volkano civitatis Viromanduorum, Caius Suiccius Latinus, sacerdos Romae et Augusti, primus pilus, praefectus legionis octavae, curator civitatis Suessionum inquisitor Galliarum, legatus [...]. La traduction donne : Au dieu Auguste et au dieu Volkanus de la cité des Viromandues, Caïus Suiccius Latinus, prêtre de Rome et d'Auguste, centurion du premier rang, commandant de la huitième légion, curateur de la cité des Suessions, contrôleur général de l'impôt des Gaules, légat [...].

  • État de conservation
    • oeuvre détruite
  • Précision état de conservation

    Lors de sa découverte, il manquait les parties droite et inférieure de la pierre. La plaque a été détruite ou a disparu au cours de la Grande Guerre.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre immeuble, 1840
  • Référence MH

Bibliographie

  • BACQUET, Augustin. Collégiale de Saint-Quentin - Aisne - Basilique mineure. Etude des carrelages, pavages, dalles tumulaires, plaques mortuaires, cénotaphes, sarcophages. Etude lue au Congrès des Sociétés Savantes, Nice 1938, par Augustin Bacquet (architecte). 1948.

    p. 45-47
  • DREILING, Prof. Dr. Raymund. Die Basilika von St. Quentin. Ihre Geschichte und ihr Charakter. St. Quentin, 1916.

    p. 30-31
  • HACHET, Jules. La basilique de Saint-Quentin. Son Histoire - Sa Description. Troisième édition. Saint-Quentin : Imprimerie moderne, 1926.

    p. 49-50
  • LEMAIRE, Emmanuel. Saint-Quentin gallo-romain. Une inscription du second siècle de l'ère chrétienne. Mémoires de la Société académique des Sciences, Arts, Belles-Lettres, Agriculture et Industrie de Saint-Quentin, 4e série, t. 14, années 1899 et 1900.

    p. 34-43

Documents figurés

  • Plaque commémorative romaine, dessin aquarellé par Joachim Malézieux, s.d. (Société académique de Saint-Quentin : non coté. Monuments, plans, vues, antiquités du département de l'Aisne, recueillis et dessinés par J. Malézieux, architecte. Tome 1er, 1876, p. 81, n° 175).

Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2008
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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