Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
- enquête thématique régionale, la basilique de Saint-Quentin
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté d'agglomération du Saint-Quentinois - Saint-Quentin
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Commune
Saint-Quentin
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Adresse
Ancienne collégiale royale, actuellement basilique Saint-Quentin
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Emplacement dans l'édifice
deuxième et troisième travées de la nef
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Dénominationscarrelage de sol
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Appellationsdit labyrinthe
Selon le chanoine Quentin de La Fons qui écrit vers le milieu du 17e siècle, la nef de la collégiale fut pavée en 1495, à l'issue de la reconstruction du monument. A cette occasion, les dalles funéraires qui se trouvaient dans la nef furent retirées puis replacées dans les collatéraux du choeur, libérant l'espace, et un labyrinthe octogonal fut mis en place vers l'entrée de la nef. De nombreuses interprétations iconographiques ou symboliques ont été avancées concernant ces labyrinthes circulaires ou octogonaux qui ornent de nombreuses cathédrales ou églises françaises et européennes. La plus probable consiste à voir dans son parcours un exercice pénitentiel, un substitut du voyage en Terre Sainte pour les fidèles qui ne pouvaient s'y rendre, ou encore l'accomplissement d'un "chemin de croix", la longueur des méandres étant censée correspondre à la longueur du chemin parcouru par le Christ entre la maison de Pilate et le Calvaire. La date tardive d'exécution du labyrinthe de la collégiale de Saint-Quentin en fait l'un des derniers à avoir été mis en place, ce type de décor symbolique disparaissant au cours du 16e siècle et étant remplacé par le chemin de croix. Le labyrinthe de la collégiale de Saint-Quentin est identique à celui de la cathédrale d'Amiens, à l'exception du décor de l'octogone central, aujourd'hui parfaitement lisse à Saint-Quentin. Toutefois, dans sa description longue et précise de la collégiale en 1855, le baron Ferdinand de Guilhermy semble y deviner les traces d'un décor gravé ou rapporté, accroissant ainsi la ressemblance entre les deux labyrinthes. Depuis sa création, le labyrinthe de Saint-Quentin a bénéficié de plusieurs restaurations, en particulier après l'incendie des combles de l'église en 1669, qui avait provoqué la destruction de l'orgue et la chute de pièces de charpente enflammées à cet emplacement du dallage. Fortement endommagé pendant la Première Guerre mondiale, le labyrinthe a été restauré pour la dernière fois au cours de la longue réhabilitation de l'édifice, qui a suivi le conflit.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 15e siècle
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Dates
- 1495
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Lieu d'exécutionÉdifice ou site : Picardie, 02, Saint-Quentin
Le labyrinthe occupe la largeur du sol de la nef, sur la presque totalité de la profondeur de ses deuxième et troisième travées. Comme le dallage environnant, il est composé de petites dalles de calcaire blanc et de calcaire noir bleuté. Ce dernier matériau, qui n'est autre que de la "pierre bleue" ou "pierre de Soignies" soigneusement polie, est utilisé pour le chemin sinueux du labyrinthe et l'octogone qui constitue son aboutissement central.
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Catégoriestaille de pierre
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Structures
- plan, octogonal
- au sol
- encastré
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Matériaux
- calcaire, en plusieurs éléments, noir, blanc taillé, poli
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Précision dimensions
Dimensions du labyrinthe octogonal : l = 1085 ; la = 1085.
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Iconographies
- ornementation, labyrinthe, symbole ornement à forme géométrique
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Précision représentations
A cet emplacement, les carreaux du revêtement de sol adoptent un dessin sinueux octogonal, imitant l'aspect d'un labyrinthe, censé symboliser le trajet d'un pèlerinage ou le chemin parcouru par le Christ entre la maison de Pilate et le Golgotha.
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État de conservation
- oeuvre restaurée
- mauvais état
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Précision état de conservation
Le sol et le carrelage s'affaissent par endroits et certains éléments sont disjoints. Les pierres sont usées, particulièrement les plus anciennes, repérables par leur écaillage de surface. De nombreux carreaux sont brisés ou fissurés en plusieurs morceaux. L'état inégal de ses éléments constitutifs témoigne de restaurations partielles au cours des siècles passés. C'est à l'une de ces interventions qu'il faut attribuer la disparition de l'entrée du labyrinthe, remplacée par une dalle de calcaire blanc.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
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Protectionsclassé au titre immeuble, 1840
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Référence MH
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Documents d'archives
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BnF (Cabinet des Manuscrits) ; naf 6108. Collection Guilhermy.
folio 322 verso
Bibliographie
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BACQUET, Augustin. Collégiale de Saint-Quentin - Aisne - Basilique mineure. Etude des carrelages, pavages, dalles tumulaires, plaques mortuaires, cénotaphes, sarcophages. Etude lue au Congrès des Sociétés Savantes, Nice 1938, par Augustin Bacquet (architecte). 1948.
p. 14-16 -
DREILING, Prof. Dr. Raymund. Die Basilika von St. Quentin. Ihre Geschichte und ihr Charakter. St. Quentin, 1916.
p. 57-59 -
FLEURY, Edouard. Antiquités et Monuments du département de l'Aisne. Paris : imprimerie J. Claye - A. Quantin et Cie, 1879, t. 3.
p. 256-258 -
GOMART, Charles. Extraits originaux d'un manuscrit de Quentin de La Fons intitulé Histoire particulière de l'église de Saint-Quentin, publiés, pour la première fois, par Ch. Gomart. Saint-Quentin : librairie Doloy, 1854, t. 1er.
p. 70 -
GOMART, Charles. Notice sur l'église de Saint-Quentin. Bulletin monumental, 1870, vol. 36 (4e série, t. 6).
p. 232 -
HACHET, Jules. La basilique de Saint-Quentin. Son Histoire - Sa Description. Troisième édition. Saint-Quentin : Imprimerie moderne, 1926.
p. 14-15 -
RENAUD-CHAMSKA, Isabelle. Labyrinthes. Chroniques d'Art sacré, été 1997, n° 50.
p. 21-22
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.