L'oeuvre est une copie d'une composition du peintre bolonais Guido Reni (1575-1642) réalisée vers 1621-23 pour le financier anversois Jacobs et aujourd'hui conservée au Kunsthistorisches Museum de Vienne.
Reprenant le sens de ce tableau, l'oeuvre de Guise présente cependant des différences par rapport à celui-ci, au niveau de la tête de saint Jean-Baptiste, de sa nudité désormais recouverte par la traditionnelle peau de bête, du corps largement dénudé du Christ ici masqué à mi-corps par le vêtement tenu par l'ange qui se tient derrière le Christ, enfin le fond de paysage a été radicalement transformé. A l'arrière-plan arboré a été substitué ici, un paysage désertique et un fond nuageux. Cette orientalisation de l'oeuvre, alliée aux types caractéristiques des anges, comme du Christ et du saint Jean-Baptiste, l'emploi de couleurs assez suaves, permettent de replacer ce tableau dans le goût de la peinture française romantique et religieuse des années 1850. L'aspect suave de l'oeuvre, l'androgynie des figures angéliques, la pudeur nouvelle vis-à-vis de la nudité divine le rendent proche de ces tableaux que dans les décennies suivantes on qualifiera, d'ailleurs de manière largement erronée, de saint-sulpicien. Le tableau, dont l'état de conservation laisse à penser qu'il est menacé de destruction à court terme, est actuellement déposé dans le bas-côté nord de l'église, dans l'attente d'une hypothétique restauration.