Cette œuvre est connue localement sous le nom de La Paix de Vervins. Il s'agit d'une copie du tableau du peintre français Gillot Saint-Evre commandé par Louis-Philippe pour le musée historique de Versailles en 1837, faisant partie d'un cycle consacré à l'histoire de France et à ses grandes figures historiques. L’œuvre, dont le titre exact est La signature du traité de Vervins, 2 mai 1598, conservée à Versailles, fut très vite popularisée par la gravure de Dien. Le tableau de Vervins a été réalisé par l'artiste soissonnaise Eugénie Sophie Watelet, active dans le 4e quart du 19e siècle, qui exposa aux salons de 1869 et 1870 principalement des paysages et des fleurs. Il témoigne de la diversité et de la richesse de la vie artistique régionale au cours de cette période. La commande est intervenue après que le maire de Vervins ait sollicité auprès du ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts la commande de cette réplique auprès de la jeune artiste qui venait de réaliser une réduction du tableau de Jouvenet conservé dans l'église de Vervins, Le Repas chez Simon. Cette copie fidèle, exécutée peut-être d'après la gravure, ou plus probablement directement d'après le tableau exposé dans les galeries d'histoire de Versailles, a fait l'objet d'un dépôt par l’État en 1873 au musée de la Société Archéologique de Vervins et de la Thiérache, alors abrité dans les locaux de l'Hôtel de ville. Le cartel du tableau de Victor Marec, La Petite Malade, pourrait en fait appartenir à cette œuvre. Ce dépôt s'explique par l'iconographie du tableau, commémorant l'un des moments les plus importants de l'Histoire, non seulement de Vervins et de la Thiérache, mais aussi de la France, puisqu'il mettait fin à des décennies de guerres et de troubles politiques et religieux. Il possède un très beau cadre, richement orné, caractéristique de ces tableaux dits académiques. Relevant du Fonds national d'art contemporain, cette œuvre est actuellement dans un état de conservation peu satisfaisant.