Ce groupe sculpté relié est un élément d'un ensemble décoratif plus important, aujourd'hui disparu et non identifié. Le compte-rendu de la séance du 4 mai 1877 (La Thiérache, BSAV, tome 5 1877) indique que l’œuvre a été donnée lors de celle-ci à la Société Historique de Vervins par Mr Bocquet, peintre à Vervins. Elle est décrite comme un groupe de personnages sculptés en ronde-bosse, dans un morceau de chêne haut de 30 centimètres environ, et représente la Mater Dolorosa, accompagnée de saint Jean et de sainte Madeleine. Selon ce même compte-rendu, il est fait mention que le bois, autrefois peint a été lavé à la potasse et n'a conservé que de légers vestiges de peinture , enfin il est dit que Mr Bocquet l'a trouvé entre les mains d'un maçon de Prisces, qui, paraît-il, l'avait découvert dans une ferme. De même il évoque l'hypothèse que ce groupe provient d'un des retables flamands qui ornaient certaines églises de Thiérache. Datant du 16e siècle, il est en effet à rapprocher de ces bas-reliefs qui ornaient les retables dits anversois, autrefois polychrome, qui garnissaient les niches ou caisses de ces retables dont l'exemple reste ceux, mutilés, de La Flamengrie (canton de La Capelle). Bien que ne comportant pas la marque-signature des productions anversoises (la main du géant Brabo), il en est très proche stylistiquement. Il est peut-être issu alors des ateliers de sculpture de la France du Nord. L'épisode représenté est celui de la Déploration, qui fait suite à celui de la Déposition de croix, dont l'iconographie lui est souvent confondue. On retrouve la même attention portée aux formes plastiques, le modèle ferme et précis des visages nettement individualisés, ce même goût pour la richesse du détail vestimentaire, le traitement accusé des plis des vêtements et enfin ce type féminin si particulier (haut front dégarni et yeux en amande). La Vierge porte, en outre, le costume caractéristique des vieilles femmes ou des béguines qui est un attribut stylistique de la sculpture ou de la peinture des Pays-Bas du Sud. La figure de sainte Marie-Madeleine est remarquable avec le délicat traitement de sa coiffe et de ses longs cheveux déliés. Le groupe a conservé quelques traces de peinture au revers. Cette œuvre porte le numéro d'inventaire 988-7-1 sous le titre de groupe de la Mise au Tombeau. Elle a été restaurée en 1988.
- inventaire topographique, ville de Vervins
- mobilier et objets religieux
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Lefébure ThierryLefébure ThierryCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Vervins
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Commune
Vervins
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Adresse
Hôtel, actuellement musée de la Thiérache
,
3 rue du Traité-de-Paix
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Dénominationsgroupe sculpté
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Titres
- Déploration
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Période(s)
- Principale : 16e siècle
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Picardie, 02, Prisces
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Pays-Bas du Sud, Anvers
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Auteur(s)
- Atelier ou école : école (incertitude)
L’œuvre est sculptée dans un élément monoxyle de chêne, vraisemblablement un tronc d'arbre, dont on aperçoit, au revers non sculpté de l’œuvre, les aspérités et cavités naturelles, tout comme le fil du bois. Seul le revers supérieur des têtes de saint Jean et de sainte Marie-Madeleine est grossièrement ébauché. Ce revers comporte une attache en métal en bas de la figure de sainte Marie-Madeleine. Ce groupe relié a été peint faux bois et vernis.
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Catégoriessculpture
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Structures
- groupe relié
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Matériaux
- chêne, monoxyle taillé, peint, faux bois, vernis
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Précision dimensions
h = 46 ; la = 26,5 ; pr = 13,5.
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Iconographies
- scène biblique, tristesse, Vierge, agenouillé, de trois-quarts, saint Jean, en pied, de face, sainte Marie-Madeleine, en pied, de trois-quarts Déploration
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Précision représentations
Cette scène de Déploration est composée de la Vierge, agenouillée, revêtue de l'habit caractéristique des béguines, serrant les mains jointes en signe de détresse et désespoir. Saint Jean est figuré en pied derrière elle, posant l'une de ses mains sur sa tête et la soutenant de l'autre, sainte Marie-Madeleine aux longs cheveux déliés, en pied, sur la droite, soutient également la Vierge.
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État de conservation
- élément
- traces de peinture
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Précision état de conservation
Le revers présente de larges fissures dans le fil du bois. Quelques éclats. L’œuvre a fait l'objet d'une restauration en 1988.
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Statut de la propriétépropriété d'une association
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
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Ancien hôtel, actuellement musée de la Thiérache
Adresse : 3 rue du Traité-de-Paix
Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.