Ce chemin de croix, utilisant la technique de la peinture sur émail date du 4e quart du 19e siècle. L'oeuvre est d'un intérêt plastique certain, avec chaque scène comportant un fond bleuté et le reste des personnages ou des éléments traités dans des tons monochromes gris et blanc, rehaussés d'or, imitant les émaux en grisaille de Bernard Limousin. Le procès verbal, conservé dans la sacristie, donne la date de l'installation de l'oeuvre, bénite le 20 septembre 1896 sous les auspices de Mgr Duval, évêque de Soissons et du chanoine honoraire Emile Turquin, curé doyen d'Aubenton et desservant de Logny-lès-Aubenton. La bénédiction, également annoncée dans le numéro du 3 octobre 1896 de la Semaine Religieuse de Soissons, est intervenue à la suite d'une campagne de restauration de l'église et de la mise en place récente des deux autels latéraux néo-gothiques de la Vierge et de saint Remi. Le chemin de croix, livré par un fabricant de mobilier religieux non identifié, peut être rapproché de celui de Notre-Dame d'Aubenton, exécuté selon la même technique, et portant le nom du fabricant parisien L. Beau.