Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
- inventaire topographique, canton de Villers-Cotterêts
- mobilier et objets religieux
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Soissonnais - Villers-Cotterêts
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Commune
Corcy
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Adresse
Église paroissiale Saint-Alban
,
rue de l' Étang
,
rue des Prés-à-Regain
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Emplacement dans l'édifice
autel du bras sud du faux-transept
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Dénominationsstatue
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Titres
- Vierge à l'Enfant
Cette statue de Vierge à l'Enfant est sans doute une création de la fin du 13e siècle ou, au plus tard, du premier quart du 14e siècle. Sa posture arquée, les différentes pièces du vêtement où se remarquent le fermail de la cotte et les plis en poche du surcot, le drapé à plis cassés du manteau, le voile court posé sur ses cheveux ondulés, toutes ces composantes de l’œuvre la rattachent à un courant stylistique qui est né en Île-de-France pendant le règne de Saint Louis. L'inclinaison et le hanchement de la Vierge, qu'il est tentant de relier à la position haute de l'Enfant, résultent peut-être plutôt d'une imitation des magistrales statuettes en ivoire qui ont été sculptées vers la fin du règne de ce roi ou au cours du règne suivant, telle la Vierge à l'Enfant de la Sainte-Chapelle (musée du Louvre) ou celle de l'abbatiale de Saint-Denis (Taft Museum de Cincinnati). On peut également rapprocher cette statue d'une autre en pierre, dite "Notre-Dame du Treillis", provenant de l'abbatiale Saint-Corneille de Compiègne, conservée au musée Vivenel et datable du dernier tiers du 13e siècle. Les deux œuvres appartiennent à un même courant artistique, si l'on excepte le fait qu'à Corcy, il n'existe aucun échange affectif de gestes ou de regard entre la Mère et l'Enfant.
La Vierge à l'Enfant de Corcy a subi des restaurations et sans doute un grattage de sa polychromie avant d'être repeinte vers 1860. La statue, classée Monument historique le 24 décembre 1912, a été endommagée lors du bombardement de l'église en 1918 et, en cette occasion, a perdu son avant-bras droit dont la main tenait une fleur. L'Enfant a également perdu le bras droit qui montrait le ciel (geste anachronique qui témoigne d'une restauration du 19e siècle), et la main gauche qui portait un globe terrestre. Les deux têtes étaient également séparées des corps. L’œuvre a été restaurée vers 1920 par le sculpteur parisien Eugène Bonnard (documentation conservée à la médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine).
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Période(s)
- Principale : limite 13e siècle 14e siècle
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Auteur(s)
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Auteur :
Bonnard Eugènesculpteur, restaurateur attribution par sourceBonnard Eugène
En 1920, ce sculpteur est domicilié 5 rue Dareau à Paris (14e).
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Auteur :
La statue, dont le revers est sculpté, a été réalisée dans un seul bloc de calcaire blanc. Elle est recouverte d'un décor peint polychrome, comprenant des rehauts de peinture dorée.
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Catégoriessculpture
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Structures
- revers sculpté
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Matériaux
- calcaire, blanc, monolithe taillé, peint, polychrome
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Précision dimensions
Dimensions totales : h = 124 ; la = 40 ; pr = 35.
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Précision représentations
La Vierge est représentée debout et de face. Elle est vêtue d'une chemise, d'une cotte ornée d'un fermail et d'une robe ou surcot, serrées à la taille par une ceinture. Une pièce de tissu, jetée sur ses épaules et drapée devant son corps lui sert de manteau. Sa tête est couverte d'un léger voile court, puis coiffée d'une couronne.
Elle porte sur son avant-bras et sur sa hanche gauches l'Enfant assis, vêtu d'une longue tunique fermée.
La main droite de la Vierge, le bras droit et la main gauche de l'Enfant étant brisés, il est impossible de savoir quels attributs tenaient à l'origine les deux personnages. Sur une photographie prise par Étienne Moreau-Nélaton en 1909, la Vierge semble tenir une fleur à la main droite (lys ou églantine ?), tandis que l'Enfant porte le globe terrestre dans la main gauche et, de son index droit dressé, désigne le ciel ou fait le geste de l'enseignement. Si la fleur et le globe étaient peut-être autrefois présents - toutefois, aucun document d'Ancien Régime ne le prouve - l'index dressé de l'Enfant Jésus, absent de toutes les Vierges médiévales, est une invention du 19e siècle.
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État de conservation
- repeint
- manque
- oeuvre restaurée
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Précision état de conservation
La polychromie actuelle date de 1860 environ, sans trace de peinture ancienne. Endommagée lors des opérations militaires de 1918, la statue a dû être restaurée par le sculpteur parisien Eugène Bonnard. Les têtes de la Vierge et de l'Enfant, qui étaient séparées des corps, ont été refixées à l'aide de goujons. Mais il a été décidé de ne pas restituer l'avant-bras droit de la Vierge et les deux bras de l'Enfant, qui résultaient déjà d'une précédente restauration. La couronne de la Vierge a également perdu ses fleurons.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
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Protectionsclassé au titre objet, 1912/12/24
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Référence MH
Les statues médiévales sont plutôt rares dans le canton. On y trouve néanmoins un groupe de Vierges à l'Enfant, de la fin du 13e siècle ou du 14e siècle, parmi lesquelles se détache cette statue au gracieux visage.
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
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- (c) Médiathèque de l'architecture et du patrimoine
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Bibliographie
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MOREAU-NÉLATON, Étienne. Les Églises de chez nous. Arrondissement de Soissons. 3 volumes. Paris : H. Laurens, 1914.
T. 1, p. 311.
Documents figurés
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CORCY. Vierge en pierre, impr. photoméc., par Étienne Moreau-Nélaton, photographe, 6 octobre 1909. In : MOREAU-NÉLATON, Étienne. Les Églises de chez nous. Arrondissement de Soissons. Paris : H. Laurens, 1914, t. 1, fig. 232.
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VIERGE DE CORCY (XIVEME). ARRONDT DE SOISSONS. AISNE. ETAT D'AVANT GUERRE. ETAT ACTUEL, dessin au crayon sur papier, par Eugène Bonnard, sculpteur statuaire, octobre 1920 (AMH, Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, bureau des Objets mobiliers).
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.