Les sources conservées aux archives départementales (série O) documentent l'installation de la croix de cimetière. L'article 1er du règlement du nouveau cimetière (1844) précise que "[au croisement des allées principales] sera élevé le calvaire qui se trouve aujourd'hui sur le Chemin de Corbie à l'embouchure sur la route de Péronne ; [il] sera entouré d'une double ceinture d'arbres, essence marronniers, en laissant entre les lignes un chemin faisant un cercle autour du calvaire". Selon l'article 3, "deux places seront aussi vendues à perpétuité sous le piédestal de la croix à droite et à gauche d'un caveau qui sera pratiqué pour y déposer les restes mortels des vénérables prêtres qui sont inhumés dans l'ancien cimetière [...] et pour leurs successeurs".

Lors de sa séance du 10 août 1845, le conseil municipal décide la "vente aux enchères publiques de deux caveaux pour sépulture qui seront pratiqués sous le calvaire qui sera élevé au milieu du cimetière […] aucun amateur ne s’étant présenté, [le maire] demande au conseil s’il persiste à faire construire aux frais de la commune trois caveaux, sur la réponse affirmative il présente un devis accompagné d’un plan des travaux à exécuter. [...] Au-dessus des caveaux il sera fait un massif de maçonnerie en briques mastoques de 4 mètres cubes pour poser le piédestal de la croix [...] autour des caveaux il sera fait une motte en terre d’un mètre d’élévation au-dessus du niveau du sol formant un cercle de huit mètres de diamètres pour faire les plantations autour du calvaire."

La croix de cimetière représentée sur les cartes postales du début du début des années 1920 montrent un édicule comprenant une haute base (en forme de cippe) surmontée d'une croix à fût de section carrée (en bois ?) ornée d'un Christ en croix. Très endommagée durant la Première Guerre mondiale, elle est restauré en 1928 par Louis Timmerman, sur les plans de l'architecte A. Guilbert et fait l'objet d'une bénédiction en avril 1929 (Hareux, 2007). La croix actuelle en granit a été mise en place dans la 2e moitié du 20e siècle.

D'après une information orale, un caveau est aménagé sous l'autre croix du cimetière élevée dans la première extension du cimetière.