D'après le registre communal, cette concession fut acquise en octobre 1891, par Victor Edouard Picot, marchand d'huîtres, domicilié à Amiens, 3 rue des Corps-nuds-sans-tête.
La sépulture porte la signature de l'entrepreneur Lamolet-Tattegrain.
Dossier non géolocalisé
D'après le registre communal, cette concession fut acquise en octobre 1891, par Victor Edouard Picot, marchand d'huîtres, domicilié à Amiens, 3 rue des Corps-nuds-sans-tête.
La sépulture porte la signature de l'entrepreneur Lamolet-Tattegrain.
Cette concession, en bordure d'allée, est délimitée par des poteaux ouvragés en bronze, reliés par une belle chaîne antérieure et des barres latérales en bronze, fixés sur un sol rehaussé en granite belge et auquel on accède par deux marches. Deux jardinières à plantes rectangulaire en calcaire à six pieds, recouvertes d'une protection en zinc, sont disposées de chaque côté de la sépulture. Celle-ci contient un tombeau en forme d'oratoire en calcaire, avec un soubassement en granite belge. L'édicule, auquel on accède par une marche, est surmonté d'une sorte de coupole sculptée et présente une arcade cintrée centrale soutenue par des colonnes en granite rose poli ainsi que des pilastres cannelés aux angles. A l'intérieur, le mur postérieur présente un faux-autel en calcaire, fixé sur des colonnettes en granite rose poli à chapiteaux à crochets en marbre blanc.
Inscriptions :
Dates des décès (mur gauche) : 1913 / 1891 / (mur droit) [muet] / 1933.
Epitaphe (mur gauche) : Victor Edouard / PICOT / médaille de 1870 / époux de / Amandine / Marie-Thérèse / LENOËL / né le XXII mars / MDCCCXLI / décédé le XXX décembre / MDCCCCXIII / - / Victor Edmond / PICOT / né le 19 juillet / MDCCCLXXIV / élève du Collège / de la / Providence d'Amiens / décédé le 11 octobre / MDCCCLXXXXI.
Inscription concernant le destinataire : Famille Picot.
Signature (bordure antérieure, en haut à droite) : T-Lamolet.
Les jardinières monumentales sont gravées d'un beau décor géométrique (frise en ronds, écailles, croix) et sont ornées, de chaque côté, de deux têtes de lions.
Le tombeau en forme de niche est sculpté de très beaux motifs géométriques : écailles, frises denticulaires, frises perlées, frises en grecques, fleurs en médaillon. La coupole, soulignée par des sortes de petits modillons, est surmontée d'une croix et les colonnes en granite rose poli sont coiffées de chapiteaux corinthiens.
A l'intérieur, le décor présente également de beaux motifs géométriques (frise denticulaire, frise en dents de scie, etc.). La base du faux-autel est gravée d'une croix. Le mur postérieur est orné d'un bas-relief en marbre blanc (étudié), au-dessus duquel sont sculptées une frise drapée, une frise de feuilles d´acanthe et une frise de fleurs de pavot. Les écoinçons sont sculptés de visages féminins et la voûte, sur laquelle est représenté un œil dans un triangle rayonnant (symbole de la Trinité), est soulignée d'une frise denticulaire et d'une frise de grelots.
Cette concession conserve sa clôture en bronze et contient un tombeau en forme de niche monumentale en calcaire, de style néobyzantin à colonnes en granite rose poli et chapiteaux à crochets en marbre blanc soutenant une belle coupole ouvragée. L'édicule, finement sculpté, a probablement été réalisé par l'entrepreneur Lamolet-Tattegrain (signature), vers 1891 (date d´acquisition de la concession et de la première inhumation) pour le fils de la famille, Victor Edmond Picot, élève au Collège de la Providence et décédé dans sa 17e année. D´ailleurs, l´élément le plus remarquable de ce tombeau est incontestablement le bas-relief en marbre blanc, ornant le mur postérieur du tombeau, exécuté par le sculpteur amiénois Albert Roze en 1894 (date portée) et représentant l'âme d'un jeune homme [Victor Edmond] montant au ciel.
AC Amiens. Cimetière de la Madeleine. Registre des concessions.
Cimetière de la Madeleine. Tombeau de la famille Picot. Photographie, Paul Leboeuffle, 1er quart 20e siècle (AD Somme ; 530 FI 193/4).
Entreprise de monuments funèbres fondée à Amiens par Hippolyte François Lamolet (1821-1873), qui se déclare débitant dans le recensement de 1856. L'entreprise est signalée 135 Grande-rue Saint-Maurice (annuaire 1862) et 153 Grande-rue Saint-Maurice (1873).
L'entreprise est ensuite dirigée par sa veuve Sophie Damerval, qui y emploie ses deux fils Théophane (21 ans) et Georges (22 ans), comme tailleurs de pierre (recensement de 1881). Certains monuments portent la signature Lamolet Veuve et Lamolet fils.
L'entreprise est ensuite reprise par Théophane Lamolet-Tattegrain, entrepreneur de monuments funèbres, établi 365-367 rue Saint-Maurice (recensements de 1906 et 1911).