Cet enclos funéraire contient cinq stèles formant une composition symétrique remarquable.

Comme c'est aussi le cas à Dreuil-lès-Amiens (vieux cimetière), la stèle la plus récente et la plus grande se situe au centre. Elle a sans doute été réalisée vers 1893 (date du décès le plus ancien mentionné), et serait contemporaine de la clôture en pierre de Tournai. Fixée sur un socle formant emmarchement.

Les deux stèles identiques, qui se situent immédiatement à sa gauche et à sa droite et dont la partie supérieure est manquante, ont vraisemblablement été réalisées dans le 2e quart du 19e siècle, vers 1830 et dans les années 1840.

Enfin, les deux stèles identiques, placées aux extrémités gauche et droite ont été réalisées vers 1826 et 1828, comme semblerait le confirmer leur similitude et la date des premiers décès mentionnés. La plus ancienne (fig. 2) porte la signature de l´entrepreneur Mangot fils, auteur du tombeau-chapelle de la famille Potron (B 141) et auquel Stéphane Comte (1847) attribue la construction de plusieurs tombeaux remarquables dans le cimetière.

Deux épitaphes mentionnent la profession du défunt (professeur de littérature française des princes de Prusse) ou de son mari (le négociant Noël Léopold Mellier), conservant ainsi la mémoire de quelques figures de la bourgeoisie amiénoise du milieu du 19e siècle.