Documents figurés :

Le cadastre de 1813 figure le cimetière du faubourg Saint-Maurice (doc. 1). L'église n'apparaît plus dans la parcelle d'angle, de forme triangulaire. Sources :

Le procès-verbal de visite de 1692 conservé aux archives départementales (série 4G) indique que le clocher menace ruine et que "les habitans (sic) ont projetté (sic) de le transporter au pignon de l'église, supposé qu'ils puissent obtenir de M. l'intendant la permission de faire tourber quelques journeux (sic) de commune pour fournir à cette dépense". Travaux historiques :

Le manuscrit Pinsart indique que le cimetière, qui s'étend au nord de l'église, est abandonné depuis 1815, les murs de terre qui l'entourent sont écroulés en 1825. Plusieurs croix ont été volées pour servir de bois de chauffage.

Selon le Dictionnaire historique et archéologique de Picardie (1909), la paroisse de Saint-Maurice est attestée 1058.

Dom Becquet (1976) indique qu'un acte de l'évêque Guy (1058-1073) fait référence aux terres de l'abbaye Saint-Maurice, dont il confirme aux chanoines la possession déjà accordée par son prédécesseur Foulques II (1003-1058). L'abbaye semble alors ruinée.

Le mobilier funéraire de l'ancienne église

Les sources conservées aux archives départementales (série G) mentionnent la présence d'une "image de saint Nicolas, qui est à costé gauche de l'autel, laquelle est mutilée" doit être réparée, en 1711 (4G 721). Lors de la visite pastorale de 1785, ont été remarqués, "entre autres le bon effet des grilles de clôture nouvellement placées, et un lutrin neuf en fer, d'un très bon goût, à qu'il ne manquoit que la peinture, pour être fini." (4G 706). Visite de 1692 : "En visitant les fonts, où nous n'avons point vu de piscine, nous nous sommes enquis dudit sieur curé ce que devenoient les eaues dont il s'estoit servi toutes les fois qu'il administroit le baptesme, et nous ayant esté respondu qu'il les faisoit retomber dans le vaisseau ordinaire, et qu'elles se mesloient avec les autres, nous lui avons deffendu très expressément d'en user ainsi à l'avenir, et fait connoître que c'estoit le moien de les corrompre et de les infecter, enjoint de les recevoir dans un bassin et de les jetter dans la piscine qui seroit faite incessament à cet effet."

Dans son procès-verbal de visite du 9 mars 1698, Charles Trencart, chanoine et commissaire du chapitre d'Amiens, écrit : "Nous avons trouvé une petite chasse de bois doré, dans laquelle on prétend qu'est un ossement de saint Maurice, patron de ladite paroisse, mais comme nous n'avons point vu d'authentique ou approbation de M. l'évesque, et que d'ailleurs ledit sieur curé nous a dit que ceste prétendue relique n'est dans ladite église que depuis peu d'années, nous lui avons enjoint de la faire approuver incessamment, sinon, avons fait deffences de l'exposer à l'avenir".