Les sources conservées aux archives départementales (série 10 R) indiquent que les dommages de la ferme d'Emile Gauchin, qui apparaît dans le recensement de 1911, sont évalués en 1919 par les architectes Leprince-Ringuet, Debat-Ponsan, Tissier Grandpierre, architectes experts à Amiens.
Le plan de la ferme joint au dossier y montre la présence d'une partition cour/basse-cour et de plusieurs bâtiments implantés autour de la cour, granges au sud, étables et écuries au nord. Les granges au sud de la cour étaient vraisemblablement une construction de la fin du 19e siècle, à trois passages traversants. Le logis élevé à l'est de la cour est prolongé par une étable et une bergerie. Il est précédé d'un jardin d'agrément et dispose d'un jardin clos à l'arrière.
Le logis à étage comprenait salon et salle à manger au nord du vestibule, cuisine, dégagement, bibliothèque et bureau au sud. Ces deux pièces ont pu servir à l'éducation quotidienne des quatre enfants d'Emile Gauchin, qui emploie et loge (en 1911) une institutrice privée.
L'édifice apparaît également sur le cadastre napoléonien de 1830, suivant la même disposition du logis et des dépendances agricoles et communs.
La reconstruction de cette ferme, dévastée pendant la première guerre mondiale, semble s'être déroulée entre 1920 (source orale) et 1923 (date portée sur la statue de Saint-Hubert). Le logis est reconstruit au sud de la ferme.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.