Eléments de description et de datation par commune
Les maisons et les fermes de Bavelincourt
Bâti INSEE : 27 ; repérés : 8 ; étudiés : 2
Datation
Bien que Bavelincourt soit l'un des plus petits villages de l'aire d'étude, la commune est toutefois riche en habitat traditionnel, même si elle a perdu certains éléments remarquables (un moulin, deux pigeonniers de ferme). La plupart des maisons et des fermes repérées datent du 19e siècle. La monographie communale rédigée par l'instituteur Carton en 1899 relevait d'ailleurs : Bavelincourt s'est transformé au 19e siècle. Des habitations plus confortables ont remplacé les chaumières. Certaines de ces maisons ou fermes du 19e siècle présentent des aménagements apportés pendant l'entre-deux-guerres (façades en briques refaites sur des logis en torchis, hangar en bois de 1932...).
Description
Les maisons et les fermes s'étendent le long d'une seule rue, selon un tissu très lâche. Seules quelques fermes s'écartent de cet axe pour border la ruelle du Calvaire. Contrairement à la disposition typique du plateau picard, les habitations ne se succèdent pas continûment, mais sont espacées par des jardins et des pâtures. Les quatre fermes recensées sont à cour fermée, mais le logis n'est pas toujours en fond de cour. La plupart des bâtiments repérés (7 logis, 4 granges) sont en torchis.
Les maisons et les fermes de Beaucourt-sur-l'Hallue
Bâti INSEE : 90 ; repérés : 17 ; étudiés : 1
Datation
L'essentiel des maisons et des fermes repérées datent du 19e siècle. Dates portées : 1822, 1885.
Description
L'une des maisons fait aussi fonction de café (23 rue Principale).
Les maisons et les fermes de Béhencourt
Bâti INSEE : 112 ; repérés : 26 ; étudiés : 3
Datation
Les maisons et les fermes repérées dans la commune de Béhencourt datent pour la plupart du 19e siècle, comme le reflètent les quelques dates portées recensées : 1831 (1, rue du Cimetière), 1865 (porte charretière, 4 rue des Pommiers), 1875 (maison 30 rue du Général-Leclerc), 1879 (sur charpente au 15 rue du général Leclerc), 1904 (pigeonnier, 26 rue du Général-Leclerc).
Description
Le village de Béhencourt est l'un des plus importants de la vallée de l'Hallue, et il a en bonne partie conservé son habitat traditionnel, avec de nombreuses constructions en torchis (18 logis et 9 granges en torchis, contre 8 logis et 3 granges en brique). Pour les fermes, prédomine le type de la ferme picarde à cour fermée, avec toutefois quelques variantes : logis sur rue (6, rue du Général-Leclerc et 4, chemin du Bois), ou logis perpendiculaire à la rue (36, rue d'En Haut). Les logis recensés, qu'ils soient de ferme ou maison, sont tous en rez-de-chaussée. Quelques-uns ont conservé leur four saillant : 26 avenue du Général-Leclerc (élévation postérieure du logis), 4 rue des Pommiers (le four est ici situé dans la buanderie, isolé du logis).
Les maisons et les fermes de Bertangles
Bâti INSEE : 218 ; repérés : 5 ; étudiés : 1
Datation
Description
La commune de Bertangles a été fortement touchée par la multiplication de l'habitat pavillonnaire et la dénaturation des maisons et fermes traditionnelles. Le village conserve toutefois quelques témoins de cet héritage, notamment une belle maison du 18e siècle (étudiée), une grande ferme picarde en torchis (12 rue de l'Eglise) et une maison en torchis à étage-carré (3 rue de l'Eglise).
Les maisons et les fermes de Cardonnette
Bâti INSEE : 157 ; repérés : 11 ; étudiés : 1
Datation
Les maisons et les fermes repérées à Cardonnette datent du 19e siècle et de la première moitié du 20e siècle, ainsi que le reflètent les quelques dates portées rencontrées : 1877 (20 rue de Flandre), 1903 D.F. (pigeonnier 14 rue de Normandie), 1915 (22 rue de Normandie).
Description
Bien que les maisons et fermes anciennes ne soient plus très nombreuses, le petit village de Cardonnette présente cependant d'intéressants témoignages de l'architecture rurale picarde, aussi bien pour les constructions en torchis (5 logis et 3 granges) que pour les bâtiments en brique (4 logis, 3 granges). On notera la présence d'un pigeonnier-étable en brique, daté 1903, avec son épi de faîtage en forme de pigeon (14 rue de Normandie). Quelques bâtiments ont conservé des tuiles faîtières denticulées (granges aux n°11 et n°7 place de l'Eglise, étable au 18 rue de Flandre). Certaines granges présentent de beaux linteaux de bois (notamment 11, place de l'Eglise et 2, rue de Flandre).
Les maisons et les fermes de Coisy
Bâti INSEE : 87 ; repérés : 15 ; étudiés : 0
Datation
Les maisons et fermes repérées sur la commune de Coisy datent du 19e siècle et de la première moitié du 20e siècle. Elles sont représentatives d'un habitat rural assez pauvre, employant essentiellement le torchis (une seule maison repérée, construite vers 1900 est en brique). La seule date portée recensée sur la commune est incomplète : 18....
Description
La plupart des bâtiments repérés sont en torchis, et beaucoup conservent une toiture en tuiles pannes traditionnelles. Les fermes suivent généralement le plan type de la ferme picarde à cour fermée, mais avec parfois des remaniements : réunion de deux fermes distinctes (7 rue Basimle-Darquet et 5, 7 rue du Soleil-Levant), perte de la grange sur rue (2 rue du Chêne, 5, 7 rue du Soleil-Levant, 15 rue Manon-Lescaut). Le village présente deux exemples de logis à fronton.
Les maisons et les fermes de Contay
Bâti INSEE : 141 ; repérés : 50 ; étudiés : 6
Datation
Un incendie ayant dévasté le village en 1785, la majeure partie de l'habitat vernaculaire date du 19e siècle. Contrairement aux communes de l'aire d'étude plus proches d'Amiens, Contay a conservé une grande partie de cet habitat ancien. La diversité des activités économiques autrefois présente dans le village, doté d'un important marché, a bien sûr disparu, mais Contay conserve plusieurs édifices ayant servi à la fois d'habitation et de commerce : boulangerie, auberge, café. La réfection de certaines façades en briques sur des logis en torchis, ou la construction d'un deuxième logis (généralement en brique, alors que le premier était en torchis), témoigne des adaptations apportées depuis la deuxième moitié du 19e siècle à l'habitat ancien, conservé mais amélioré. Par ailleurs, Contay présente deux édifices construits dans les années 1930, en s'écartant résolument de l'aspect de l'habitat traditionnel (ferme 2 rue Jubart, et maison 55 Grande rue). Chronogrammes : 1810, 1819, 1820, 1833, 1848, 1894, 1931, 1937.
Description
Contay présente une architecture rurale bien conservée et variée, comportant aussi bien des fermes (23 repérées) que des maisons (27 repérées). La plupart des fermes se conforment au plan type de la ferme picarde à cour fermée, avec grange sur la rue et logis en fond de cour. Toutefois, ce plan est parfois sujet à modification : plusieurs fermes ont leur logis sur rue, avec dépendances agricoles à l'arrière ou dans leur prolongement. Contay conserve encore des fermes de toutes dimensions, depuis la grande exploitation agricole signalée par une vaste grange sur rue (ex. au 62 Grande rue), jusqu'à de petites fermettes en torchis (ex. au 23 Grande rue : fermette comprenant un logis de deux pièces, une petite grange, une porcherie et une remise). Dans les matériaux employés prédomine le torchis : 18 logis de ferme, 13 granges et 23 maisons sont construites en torchis sur pan de bois, la brique étant nettement moins courante. Contrairement à la coutume de l'habitat en rez-de-chaussée observée dans la plupart des communes de l'aire d'étude, Contay présente un assez grand nombre de logis à un étage carré, non seulement dans les maisons (11 cas), mais même dans les fermes (4 logis repérés). Quant à la disposition d'ensemble, elle suit le type du village-rue : les maisons et les fermes de Contay s'échelonnent pour la plupart le long de la route d'Amiens à Arras, axe principal de la commune. Certaines sont cependant construites en retrait de la rue, et ne sont accessibles que par un étroit passage longeant la propriété voisine, formant ainsi une deuxième bande d'habitations.
Les maisons et les fermes de Flesselles
Bâti INSEE : 630 ; repérés : 41 ; étudiés : 3
Datation
Malgré d'importantes résidences pavillonnaires (dont l'une fut aménagée dans le parc du château), Flesselles conserve de nombreuses maisons et fermes anciennes remontant pour la plupart au 19e ou au début du 20e siècle.
Les maisons et les fermes de Fréchencourt
Bâti INSEE : 92 ; repérés : 20 ; étudiés : 1
Datation
La plus ancienne date portée repérée dans la commune remonte au 18e siècle (1790, sur cheminée de maison 19 Grande rue, à laquelle s'ajoute une grange disparue au 55 Grande rue, qui portait une date incomplète commençant par 17.. ). Mais l'essentiel de l'habitat date du 19e siècle, ainsi qu'en témoignent les autres chronogrammes recensés : 1833 (ferme sélectionnée), SEGUIN 1857 (poutre de grange, 7 rue Haute), 1887 (maison et café, 2 rue Basse).
Description
Malgré de nombreuses réfections et destructions, le village conserve d'intéressants exemples de l'architecture rurale du 19e siècle. L'alignement des granges le long des rues, caractéristique du village picard, est encore bien sensible dans la Grande rue, où subsiste aussi le flégard ou flagard, espace libre formant de larges trottoirs entre la rue et les habitations. Le matériau le plus couramment employé est le torchis : un seul des 21 logis repérés est en brique (contre 19 en torchis sur pan de bois). Presque tous ces logis sont en rez-de-chaussée. Un logis de ferme (39 Grande rue, par ailleurs très dénaturée) a conservé son four saillant qui était encore utilisé pour cuire les flancs de la Saint-Gilles en septembre, alors même qu'il ne servait plus pour le pain quotidien. Deux fermes abritaient en outre une forge.
Les maisons et les fermes de Mirvaux
Bâti INSEE : 48 ; repérés : 9 ; étudiés : 3
Datation
Le petit village de Mirvaux conserve d'intéressants éléments de son habitat traditionnel, malgré la réfection de l'ancien presbytère datant du 18e siècle (non étudié car très remanié, mais encore en place). Mirvaux se signale notamment par la prédominance des constructions en torchis datant du 19e siècle. Les édifices en brique sont en revanche assez rares, ce qui témoigne d'une relative pauvreté du village. Chronogrammes : 1789 (sur une cheminée en remploi au 6, rue de la Chaussée), 1913 (logis de ferme au 2, rue de l'Eglise).
Description
Les édifices repérés se composent de huit fermes (dont une faisant aussi fonction de café, sélectionnée) et d'une grange isolée. Deux des fermes repérées comprennent plusieurs logis et plusieurs granges. Le torchis est le matériau le plus couramment employé, avec 6 logis et 11 granges. En couverture, la tuile traditionnelle domine pour les granges (8 occurrences), mais subit la concurrence de l'ardoise pour les logis (3 occurrences chacune). Deux édifices présentent des tuiles vernissées (logis de ferme au 2, rue de l'Eglise) ou des tuiles faîtières denticulées (4, rue d'Hérissart). Tous les bâtiments sont en rez-de-chaussée.
Les maisons et les fermes de Molliens-au-Bois
Bâti INSEE : 114 ; repérés : 28 ; étudiés : 1
Datation
La plupart des maisons et fermes repérées remontent au 19e siècle ou au début du 20e siècle. L'atelier au 3, Fond de rue porte la date 1925 sur la poutre du passage charretier.
Description
La plupart des fermes se conforment au plan traditionnel de la cour fermée (grange sur rue, logis en fond de cour), dont la ferme étudiée présente un exemple particulièrement bien conservé. Toutefois, on trouve aussi des logis sur rue (15 rue Neuve, 21 Fond de rue, et la disposition assez curieuse des bâtiments au 18 Fond de rue). Parmi les édifices repérés figure une grange isolée, sans doute par suite de la disparition du logis en fond de cour (2 rue du Moutier).
Les maisons et les fermes de Montigny-sur-l'Hallue
Bâti INSEE : 62 ; repérés : 5 ; étudiés : 0
Datation
Les maisons et fermes repérées datent du 19e ou du début du 20e siècle. Une ferme, comportant une grange construite avant 1840, a servi de brasserie jusqu'en 1890. Une maison de maître fut élevée au sud de l'église vers 1900. Outre le corpus très réduit d'édifices repérés, la commune abrite aussi plusieurs fermes anciennes mais très restaurées, ayant conservé des dépendances en torchis mais avec un logis moderne. Une ancienne maison en torchis, face au chevet de l'église, a été refaite en parpaings en 2000.
Description
Montigny sur l'Hallue est un tout petit village qui présente, échelonnées le long d'une rue unique, quelques maisons et fermes picardes en torchis, auxquelles s'ajoute une maison de maître en brique à étage carré et comble, tranchant nettement avec l'habitat rural traditionnel.
Les maisons et les fermes de Montonvillers
Bâti INSEE : 24 ; repérés : 5 ; étudiés : 1
Datation
Date portée : 1870.
Description
Les maisons et les fermes de Pierregot
Bâti INSEE : 85 ; repérés : 13 ; étudiés : 1
Datation
Pierregot a conservé plusieurs maisons du 19e siècle ou du début du 20e siècle, en brique ou en torchis. Les fermes picardes, en revanche, sont moins représentées que dans d'autres communes voisines. Les plus importantes (avec des bâtiments employant beaucoup le torchis) se trouvent dans le bas du village, à sa sortie vers Mirvaux. La ferme sélectionnée, datant de la fin du 19e siècle, tranche nettement avec le reste de l'habitat par l'ampleur de son logis et de ses dépendances.
Les maisons et les fermes de Pont-Noyelles
Bâti INSEE : 265 ; repérés : 24 ; étudiés : 2
Datation
La plupart des maisons et des fermes repérées datent du 19e siècle. Dates portées : 1875 (passage charretier de la grange au 7 rue de la Noëlle), 1876 (maison étudiée), 1862 (grange de la ferme au 18, rue Faidherbe : le logis portait la date 1780, mais il a été refait).
Description
Malgré les dénaturations et les destructions, Pont-Noyelles conserve un certain nombre de fermes et maisons intéressantes. Par comparaison avec d'autres villages de l'aire d'étude où le torchis prédomine, comme Vaux-en-Amiénois ou Mirvaux, la brique est assez fortement représentée : elle est employée dans 13 logis et 4 granges. Si le plan type de la ferme picarde est le plus couramment rencontré, certains édifices repérés s'en écartent en présentant soit un logis perpendiculaire à la grange (7 rue de la Noëlle), soit un logis sur rue (2 rue du Marais, 3 rue du 31 août 1944) Comme dans la commune voisine de Querrieu, l'habitat rural conserve la trace d'une activité textile aujourd'hui disparue : maisons aménagées dans l'ancienne usine de lin au 6-12 rue Léonce Houbron, et ateliers textiles sur rue dans certains corps de ferme (12 rue de la Noëlle). Il demeure deux pigeonniers (24 rue du 31 août 1944, 18 rue du général Faidherbe).
Les maisons et les fermes de Querrieu
Bâti INSEE : 232 ; repérés : 36 ; étudiés : 3
Datation
Malgré certaines dénaturations, la commune de Querrieu conserve une bonne partie de son habitat traditionnel. Les plus anciens témoins remontent au 18e siècle, mais l'essentiel des édifices repérés date du 19e siècle. L'étude de François Ansart sur la Grande rue de Querrieu en 1819 permet de mesurer l'importance du renouvellement de l'habitat au cours du 19e siècle : plusieurs des maisons étaient alors de construction récente (entre 1804 et 1816), et elles ont à leur tour fait place à de nouveaux édifices. Le torchis sur pan de bois constituait le principal matériau employé. En outre, les couvertures en chaume qui garnissaient alors presque la moitié des maisons (13 sur 31) et la quasi totalité des bâtiments agricoles (18 sur 22), furent peu à peu remplacées dans le courant du 19e siècle par des matériaux moins inflammables, tuile ou ardoise, sous la pression des autorités préfectorales. La rue Neuve témoigne bien de l'important renouvellement de l'architecture rurale au 19e siècle : elle présente un intéressant alignement de fermes construites au milieu du 19e siècle, avec de vastes granges en briques portant la date en façade. Les édifices du 20e siècle sont peu nombreux : la maison au n°13, rue Neuve est un bon représentant de l'architecture de l'entre-deux-guerres. Dates portées : 1700 (poutre au 22 rue de la Cavée, dans une maison moderne), 1735 (20, route nationale), 1839 (pignon de la grange, 11 rue de l'Atre), 1858 (sur la grange, 34 route nationale), 1858 (façade de la grange, 1 rue Neuve), 1867 (porte charretière, 9 rue Neuve), 1879 (poutre du logis, 8 rue du Presbytère), 1895 (maison, 5 rue Neuve).
Description
Sur les 36 édifices repérés, 18 sont des fermes se conformant, pour la majorité d'entre elles, au plan type de la cour fermée, avec grange en bordure de rue et logis en fond de cour. Quant aux 18 maisons, ce sont pour la plupart des logis en rez-de-chaussée, parfois de taille fort réduite (petite maison en briques au 11, rue de la Cavée). La commune compte cependant plusieurs maisons importantes, bâties le long de la route nationale : n°35 (ancienne étude notariale, puis maison de docteur), n° 33 (maison de maître, ayant appartenu à un pharmacien), n°28, etc. Il subsiste des traces d'activités industrielles disparues : sucrerie (étudiée), atelier textile (5, rue Neuve, étudiée), moulin-brasserie sur l'Hallue (malheureusement refait en parpaings vers 1998). Les matériaux employés sont essentiellement le torchis (21 logis et 4 granges en torchis sur pan de bois) et la brique (11 logis et 9 granges). Beaucoup de couvertures ont été refaites en matériaux modernes, ce qui explique la faible représentation de la tuile traditionnelle ou panne (seulement 5 granges et 7 logis repérés). Le toit est généralement à longs pans, seuls 5 logis présentent une croupe. Les élévations sont très horizontales, avec de longs logis en rez-de-chaussée : sur les 36 édifices repérés n'ont été trouvés que 6 logis ayant un étage carré.
Les maisons et les fermes de Rainneville
Bâti INSEE : 254 ; repérés : 14 ; étudiés : 3
Datation
Rainneville conserve trois témoins de l'habitat d'Ancien Régime : le logement à étage construit en 1683 pour les Célestins d'Amiens, la maison de régie des moines de Corbie (1751), et un logis aujourd'hui converti en remise, qui portait en fer d'ancrage la date 1722, mais dont le torchis a été en partie remplacé par un remplissage de brique. Les autres maisons et fermes recensées datent pour la plupart du 19e siècle. Elles emploient les matériaux locaux : torchis, brique, et parfois grès (pour le soubassement). Rainneville était en effet un ancien centre d'extraction du grès, depuis le Moyen Age jusqu'à la fin du 19e siècle. Le village avait aussi des briqueteries, actives de 1860 à 1957 : la seule trace de cette production locale est l'alignement de petits logements ouvriers construits vers 1950 rue de Querrieu, en lien avec la briqueterie Vandal, disparue. Plusieurs des édifices recensés présentent des dates en fers d'ancrage : 1870 (sur pignon de la grange, 8 rue Neuve), 1848 et 1860 (ferme rue de Querrieu), 1870 (grange, 18 rue de Pierregot). Une tuile portant la date 1839 se trouvait dans le toit au 1, rue d'Amour. Enfin, la date 1908 est inscrite en façade de la maison au 20, rue de Villers.
Description
Rainneville est une commune à l'habitat très dénaturé, mais conservant des maisons particulièrement remarquables : les deux logements construits par les abbayes d'Ancien Régime, et à un moindre degré, les deux maisons de maître en briques correspondant au presbytère et au château. En outre, la commune est très représentative de l'habitat groupé du plateau picard : toutes les maisons et les fermes sont concentrées en un seul village, sans écarts, enserré par le Tour de ville, et formé d'alignements continus le long des rues. Les fermes se conforment au type picard, à cour fermée, avec grange en bordure de rue et logis en fond de cour. La moitié des logis repérés sont en torchis (ferme et maisons confondues : 7 occurrences).
Les maisons et les fermes de Rubempré
Bâti INSEE : 231 ; repérés : 41 ; étudiés : 1
Datation
Rubempré étant assez éloigné d'Amiens, a conservé une grande partie de son bâti ancien, et le mitage par des pavillons récents y est plus limité que dans d'autres communes de l'aire d'étude. Bien que l'une des maisons remonte au 18e siècle (étudiée), l'essentiel des maisons et des fermes repérées date du 19e siècle. A la limite du village se trouve un manoir dont le logis paraît avoir été très restauré au 20e siècle : il s'agit en fait d'une ancienne ferme picarde du 19e siècle, qui a conservé à l'arrière ses dépendances agricoles et son pigeonnier au centre de la cour.
Description
Bien que les caractères généraux des maisons et fermes repérées soient comparables à ceux des autres villages du plateau picard (habitat groupé, ferme à cour fermée avec grange sur rue, prédominance du torchis), Rubempré présente deux traits originaux : plusieurs fermes s'écartent du plan-type et présentent un logis sur rue. De plus, la commune rassemble plusieurs maisons de maître, certaines isolées, d'autres servant de logis de ferme. Enfin, bien que l'habitat soit essentiellement concentré à Rubempré même, la commune compte toutefois un écart : plusieurs fermes sont regroupées à Septenville, dont l'une est un ensemble en brique construit au 19e siècle (repéré), et une autre présente un beau pigeonnier au centre de la cour (les autres bâtiments étant assez altérés).
Les maisons et les fermes de Saint-Gratien
Bâti INSEE : 121 ; repérés : 10 ; étudiés : 1
Datation
Dates portées : 1790 (grès de la grange détruite, 15 rue du Château), 1870 (grange, 3 rue du Collège), 1871 (grange, 3 rue du Chêne), 1872 ((grange, 1 rue des Chadronniers), 1909 (pigeonnier, 3 rue du Chêne).
Description
Toutes les fermes repérées sont de type "à cour fermée", avec grange sur rue, logis en fond de cour et étable sur les côtés.
Les maisons et les fermes de Saint-Vaast
Bâti INSEE : 167 ; repérés : 17 ; étudiés : 1
Datation
Bien que la date 1770 ait été trouvée dans la cave d'un logis de Saint-Vaast (datant par ailleurs du 19e siècle, 12 rue des Ecoles), les maisons et les fermes repérées à Saint-Vaast datent essentiellement du 19e siècle et de la première moitié du 20e siècle. L'habitat est malheureusement très remanié, beaucoup de fermes et de maisons ayant conservé quelques éléments anciens dans un ensemble très refait, en particulier le long de la route départementale menant à Amiens. En revanche, une ferme picarde est en cours de restauration à l'identique, avec ses murs en torchis (2 rue du Bois).
Description
Malgré les dénaturations, Saint-Vaast conserve de nombreuses constructions en torchis (8 granges et 16 logis repérés). Les dix fermes recensées se conforment pour la plupart au plan type de la ferme picarde, toutefois la ferme du 13 route départementale présente un logis sur rue avec la grange en prolongement. On notera la présence d'un pigeonnier (41 route départementale).
Les maisons et les fermes de Talmas
Bâti INSEE : 351 ; repérés : 33 ; étudiés : 1
Datation
Talmas, qui était déjà un village important au 18e siècle, a conservé une bonne partie de son habitat ancien remontant essentiellement au 19e et au début du 20e siècle.
Les maisons et les fermes de Vadencourt
Bâti INSEE : 40 ; repérés : 11 ; étudiés : 1
Datation
La plupart des édifices repérés remontent au 19e siècle. Le presbytère (?) date plutôt du 18e siècle. Une maison en briques relevant du territoire de Vadencourt, mais agglomérée au village voisin de Contay, porte la seule date repérée sur la commune : 1913, avec les initiales D. D.
Description
Les édifices repérés sur la commune de Vadencourt se décomposent en cinq fermes et six maisons. Parmi les premières, on remarque une petite fermette formée de bâtiments en torchis ordonnés autour d'une cour fermée, et une exploitation plus importante, dont les bâtiments sont en briques, également organisés en cour fermée. Une troisième ferme dont les dépendances ont en partie disparu, conserve un logis en torchis avec four saillant à l'arrière. Une belle ferme picarde traditionnelle, avec bâtiments en torchis et cour fermée, relève de la commune de Vadencourt mais se trouve en fait à la sortie du village voisin de Contay. Parmi les maisons, se trouve un ancien café en torchis sur la route d'Amiens à Arras. Sur le même axe s'élève une maison de maître en briques (étudiée). Près de l'église, une maison en torchis à étage-carré est probablement l'ancien presbytère.
Les maisons et les fermes de Vaux-en-Amiénois
Bâti INSEE : 159 ; repérés : 27 ; étudiés : 3
Datation
Le village de Vaux-en-Amiénois et son écart de Frémont ont conservé, malgré leur proximité d'Amiens, de nombreuses maisons et fermes anciennes remontant pour l'essentiel au 19e siècle. Vaux était l'une des communes les plus pauvres du département au 19e siècle (103 familles nécessiteuses en 1868), ce qui explique sans doute l'emploi massif du torchis plutôt que de la brique, plus coûteuse.
Description
Le patrimoine rural de cette commune est très bien conservé, notamment en ce qui concerne les alignements le long des rues. A Vaux et à Frémont prédominent le torchis et la tuile panne, matériaux relativement pauvres. La plupart des fermes se conforment au plan traditionnel à cour fermée et logis en fond de cour. Un bel exemple de ferme picarde en torchis a été étudié à Vaux. Frémont conserve pour sa part deux aires de battage couvertes (une étudiée).
Les maisons et les fermes de Villers-Bocage
Bâti INSEE : 399 ; repérés : 38 ; étudiés : 3
Datation
Les maisons et fermes de Villers-Bocage sont assez mal conservées : beaucoup de dénaturations et de destructions dans cette commune proche d'Amiens. L'essentiel du bâti préservé remonte au 19e siècle. Dates portées : 1819, 1820, 1900.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.