Photographe au service régional de l'Inventaire général du patrimoine culturel.
- patrimoine de la Reconstruction
- enquête thématique régionale, La première Reconstruction
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes du Sud-Artois - Bapaume
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Commune
Bapaume
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Adresse
45 boulevard de la République
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Dénominationsmaison
Éléments de contexte
La partie de la rue de la République où s'élève la maison n'était pas construite avant-guerre. La maison s'élève donc sur un terrain vierge de toute destruction.
Elle a coûté 86 000 francs. Elle est dès l'origine destinée à la location car la propriétaire habite à l'Hôtel moderne, établissement construit en même temps par le même architecte dans la rue de Péronne.
La chronologie du projet de reconstruction
Le dossier de remploi conservé aux AD du Pas-de-Calais apporte des informations sur la construction de cette maison de rapport. Due à l'architecte amiénois Devilliers, elle est édifiée entre 1923 (date de signature des plans par la propriétaire) et 1927 (date de la clôture administrative du dossier).
Les matériaux préconisés dans le devis descriptif
Le devis descriptif apporte de nombreuses informations sur les matériaux employés : "maçonnerie de briques ordinaires de pays pour les pignons et les façades", mais "briques de choix" pour les parties apparentes de la façade sur rue (le plan colorisé joint au dossier de remploi permet de dire qu'il s'agit du premier niveau de la façade et de l'entourage de la baie du second niveau) et pour les "cintres, bandeaux et corniche de la façade sur cour", et briques blanches pour "les bandeaux sous consoles de la façade principale ainsi que les têtes de pignon de l'avant-corps" ; "le ravalement sera exécuté au ciment teinté au silexor" ; enfin, les parties de la façade "indiquées au plan seront recouvertes par un enduit tyrolien moucheté jeté au balai 3 couches au mortier de ciment du Boulonnais teinté". Le plan montre qu'il s'agit essentiellement des trumeaux du second niveau et du pignon de l'avant-corps. "La décoration prévue de chaque côté du window sera effectuée en ciment sculpté". Le sol de la cuisine et du couloir est "dallé en mosaïque suisse", tandis que le reste de la maison est parqueté en sapin. La charpente, comme les menuiseries extérieures et intérieures, sont en sapin. Seule la porte d'entrée est en chêne. La toiture est en ardoises d'Angers. Les cloisons intérieures sont en carreaux de plâtre, de même que la hotte de la cheminée de la cuisine. Le devis précise que le salon, la salle à manger et le bureau "comporteront des corniches en plâtre moulé selon le profil donné par l'architecte" et des lambris de sapin en "stylobates de o,80". Les cheminées sont en marbre. Il est enfin stipulé que la peinture intérieure est à la charge de la propriétaire !
Le projet de l’architecte : les plans
La distribution de la maison est organisée autour d'un couloir central : à gauche, un salon sur rue ouvert sur la salle-à-manger qui donne sur le jardin, et à droite un bureau, le palier de l'escalier puis la cuisine. Les étages accueillent chacun quatre chambres. Enfin, la maison comprend des annexes : véranda, WC et buanderie, situés dans le prolongement de la cuisine, ainsi qu'une cave.
La réalisation et les modifications ultérieures
Il semble que le projet de pignon à redents imaginé par Devillers n'ait pas été réalisé.
Le mur bahut avec petite ouverture centrale dessiné par l'architecte a été supprimé très récemment pour permettre le stationnement d'une voiture juste devant la maison et les murets faisant la séparation avec les parcelles mitoyennes ont été remplacés par des grilles. La toiture est en tuiles de fibrociment, et non plus en ardoises. La petite lucarne a été remplacée par une tabatière. Les huisseries en bois des baies ont été remplacées par des profilés en aluminium.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle, 2e quart 20e siècle
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Dates
- 1923, daté par travaux historiques
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Auteur(s)
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Auteur :
Devillers Édouardarchitecte attribution par sourceDevillers Édouard
Architecte domicilié à Amiens, 82 rue du Blamont, en 1895. Actif durant l'entre-deux guerres à Amiens et sur la côte picarde. Père de Jean Devillers.
L'annuaire des architectes indique qu'il est domicilié au Touquet-Paris-Plage et à Amiens, en 1935 et en 1937.
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Auteur :
La maison est construite en retrait de la rue mais alignée avec les autres constructions, suivant en cela les prescriptions du plan d’aménagement, d'extension et d'embellissement adopté par la ville en 1919.
Elle présente une façade plus originale que ses voisines car la partie gauche, en léger avant-corps, est terminée par un pignon à toiture débordante. Cette partie de la façade est mise en valeur : les baies sont plus larges que celles de l'autre côté ; on remarque un jeu sur les matériaux (briques rouges ou blanches, enduit jaune, posés en grand panneaux ou quelques fois en alternance comme autour de la fenêtre du pignon) ; il y a des éléments rapportés (balcon en fer forgé pour la fenêtre du pignon) ou des coquetteries architecturales. Ainsi, la fenêtre du second niveau est en léger ressaut par rapport au droit du mur (ce que l'architecte appelle "window" dans son devis descriptif), ressaut souligné par la couleur et la forme de l'appui et du linteau de la fenêtre.
La maison ne porte aucun décor particulier.
S’agissant d’une propriété privée, l’intérieur actuel de la maison n’a pas été étudié. Il n’est donc pas possible de savoir si la construction s’est faite conformément aux plans de l’architecte, ni si cette dernière a été modifiée par la suite.
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Murs
- brique
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Toitsciment amiante en couverture
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Étagessous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage en surcroît
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Couvrements
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Couvertures
- toit à longs pans
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
La maison respecte une volumétrie similaire à celle des autres constructions de la rue et s'inscrit dans leur alignement en retrait de la rue, ainsi que cela est spécifié dans le plan d'urbanisme adopté par la ville. Mais, la présence d'un pignon en avant-corps latéral, le choix d'enduire une partie de la façade constituent des signes très distinctifs.
Si on la compare avec l'Hôtel Moderne, la maison de rapport a une apparence beaucoup plus classique. On y retrouve cependant la présence du pignon, alors que la majorité des maisons ne présentent en façade que leur mur gouttereau, et la référence régionaliste avec les redents du pignon prévus dans le projet initial.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département du Pas-de-Calais - Archives départementales
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Documents d'archives
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AD Pas-de-Calais. Série R ; 10R9/90. Dommages de guerre. Secteur de Bapaume. Dossier 1323. Angèle Leriche-Lejosne, habitation à Bapaume : devis, convention d'acompte, plans.
Liste des documents figurés utilisés dans la notice :
- Mme Vve Leriche, propriétaire à Bapaume. Rue de la République : façade principale, coupe sur AB. Daté et signé par Devillers, architecte, le 20 mai 1923.
- Mme Vve Leriche, propriétaire à Bapaume : plan des caves, du rez-de-chaussée et du 1er étage. Daté et signé par Devillers, architecte, et Vve Leriche, propriétaire, le 20 mai 1923.
Dossier 1323. Angèle Leriche-Lejosne, habitation à Bapaume : devis, convention d'acompte, plans.
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.