Léon Evangelaire est né le 24 avril 1925 à Marcoing dans le Nord. Il vit quelques années à Noyelles-sur-l'Escaut où il est scolarisé puis il travaille chez un maréchal ferrant. Il arrive à Pont-à-Vendin en 1945 pour trouver du travail. Il s'inscrit aux mines de Lens et en attendant d'être embauché, il trouve des postes à la cimenterie Vicat de Pont-à-Vendin, dans une brasserie et dans d'autres entreprises locales. Il entre aux chemins de fer des mines de Lens où il effectuera toute sa carrière durant 33 ans et 3 mois, d'abord pendant 9 mois en tant que décrocheur-accrocheur de wagons puis comme aiguilleur sur la ligne Lens-Auchy. Il construit sa maison en 1955.
Il se rappelle avoir fait quelques excursions à Lacouture et au Doulieu (peut-être a-t-il consulté l’ouvrage de F. David) près du Mont Noir et y avoir vu dans des jardins des œuvres qui l'auraient marquées. Il puise son inspiration dans Télé 7 jours dont le cahier central montrait des images d'animaux. Il a toujours été attiré par les zoos même s'il n'est jamais venu à Lille. L. Evangelaire possède cependant une photographie en noir et blanc de sa femme posant devant un espace réservé aux animaux, au zoo de Paris. Il a tout réalisé pour le plaisir quand il en avait le temps en se moquant bien du « qu’en dira-t-on ».
A la fin des années 1970, L. Evangelaire a déjà façonné un Tarzan grandeur nature entouré par un éléphant, un cerf, une girafe, un ours, un serpent, des singes et des écureuils. Le cerf est créé en 1974. Puis la girafe, le kangourou, le loup, le héron, l'ours, le caniche, puis Jane (d'après le portrait de son épouse), le héron, le singe et le canard situés sous la girafe. Les derniers animaux produits sont le coq et le zèbre en 1998 et 1999. L. Evangelaire arrête sa production faute de place et par lassitude en 2000. Le socle sur lequel repose la poule porte la signature L. EV et la date de 1999 gravée dans le ciment. Le singe a été volé, le zèbre a été offert en 2015 en échange d'un service rendu.
Le jardin a fait l’objet d’articles dans le journal humoristique Marius (fin années 1970), dans un Relais de 1973 et dans la Voix du Nord en 1973 et 1985. Le site est signalé dans un article de la revue le temps retrouvé, magazine mensuel de la retraite active qui présente plusieurs réalisations insolites en France.
Photographe au service régional de l'Inventaire général du patrimoine culturel.