Cette maison a été fortement endommagée par les bombardements au cours de la première guerre mondiale. Un premier projet de reconstruction, dressé par les architectes Paul Dupuis et Albert Picy, est déposé en 1924 auprès des services de la préfecture. Il est rejeté. Il présentait un édifice de style classique, édifié en pierre à refends et dont l'élévation à travées s'achevait par un toit en brisis à la mansard.
Deux autres projets sont présentés en 1926 par ces mêmes architectes, l'un conserve cette structure classique, l'autre présente cet édifice original que l'on peut observer aujourd'hui et qui s'inspire des modèles de l'architecture antique. Les travaux débutent vers 1926 pour s'achever en 1929. L'ensemble du travail de ferronnerie est réalisé par l'entrepreneur arrageois Edouard Delamotte, les travaux de maçonnerie sont entrepris par Oscar Vandecasteele. Des radiateurs, réalisés par les ingénieurs-constructeurs parisiens Olivet et Mazars, sont montés à l'intérieur de la salle à manger, du salon et du fumoir de la maison ; le modèle installé obtint le Grand Prix à l'exposition des Arts décoratifs de Paris en 1925. Cette maison a été conçue à l'époque pour accueillir une clinique dentaire au rez-de-chaussée. Cette activité n'existe plus à l'heure actuelle.
Photographe de l'Inventaire général du patrimoine culturel.