Photographe au service de l'Inventaire du patrimoine culturel de la région Hauts-de-France (2023).
- inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
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Commune
Esquennoy
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Adresse
rue Saint-Pierre
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Cadastre
2019
AC
208
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Dénominationséglise paroissiale
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VocablesSaint-Pierre
Sous le vocable de saint Pierre et de saint Paul, l’église d’Esquennoy est sous l’Ancien Régime un vicariat de la paroisse de Bonneuil (L. Graves, 1843).
L’édifice aujourd’hui visible a été bâtie dans la première moitié du XVIe siècle. En effet, comme dans de nombreuses paroisses environnantes (par exemple Villers-Vicomte, ou Bonneuil-les-Eaux) il a pu remplacer un édifice antérieur détruit lors des guerres de Cent Ans. Les fonts baptismaux, datés du XVe siècle, comme la porte de la nef côté sud inscrite dans un arc en anse de panier et aux piédroits à facettes, sont des témoignages de ce premier édifice.
Louis Graves avance la date de 1540 (sans citer de source) pour la reconstruction du chœur. D'après un article de Rose-Anne Cappronnier, il a été financé par le prieuré de Bonneuil (Société historique de Breteuil, 2016). Son style signale clairement une architecture à la limite du gothique flamboyant et de la Renaissance : tracé polygonal du chœur, larges baies aux lancettes étirées et au remplage à soufflets et mouchettes, voûtes à liernes ornées de clés pendantes sculptées. La tour de clocher est également élevée à cette période. Elle était couronnée par une coupole en pierre dont il reste les deux premières assises. Des niches surmontées d’un dais architecturé à gâbles et pinacles abritaient des statues.
Les matériaux de construction proviendraient de la carrière Calorgne (60) pour la pierre et des bois d'Hallencourt (80) pour les charpentes (R.-A. Cappronnier, 2016).
L’interruption d’arcades entre la nef et le chœur indique que le projet initial de poursuivre la construction de l’édifice à l’ouest n’a pas pu se concrétiser, certainement faut de moyens. La nef actuelle est une construction du second quart du XIXe siècle achevée en 1834 - d’après la date inscrite sur la façade occidentale. L’abbé Boitel, curé à l’initiative d’un ameublement important de l’église, la bénit l’année suivante (Archives de l’Association des croix et calvaires du Beauvaisis). En 1837, la voûte en charpente de la nef et la restauration du clocher sont achevés.
La tour de clocher est réparée à de nombreuses reprises. Le dôme en pierre s’écroule en 1789 entraînant avec lui les cloches et une partie des maçonneries. Le clocher est à nouveau réparé en 1833 (baie du premier niveau comblée).
La tribune aménagée dans la première travée de la nef a été construite en deux temps par la fabrique : la plateforme principale entre 1846-1848, puis le garde-corps en 1866.
Les deux petites chapelles à l’extrémité de la nef sont créées dans le dernier quart du XIXe siècle. La première, dédiée à la Vierge est financée en 1874 par la famille Sellier-Delaforge pour commémorer la bénédiction de leur usine de tissage comme l’indiquent les vitraux commandés à l’atelier Latteux-Bazin. La seconde sous le vocable de Saint-Joseph est construite à l’initiative de la fabrique entre 1881 et 1883 (Évrard, 2009).
D’après les archives de la série O, la sacristie a été édifiée en 1888 par l‘entrepreneur Baticle à Breteuil. L’ancienne était trop étroite et en mauvais état.
Le clocher est une nouvelle fois restauré en 1903 grâce à des subventions du département (plaque commémorative en haut de l’escalier du clocher) puis en 1908 et 1911.
En 1988, la tour de clocher menace de s’effondrer et l’entreprise J.-M. Denis est retenue pour consolider l’ouvrage en l’étayant avant d’entreprendre sa restauration qui s’est étalée sur deux ans (Évrard, 2009).
L’édifice a fait l’objet d’importantes restaurations entre 2009 et 2019. Les couvertures ont été remplacées et des reprises de maçonnerie ont été réalisées. Les lambris du chœur ont été retirés à cette occasion et certains des vitraux du chœur ont été restaurés.
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Période(s)
- Principale : 15e siècle , daté par travaux historiques , (incertitude)
- Principale : 2e quart 16e siècle , daté par travaux historiques , (incertitude)
- Principale : 2e quart 19e siècle , porte la date
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Dates
- 1540, daté par travaux historiques
- 1834, porte la date
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Auteur(s)
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Auteur :
Baticle Jean-Baptisteentrepreneur attribution par sourceBaticle Jean-Baptiste
Entrepreneur en maçonnerie actif à Breteuil (Oise) au milieu du XIXe siècle.
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Auteur :
L’église Saint-Pierre est située au bord de la rue éponyme, en face de la mairie et de l’école. Orientée, son plan consiste en une nef augmentée à l’extrémité orientale de deux petites chapelles, et d’un vaste chœur, plus large et plus élancé, de forme polygonale. Une tour de clocher quadrangulaire massive flanque le côté sud de l’édifice au niveau de la chapelle. Elle est accessible du côté ouest par une porte en anse de panier soulignée par un gâble. Une tourelle d’escalier à vis en pierre donne accès au premier étage qui abrite le mécanisme d’horloge signé Renard. La cloche se trouve au second niveau. Au dernier niveau une plateforme sécurisée par un parapet entoure le dôme en ardoise.
La sacristie flanque le côté sud du chœur. Les contreforts de ce dernier sont coiffés de gâbles à crochets.
Les maçonneries sont en pierre de taille calcaire à l’exception de la sacristie édifiée en brique.
L’entrée occidentale consiste en une simple porte bâtarde couronnée par un fronton triangulaire. Sur le mur-pignon, la date "1834" est inscrite dans un cartouche au-dessus d’une baie en arc plein cintre.
L’ensemble des toitures est couvert d’ardoises. Celles de la nef sont à longs pans avec pignons couverts ; celles du chœur sont à longs pans et croupes polygonale côté est, pignon couvert côté ouest. La tour de clocher est couronnée d’un dôme en ardoise, lui-même surmonté d’un lanterneau. Enfin, la sacristie a un toit à deux pans et croupe.
La nef est éclairée par sept baies en arc plein cintre. En arc brisé, celles du chœur sont composées de deux ou trois lancettes élancées. Leur remplage en pierre dessine des soufflets, des trilobes et des mouchettes.
L’édifice a deux entrées : l’une côté occidental, l’autre dans la dernière travée de la nef côté sud. Cette dernière comprend une porte inscrite dans un arc en anse de panier assis sur des piédroits aux moulurations prismatiques.
À l’intérieur, la nef est couverte d’une fausse voûte lambrissée en berceau brisé. Les deux chapelles comprennent des fausses voûtes d’ogives dont les nervures retombent sur des culots en plâtre sculptés. Le chœur est fermé par des voûtes d’ogives à liernes garnies de clés pendantes.
La tribune à l’entrée de l’édifice est en bois, soutenue par quatre piliers. Un garde-corps de forme curviligne souligne son contour. Une crédence-lavabo inscrite dans un arc en anse de panier est creusée dans le pan sud du sanctuaire.
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Murs
- calcaire moyen appareil
- brique
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Toitsardoise
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Plansplan allongé
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Couvrements
- fausse voûte en berceau brisé
- lambris de couvrement
- voûte d'ogives
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
- croupe polygonale
- toit à deux pans croupe
- dôme lanterneau
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
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Techniques
- sculpture
- vitrail
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Représentations
- ange
- rinceau
- moine
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Précision représentations
Les culots des chapelles figurent un angelot en prière.
Les clés pendantes des voûtes du chœur sont ornées de rinceaux, rouleaux, niches architecturées abritant des personnages en prière.
Les vitraux sont étudiés dans le dossier de présentation du mobilier [IM60001765].
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Statut de la propriétépropriété de la commune
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Documents d'archives
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AD Oise. Série J ; sous-série 49 J : 49 Jp 11. Esquennoy. Inventaire des croix et calvaires. Archives de l'association pour la connaissance et la conservation des calvaires et croix du Beauvaisis (ACCCCB), 2007.
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AD Oise. Série O ; sous-série 2 O : 2 O 4254. Esquennoy. Église (1822-1908).
Périodiques
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CAPPRONNIER, Rose-Anne. Les journées du patrimoine, 2015. Bulletin de la société historique de Breteuil, 2016, n°21.
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ÉVRARD, Nicole, ÉVRARD, Jean-Marc. Le patrimoine religieux d'Esquennoy. Esquennoy : Patrimoine d'hier et d'aujourd'hui, 2009, n°5.
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GRAVES, Louis. Précis statistique sur le canton de Breteuil, arrondissement de Clermont (Oise). Annuaire de l'Oise. Beauvais : Achille Desjardins, 1843.
pp. 67-70.
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).