La décision de déplacer le cimetière à l’extérieur du village est prise en 1879. La commune de Froissy achète alors quatre parcelles dont deux appartiennent à Isidore Maillard, instituteur, une à Denis Richard, cultivateur, et la dernière à Gabriel Herselin, tonnelier. La croix de l’ancien cimetière est déplacée dans le nouveau où elle se trouve toujours. La sépulture de la famille Richard-Liénard qui se trouvait établie au pied de cette croix dans l’ancien cimetière est également déplacée dans le nouvel emplacement.

Les tarifs et le règlement du cimetière sont fixés l’année suivante. Ces documents suscitent des protestations car la commune a acté une méthode d’inhumation "à la file" alors que les habitants souhaitent acheter un seul terrain aux dimensions suffisantes pour y accueillir tous les membres d’une même famille. Le conseil municipal accepte ces revendications et modifie le règlement. Les tarifs sont divisés en concessions perpétuelles, trentenaires et temporaires.

En 1883, un mur de clôture en brique est élevé tout autour du cimetière par Léopold Gaudefroy, maçon à Froissy.

Le règlement et le plan du cimetière sont révisés en 1893 : comme il n’y a pas beaucoup de différence entre les tarifs des concessions trentenaires et perpétuelles et que personne n’en achète, de nombreux emplacements de trentenaires sont transformés en perpétuelles. Les concessions trentenaires restantes sont déplacées sur le côté droit de la porte d’entrée (voir plan en ill.).

En 1912, les familles qui avaient toujours un monument funéraire dans l’ancien cimetière autour de l’église doivent les enlever. S’ils ne sont pas retirés au bout d’un an, la commune en devient propriétaire.

Après la Première Guerre mondiale, en 1918, un cimetière américain est implanté le long du mur extérieur occidental. La nécessité de clore cet espace est soulevée en raison de l’intrusion de troupeaux qui viennent y paître. En 1919, un puits d’assainissement est aménagé dans le cimetière communal pour y attirer l’eau qui remplit fréquemment les caveaux.

En 1920, le monument aux morts de la Première Guerre mondiale est installé. Il est livré par l'atelier Boussard à Breteuil. Les noms des soldats morts pendant la Seconde Guerre mondiale y sont inscrits plus tard.

S’il est possible que certains monuments funéraires proviennent de l‘ancien cimetière (notamment deux croix en fer forgé), la plupart sont érigés à la limite des XIXe et XXe siècles. Les marbriers relevés sont Boussard, Rousselle, Decaux-Cozette, Gréber et Paternutte (?).