Dossier d’œuvre architecture IA60005354 | Réalisé par
Chamignon Lucile (Rédacteur)
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
L'habitat du hameau de Bois Renault
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Commune Saint-André-Farivillers
  • Lieu-dit Bois Renault
  • Dénominations
    maison, ferme, magasin de commerce

Les types d’habitat

 

                Les fermes

 

C’est le type d’habitat le plus répandu. Bois Renault compte encore de rares fermes picardes (grange alignée sur la rue et logis en fond de cour) de taille importante (un passage charretier et une porte pour la grange traversante). Le seul exemple complet se trouve au n°20 de la rue de la Vallée Saint-André (ill.) : une longue et haute grange est alignée sur la rue. Une niche qui abritait les statues de Joseph et de la Vierge est percée à gauche de l’entrée charretière. La porte de la grange comprend deux battants et une entrée piétonne. Un imposant logis s’élève en fond de cour.

La ferme au n°28 de la rue de la Vallée Saint-André était de type "picard" avec son imposante grange alignée sur la rue dotée de deux entrées charretières (ill.). Elle a toutefois été intégrée à un ensemble plus vaste dans la seconde moitié du XIXe siècle : les bâtiments agricoles ont été reconstruits en brique. Comme l’indique une carte postale du début du XXe siècle, un café avec épicerie, mercerie et rouennerie s’y installe, illustrant la polyvalence des activités des habitants qui complétaient leurs revenus de cultivateurs par une seconde activité (ici le commerce).

Ce type d’agrandissement de fermes souvent propre à un contexte d’exode rural (dernier quart du XIXe siècle ou début du XXe siècle) se retrouve également au n°19. La ferme est certainement le résultat d’une fusion de parcelles et d’anciennes exploitations agricoles. Derrière la grange à deux portes alignée sur la rue se trouvait un logis aujourd’hui disparu. Un nouveau a été construit dans le prolongement de la grange, sur la rue. Ces anciennes fermes picardes se transforment ainsi en ferme à cour, dont les bâtiments sont organisés autour d’une parcelle plus vaste.

 

                Les logis sur rue et les pavillons

 

Le fait d’avoir son habitation alignée sur la rue peut renvoyer à la présence d’un artisan ou d’un commerçant comme le logis en brique prolongé par une entrée charretière au n°36 de la rue de la Vallée (ill.) ou la boutique sur rue du n°28. Les autres logis sur rue sont ceux des fermes à cour citées ci-dessus.

Toutefois, les pavillons sont les types d’habitat les plus représentés aujourd’hui. Les logements, à un niveau de plain-pied, sont édifiés en milieu de parcelle.

 

Évolution dans l’emploi des matériaux de construction

 

Même s’il en reste peu d’exemples aujourd’hui, les constructions anciennes étaient en torchis et pans de bois. Deux granges alignées sur la rue et réalisées avec ces matériaux sont encore en place aux n°28 (ill.) et n°20 de la rue de la Vallée (ill.). Les murs sont protégés par un enduit au lait de chaux ou essentés de planches.

Comme à Farivillers et Hédencourt, la pierre de taille est souvent présente dans les maçonneries des constructions. Le logis au n°9 de la rue de la Vallée (ancienne ferme picarde ?) est entièrement construit en pierre de taille. La pierre est également employée avec la brique dans les murs de la grange du n°19.

La diffusion de la brique dans la seconde moitié du XIXe siècle a permis la reconstruction de nombreuses habitations (logis sur rue au n°36 (ill.)) et accompagné l’agrandissement des fermes (n°19 et 28 (ill.)).

Elle est toutefois abandonnée dans les nouvelles constructions à partir des années 1980 au profit du béton.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

Bibliographie

  • COMMELIN, Gérard. Saint-André-Farivillers : son histoire. [s. l.] : [s. ed.], 2006.

Documents figurés

  • Saint-André-Farivillers. Cadastre rénové, section C, feuille 1, 1940 (AD Oise ; 1964 W 154).

Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Chamignon Lucile
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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