Photographe au service de l'Inventaire du patrimoine culturel de la région Hauts-de-France (2023).
- inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
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Commune
Reuil-sur-Brêche
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Dénominationsvillage
Les types d’habitat
Comme dans tous les villages du plateau picard, l’habitat ancien est principalement constitué de fermes de deux types : la ferme dite "picarde" avec grange sur rue et logis en fond de cour, implantée sur une parcelle en lanière ; la ferme "à cour", de plus grande taille et lotie sur une parcelle plus large. La seconde a souvent remplacé la première dans le dernier quart du XIXe siècle.
Des maisons d’artisans et des commerces bordaient également les rues du village.
Les fermes « picardes »
L’analyse du cadastre de 1809 fait ressortir que cette forme était majoritaire dans le village, en particulier le long des rues rectilignes bordées de trinquettes (parcelles étroites et étirées caractéristiques des villages du plateau picard) comme la rue Montier (actuellement rue de l’Église) et la rue de la Chaussée. Quelques exemples sont encore visibles, identifiables grâce aux granges alignées sur la rue et percées de l’entrée charretière (au n°5 bis (illustration) et au n°13 de la rue de la Chaussée). Les cultivateurs les plus aisés font reconstruire en brique leurs granges sur rue dans la seconde moitié du XIXe siècle (au n°35 de la rue de la Chaussée avec date portée de 1872 (illustration)). Bien souvent les granges sur rue ont disparu faute d’usage et seul le logis en fond de cour est toujours en place (aux n°46 et n°48 de la rue de la Chaussée).
Les fermes à cour
La plus ancienne et la plus imposante ferme à cour se trouve en face de l’église. Ce domaine agricole était probablement une ferme ecclésiastique relevant du chapitre cathédral de Beauvais, principal seigneur de Reuil. Elle est bien identifiable sur le cadastre de 1809 qui figure des bâtiments distribués autour d’une cour fermée. Plus tard, au cours du XIXe siècle, un bâtiment d’élevage est édifié au milieu de la cour, perpendiculairement à la rue. Un pigeonnier en brique de plan circulaire couronné d’un toit conique le surmonte. Cet ajout est-il le signe d’une division de domaine en deux exploitations distinctes ? Le logis, véritable manoir, est reconstruit au début du XXe siècle.
Si de nombreuses fermes à cour sont visibles sur le cadastre de 1933, rares sont celles à être encore en place aujourd’hui. L’une se trouvait par exemple à la place des lotissements de la rue de Bulles (illustration). Seul son logis, accessible par le n°21 de la rue de l’Église existe toujours (illustration). Le n°24 de la rue de l’Église conserve encore son logis sur rue même si le passage charretier, encore visible sur le cadastre de 1933, a aujourd’hui disparu.
Les maisons d’artisans et les commerces
Il est souvent difficile de distinguer la maison d’artisan de la petite ferme car elles avaient souvent la même forme. Les habitations d’artisans avaient fréquemment leur logis ouvert sur la rue, prolongé ou percé du passage charretier permettant d’accéder à la cour comme au n°4 de la rue Mariette (illustration) ou au n°31 de la rue de la Chaussée (illustration). Cette dernière adresse en offre un bon exemple puisque la fenêtre à gauche de l’entrée charretière semble correspondre à l’atelier d’un artisan tablettier ou serger, métiers répandus dans le canton tout au long du XIXe siècle. Au n°21 de la rue de la Chaussée, un cartouche présente les outils du charpentier, propriétaire du lieu, et indique la date de construction : 1868 (illustration).
Les bâtiments de deux cafés, visibles sur des cartes postales du début du XXe siècle sont encore en place (DELATTRE, 2019). Le premier, dit café Demoriaine, se trouvait au n°1 de la rue de Froissy (illustration) ; le second, dit café Thomas, au n°35 de la rue de l’Église (illustration).
Enfin, des maisons en brique se remarquent par le traitement décoratif de leur façade (rue de la Chaussée : n°17 (illustration), n°21 (illustration), n°25) et par leur envergure (n°19 et n°33 de la rue de l’Église, n°20 de la rue de la Chaussée).
Si le n°53 de la rue de la Chaussée ressemble à un commerce, sa nature n’a pas pu être identifiée en l’état actuel des connaissances (illustration).
Évolution dans l'emploi des matériaux de construction
Le torchis et le pan de bois étaient les matériaux de construction les plus courants jusque dans la seconde moitié du XIXe siècle où la brique se diffuse largement grâce à l’industrialisation de sa production et à l’arrivée du chemin de fer sur le plateau picard. Plusieurs constructions sont encore identifiables (exemples, rue de la Chaussée : maison d’artisan au n°31 (illustration), grange sur rue au n°35 (illustration)). Le pan de bois peut être essenté de planches pour le protéger des intempéries (pignon du n°35 de la rue de la Chaussée par exemple (illustration)). Le bois est employé dans les menuiseries des portes charretières et offre parfois de remarquables exemples (n°32 de la rue de l’Église (illustration), imposte de porte piétonne n°4 de la rue Mariette (illustration)).
La large diffusion de la brique à partir de la seconde moitié du XIXe siècle est matérialisée dans le village par des dates portées sur la maison au n°21 (1868) et sur la grange au n°35 (1872) de la rue de la Chaussée (illustrations). Les propriétaires les plus riches font ainsi reconstruire leurs logis en brique. Les bâtiments agricoles des fermes les plus importantes sont également réédifiés en brique comme l’ancienne ferme seigneuriale en face de l’église.
Enfin, les pavillons construits à partir des années 2000 sont en béton.
En ce qui concerne les couvertures, le nombre de toits en chaume a reculé au cours du XIXe siècle à la suite des arrêtés préfectoraux les interdisant pour éviter les incendies. Les données disponibles dans les recensements de population indiquent qu’en 1841, sur les 118 maisons du village, 97 sont couvertes en chaume contre 16 en tuile et 3 en ardoise. En 1861, sur 117 maisons, plus que 59 sont en chaume, 24 sont en ardoise et 34 en tuile. La tuile flamande se retrouve aujourd’hui encore sur certains bâtiments comme la grange en pans de bois au n°5 bis de la rue de la Chaussée (illustration).
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Période(s)
- Principale : 18e siècle , (incertitude)
- Principale : 3e quart 19e siècle
- Principale : 2e moitié 20e siècle
- Principale
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Dates
- 1868, porte la date
- 1872, porte la date
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Documents figurés
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Reuil-sur-Brêche. Cadastre rénové, section A, feuille 2, 1933 (AD Oise ; 916 W 353).
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Reuil-sur-Brêche. Cadastre rénové, section D, feuille 2, 1933 (AD Oise ; 916 W 353).
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Reuil-sur-Brêche. Cadastre rénové, section F, feuille 3, 1933 (AD Oise ; 916 W 353).
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Reuil-sur-Brêche. Cadastre rénové, section G, feuille 2, 1933 (AD Oise ; 916 W 353).
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Reuil-sur-Brêche. Cadastre dit napoléonien, tableau d'assemblage, 1809 (AD Oise ; EDT 349 / 1 G 1).
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Reuil-sur-Brêche. Cadastre dit napoléonien, section B, feuille 2, 1809 (AD Oise ; EDT 349 / 1 G 1).
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Reuil-sur-Brêche. Cadastre dit napoléonien, section C, feuille unique, 1809 (AD Oise ; EDT 349 / 1 G 1).
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Reuil-sur-Brêche. Cadastre dit napoléonien, section D, feuille unique, 1809 (AD Oise ; EDT 349 / 1 G 1).
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Reuil-sur-Brêche. Cadastre dit napoléonien, section E, feuille unique, 1809 (AD Oise ; EDT 349 / 1 G 1).
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Reuil-sur-Brêche. Cadastre dit napoléonien, section F, feuille unique, 1809 (AD Oise ; EDT 349 / 1 G 1).
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).