Les types d’habitat
Les fermes sont les plus représentées dans l'habitat de Bonneleau. Elles sont de taille plus ou moins importante selon la profession et le statut social de leurs habitants (ménagers, journaliers ou cultivateurs et propriétaires). À la sortie sud du hameau (n°1 (ill.)) se trouve un gros domaine en brique, avec logis en fond de cour et bâtiments d’exploitation au nord de la parcelle. Il est fréquent que les fermes importantes soient implantées à l’extrémité de l’agglomération en raison de leur structuration plus tardive. Le n°5 (ill.), avec son long bâtiment agricole perpendiculaire à la rue devait également être une ancienne exploitation importante.
La typologie de la ferme picarde traditionnelle avec sa grange alignée sur la rue est également représentée à Bonneleau (au n°10 où l’ancienne emprise de la ferme ne comprenait que la largeur de la grange ; grange située en face du n°10 (ill.); et les restes de celle visible dans la rue menant au château). Ainsi, l’existence de ces fermes, qui sont rarement en activité aujourd’hui, témoigne de l’installation de petites et moyennes exploitations à Bonneleau dans la première moitié du 19e siècle. Les activités agricoles du village ne sont plus monopolisées par la ferme du château.
D’autres fermes ont leur logis alignés sur la rue (logis de la ferme du n°10 (ill.) construit dans les années 1950 après l'incendie de 1940, ferme n°12 (ill.)).
Les autres habitations ont des vocations résidentielles. Elles sont implantées en fond de parcelle, accessibles par un portail installé le long de la rue (n°3, 6 et 14 qui est l’ancienne maison du receveur de la ferme du château (ill.)).
Les matériaux de construction
Les constructions les plus anciennes sont peut-être celles en pierres de taille calcaire aux n°16 (ancienne école) et 14 (ancienne maison du receveur de la ferme du château). Il est possible de les dater de la première moitié du 19e siècle. Le choix de la pierre comme matériau s’explique par la présence de carrières à Bonneleau.
La brique est toutefois le matériau le plus représenté à Bonneleau, tant dans les logis (n°10 (ill.), 5 (ill.), 1 (ill.) par exemple), que dans les bâtiments agricoles où elle est employée dans les maçonneries de façade (solins, murs) ou de pignons (mur-pignon sur rue avec couteaux picards au n°6). Les maçonneries en torchis sont rares. Elles ont souvent été remplacées par la brique à la suite de remaniements des maçonneries (bâtiment agricoles du n°5, n°18). Surtout, l'incendie qu'a connu Bonneleau en 1940 dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale a entraîné des destructions et des reconstructions en brique dans les années 1950 (logis des n°10 (ill.) et 12 (ill.) par exemple).
Les couvertures sont en ardoise pour les édifices les plus anciens (n°14 (ill.) et 16), et les fermes importantes (n°1 (ill.), 5 (ill.)), en tuile mécanique et tuile panne flamande pour le reste de l’habitat.