Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
- patrimoine industriel, arrondissement de Beauvais
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes de la Picardie Verte - Formerie
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Commune
Saint-Samson-la-Poterie
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Adresse
2, 4 rue de la Briqueterie
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Cadastre
1985
A 21, 412 à 414, 418, 476
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Dénominationsusine de poterie, usine de céramique
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Précision dénominationusine de carrelage
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Appellationsusine Briard-Foucault, usine Desmarquest, Carrelages de Saint-Samson
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Parties constituantes non étudiéesaire des matières premières, atelier de fabrication, four industriel, logement patronal
L'origine de cette usine remonte à 1836, date à laquelle Lévêque crée sa briqueterie tuilerie, dont il complète progressivement la production par la fabrication de poterie culinaire. En 1885, l'usine est reprise par Jules Briard, faïencier et compagnon du tour de France. A la production initiale, il apporte son expérience à la production de poterie culinaire, avant de développer la production des creusets réfractaires pour métaux. Jules Briard donne ainsi une nouvelle orientation industrielle avec un fort potentiel de débouché économique et fait élever la plupart des bâtiments encore existants aujourd'hui. En 1890, le nouveau site industriel fonctionne avec trois fours de cuisson. L'entreprise atteint son apogée entre 1900 et 1914. Symbole de cette réussite, Jules Briard fait élever, en 1910, à côté de son usine un imposant logement patronal, dont il confie la réalisation à l'architecte rouennais Petit-Gheni. Interrompus en raison de la Première Guerre mondiale, les travaux ne s'achèveront qu'en 1919. Gaston, fils de Jules, prend la succession de l'entreprise à partir de 1920. On lui doit notamment d'avoir développé la poterie culinaire émaillée à base d'oxyde de plomb (alquifoux). Mais cette production est rapidement abandonnée en raison des risques de saturnisme. Gaston Briard concentre alors ses efforts sur la production de creusets en terre réfractaire pour la fusion des métaux cuivreux et des métaux non ferreux, ainsi que dans les briques et pièces réfractaires. Après l'arrêt de l'entreprise durant la Seconde Guerre mondiale, André Briard prend la succession de son père, décédé en 1945. L'entreprise familiale est ensuite cédée en 1967 à Desmarquest, propriétaire et industriel voisin, établi également à Ferrières (Seine-Maritime). Sa production de carrelage céramique est maintenue jusqu'en 1972, date à laquelle l'activité est concentrée à Ferrières. L'usine de Saint-Samson-la-Poterie est abandonnée jusqu'en 1975 ; date à laquelle Gilles Nadal reprend le site et décide de poursuivre la fabrication de carrelages céramiques.
En 1990, la production mensuelle de l'usine est de 2.800 mètres carrés de carrelages, cuits dans les deux fours conservés de l'ancienne usine, alimentés désormais au gaz, en remplacement du charbon. Les machines destinées au broyage, moulage, tours de menuiserie étaient alimentées d'abord par une machine à vapeur de 30 ch. Elle est remplacée vers 1920 par un moteur à gaz pauvre, puis par un moteur diesel à pression d'huile lourde, du constructeur valenciennois Duvant en 1940. Cette machine énergétique (étudiée) est toujours en place et en fonctionnement.
Marque de fabrique : initiales B F séparés par un pichet en céramique.
Nombreuses récompenses aux expositions industrielles de Rouen (médaille de bronze en 1859 ; médaille d'argent en 1884), de Beauvais (médaille d'argent en 1879 et 1885), ainsi que médaille de bronze à l'exposition universelle de 1900.
Au début du 20e siècle, l'usine emploie environ 60 personnes. Vers 1950, le nombre d'employés n'est plus que de 35 et baisse encore au cours de la seconde moitié du 20e siècle. En 1990, l'usine emploie une dizaine de salariés.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 19e siècle, 4e quart 19e siècle, 1er quart 20e siècle
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Dates
- 1836, daté par source, daté par tradition orale
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Auteur(s)
- Auteur : architecte attribution par tradition orale
L´usine, forme, à la sortie du village, un ensemble homogène et complet avec toutes les parties production attenantes au logement patronal. Les entrepôts aux matières premières, situés derrière les ateliers, sont constitués de bâtiments modernes, simplement construits en parpaings de béton et couverts de tôles nervurées. Tous les ateliers, destinés au broyage, au moulage et aux fours de cuisson, ainsi que les ateliers de menuiserie, où se fabriquaient les moules en bois, la forge attenante et les bureaux, sont construits en brique. Les ateliers de cuisson, dans lesquels sont encore utilisés deux des trois fours intermittents à flamme renversée, sont surmontés d'un étage, dans lequel la chaleur dégagée par les fours est utilisée au séchage des carreaux céramiques avant cuisson. Le plancher en bois qui sépare les deux niveaux est porté par une série de colonnes en fonte réparties dans l'axe longitudinal des ateliers et autour des fours. Ces fours sont de type couchés à pans inclinés. Leur capacité est de 950 m² de carreaux pour l´un, et 850 m² pour l´autre. Autrefois alimentés au charbon, ces fours ont aujourd'hui été adaptés pour fonctionner au gaz. Les trois cheminées d'usines tronconiques en brique qui sortent de la toiture en ardoise de ces ateliers, sont ornées pour deux d'entre-elles d'un couronnement en briques réfractaires blanches. La troisième, plus tardive, est haute d'une trentaine de mètres. Elle est la seule à être utilisée pour les deux fours en activité. Outre le couronnement des cheminées, un soin particulier est apporté à l'architecture de certains bâtiments, comme à celle des bureaux ou de l'atelier de broyage, animés de bandes saillantes, d'appareillage en chevrons ou de jeux de modillons en briques. Les ateliers de fabrication portent quant à eux une frise courant sous la corniche, composée d'une succession de tables ornées de briques vernissées formant un réseau de losanges. Enfin, le site comprend également plusieurs bâtiments à usage de magasins ou de remises pour le stockage des moules, simplement charpenté en bois et recouverts d'un essentage de bois. Les plus récents sont plutôt recouverts d'un essentage de tôles ondulées. Le logement du chauffeur, situé à l´entrée de l´usine, présente trois travées en façade. Il est construit en brique et crépi, à l´exception des éléments de décor aux angles et aux linteaux de fenêtres, soulignées d'un harpage de briques apparentes. Ce logement est couvert d'un toit en ardoise, à longs pans et pignons couverts. Le logement patronal, qui jouxte les bâtiments de production, est construit en brique et crépi moucheté, à l'exception des encadrements de baies et des angles ornés de jambages harpés en briques apparentes. Il se compose d'une élévation complexe, à plusieurs corps et pavillons, formant un volume à décrochements. Il est à un étage carré surmontant un rez-de-chaussée surélevé, et coiffé d'un comble à surcroît, éclairé de plusieurs lucarnes de toit. La couverture en ardoise adopte également une composition complexe, spécifique à chaque partie de l'immeuble. Elle combine des toits à longs pans et pignons couverts, un toit brisé en pavillon, un toit bombé et des toits en pavillon pour une partie des lucarnes. Les ferronneries de la porte d'entrée ainsi que la grille fermant la propriété portent les initiales BF, pour Briard-Foucault.
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Murs
- brique
- béton
- essentage de planches
- essentage de tôle
- crépi moucheté
- parpaing de béton
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Toitstuile mécanique, ardoise, tôle nervurée
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Étages1 étage carré, étage de comble
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Couvertures
- toit à longs pans
- toit brisé en pavillon
- toit en pavillon
- toit bombé
- pignon couvert
- croupe
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Énergies
- énergie thermique
- machine à vapeur à piston
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Typologiesfour de cuisson intermittent à flamme inversée
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Éléments remarquablesmachine énergétique, machine de production
Machine énergétique en place (moteur Duvant de 1940). La production actuelle de carrelages céramiques s'effectue encore avec des techniques anciennes et des machines anciennes (presses à bras). L'entreprise a conservé des moules de creusets réfractaires anciens.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de l'Oise
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- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) AGIR-Pic
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Documents d'archives
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AD Oise. Série M ; Mp 2549. Etablissements dangereux, insalubres ou incommodes, commune de Saint-Samson-la-Poterie.
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AD Oise. Série U ; 6 Up 346. Tribunal de Beauvais. Déclarations de sociétés. Création de la société en nom collectif J. Communeau et Driard, 3 septembre 1875. Statut de la société en commandite par action du Gaz de Grandvilliers, sous la raison sociale Renard et Cie, 7 mars 1875.
Acte de la création de société Briard-Deshayes, fabricant de poterie fine en tous genre à Saint-Samson-la-Poterie, canton de Formerie, devant Me Edmond Amédée Victor Lecomte, notaire à Songeons, 30 janvier 1875. -
AD Oise. Série U ; 6 Up 347. Tribunal de Beauvais. Déclarations de sociétés.
Dissolution de la société Briard et Deshayes à Saint-Samson-la-Poterie, devant Me Bunel, notaire à Feuquières, 29 décembre 1882.
Bibliographie
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GRAVES, Louis. Précis statistique sur le canton de Formerie, arrondissement de Beauvais (Oise). In Annuaire de l'Oise. Beauvais : Achille Desjardins, 1850.
p. 110-111
Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France
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