Dossier d’œuvre architecture IA59004483 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, jardins remarquables
Jardin de Alain Lefranc
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération Douaisis Agglo - Douai
  • Commune Waziers
  • Adresse 169 rue Célestin-Dubois
  • Dénominations
    jardin
  • Appellations
    Lefranc Alain
  • Parties constituantes non étudiées
    logement

Monsieur Alain Lefranc est né en 1951. Il commence à travailler à l’âge de 14 ans dans une miroiterie. Puis il a suivi une formation pour passer un CAP de peintre en bâtiment et tapisserie. A l’âge de 18 ans il est entré dans une usine produisant du zinc et d’autres métaux à Auby (Compagnie Royale Asturienne de Mines puis Umicor) d’abord en tant que peintre puis pour travailler au laminoir de zinc, à la chaine et posté en trois huit. Il achève sa carrière comme conducteur de cabine de contrôle de la production. Il a travaillé au total pendant 41 ans.

Aujourd’hui âgé de 64 ans il est retraité depuis environ 10 ans. Il a commencé la décoration de son jardin dans les années 1975 ; l’agencement des chutes de carrelage date des années 1980 et le personnage en ciment date de 1990 environ. « Mon habitude du matin, quand je me levais le matin, mon café, mon journal, ma casquette, mes clés, j’ouvrais les portes et faisais sortir mes chats et après je me mettais au boulot, ma bétonnière tournait, allez et puis voilà, c’était ma passion. »

Des photographies prises en 2000 et 2006 montrent que le site s’est dégradé depuis : les jets d’eau qui sortaient de la gueule des lions se sont taris, le nombre de félidés s’est réduit à cause des intempéries. Des animaux tels qu’un héron et des nains de jardin ont disparus . Une des trois fontaines à vasques a été comblée, elle sert de jardinière de fleurs géante. Les portions de carrelages découpés en forme de triangle et collées sur les parois ont perdu de leurs éclats… mais le géant Arthur Bils a conservé ses couleurs claires, dans son « costume-cravate » bien taillé et son expression sérieuse rappelle un peu celle de son maître d’œuvre.

Un article est paru dans un journal local en 2011.

  • Période(s)
    • Principale : 20e siècle

L'œuvre principale représente un personnage portant un camion à bout de bras dans la position du Titan, décrit comme étant Arthur Bils arborant un camion de la marque Unic. Bills Deroo est une entreprise de transport située à côté de la maison de monsieur Lefranc. C'est le premier modèle de camion Berliet acquis par Bills Deroo. Celui-ci rappelle également à monsieur Lefranc le véhicule conduit par François le camionneur qui livrait des pommes de terre quand il était enfant. Ce camion perdait quelquefois sa marchandise et les enfants récupéraient les pommes de terre tombées par terre ; ils s'accrochaient également à celui-ci pour faire une partie du trajet pour se rendre à l'école.

A propos de cette sculpture, A. Lefranc se rappelle : « Je me dis tout le temps, il penche, il va tomber un jour le bonhomme : il y a des fers à béton aussi gros qu’un bâton qui passent à travers le col et ça rejoint le corps ; j’ai creusé dans l’argile, j’ai mis des fers à bétons, j’ai fait un coffrage, j’ai coulé le béton ; les fers à bétons dépassaient et, à partir de là, j’ai fait des jambes et des pieds et j’ai construit le géant, il était plus haut. Pendant le séchage, il y a eu une tempête et tout s’est écroulé. Heureusement j’ai récupéré le buste et je l’ai posé sur une pyramide tronquée. Le camion n’en a pas l’air mais il est en briques recouvertes de ciment et pour les roues, j’ai récupéré les roues de vélos d’enfants, je les ai coupées en deux puis j’ai coulé du béton dedans, par-dessus j’ai fait l’imitation de la couleur d’un pneu ».

A l'entrée du jardin, à proximité de la maison, Monsieur Lefranc a réalisé une chevalement de mine miniature de type métallique des années 1950) constitué de matériaux de récupération comme deux roues de vélo pour les molettes, un élastique à bâche de camion, une queue de fer remontée de la mine par son beau-père, un sommier de lit, des roulettes de caddy déjantées, un moteur d'essoreuse à salade et des cuillères à soupe.

Le jardin est comprend également deux bassins à poissons situés de part et d'autre d’une l'allée centrale gardée par deux lions en ciment et délimitée par un muret constitué, à certains endroits, de briques de verre légèrement colorées et recouvert d’éclats de carrelage de couleur claire. Dix autres lions jadis intégrés à un système de jets d’eau, sont installés sur le rebord des bassins. Un maximum de la surface des murs est carrelé avec des carrelages de récupération.

Sur le rebord d’un des bassins, une niche en forme d’ogive accueille la silhouette d’une pin-up achetée dans le commerce. La touche colorée est apportée par les nombreuses fleurs plantées, coquelicots, œillets et roses d’Inde. Le reste du jardin est réservé à la pelouse et au potager, on y trouve une girouette représentant une coccinelle.

Enfin sur le toit, un coq en zinc, récupéré lui aussi, est posé sur la cheminée ; il est repeint régulièrement de couleurs vives.

  • Techniques
    • maçonnerie
    • sculpture
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général