Photographe. Région Hauts-de-France.
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Nord - Pas-de-Calais - Valenciennes
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Commune
Valenciennes
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Adresse
1 place de l'Hôpital-général
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Cadastre
1953
AR
163
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Dénominationshôpital général
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AppellationsHôpital du Hainaut, Maison de retraite du Hainaut
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Destinationshôpital général, hospice, maison de retraite
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Parties constituantes non étudiéeschapelle
L'hôpital général de Valenciennes dit hôpital du Hainaut, fut fondé par les lettres patentes du 15 mars 1751, lesquelles affectèrent le produit d' un impôt de deux liards par pot de bière forte, levé sur toute la province du Hainaut français, au financement du chantier de construction car cet établissement était destiné à recevoir tant les vieillards indigents et enfants abandonnés de la ville de Valenciennes que ceux du reste de cette province. Les plans définitifs furent dressés le 15 juillet 1751 par l'ingénieur des Ponts et Chaussées de la province, Charles-Toussaint Havez, après avoir été examinés à Paris par l'architecte Pierre Contant d'Ivry. Le devis fut établi le 8 juin 1752 et les travaux adjugés à Coquelet, entrepreneur. En 1752 le sol du terrain d'assiette fut remblayé sur une hauteur d'un mètre à la suite du relèvement du niveau des rues circonvoisines. Les travaux de construction auraient été entrepris en juillet 1752, sous la conduite de Gillet, architecte de la ville de Valenciennes. Le gros œuvre était achevé, au moins pour l'essentiel, en 1766, et l' établissement fut inauguré le 1er juillet 1767. En fait le chantier dura encore jusqu'en 1774 car restait, semble-t-il, à finir d'édifier la chapelle.
Le service de santé des armées obtint en 1831 la concession de tout le corps de bâtiment dressé sur le côté gauche de la cour d'honneur ainsi que la moitié gauche du corps de bâtiment situé en façade, pour y transférer les service de l'hôpital militaire et cette occupation par l'armée dura jusqu'en 1894, et ce en dépit des protestations de la commission des hospices civils qui souhaitait récupérer l'ensemble des locaux car elle manquait de place pour héberger ses vieillards. En 1940 la charpente de la toiture fut détruite par un incendie, le voûtement des salles du premier étage ayant empêché que l'incendie ne se propageât aux niveaux inférieurs. Au lendemain de la guerre, la toiture ne fut pas restaurée et fut remplacée par une couverture en béton armé à faible pente. Divers travaux d'aménagement furent effectués dans le cadre de la politique dite abusivement d'humanisation des hôpitaux entreprise dès les années 1960, puis accélérée à partir de 1974 avec l'arrivée de Valéry Giscard d'Estaing à la tête de l'État et la nomination de Simone Veil au ministère de la santé. En raison de la très grande hauteur des salles (7,5 mètres au rez-de-chaussée), de faux plafonds furent établis au rez-de-chaussée de l'aile gauche et sur l'ensemble du premier étage du corps de logis principal afin d'améliorer le confort des pensionnaires ; l'espace perdu au-dessus du faux plafond ne fut cependant pas aménagé en niveau habitable afin d'accroître la capacité d'accueil comme ce fut le cas presque partout ailleurs. Lors de ces mêmes travaux de réaménagement, les anciennes salles furent cloisonnées verticalement afin de déterminer la formation de chambres de plus petite taille, sinon strictement individuelles, ce afin d'offrir davantage d'intimité aux pensionnaires. Ce fut en 1975 que l'établissement troqua son nom d'hospice pour celui de maison de retraite en raison de l'application de la loi du 30 juin 1975.
La communauté d’agglomération de Valenciennes métropole commença à s'installer en 2001 dans la partie droite de l'édifice autour de l'ancienne cour dite des cuisines. La désaffectation de l'édifice en tant que maison de retraite était dès lors programmée à brève échéance et les derniers pensionnaires quittèrent l'établissement en janvier 2009. L'ensemble des bâtiments enclosant la cour d'honneur formant le corps de logis principal fut cédé, en 2011, à une société immobilière, la Financière Vauban afin d'y aménager divers équipements dont un hôtel de luxe et des appartements au nombre de 160 environ. Dans le cadre de ces aménagements, sont prévues la restauration à l'identique de la toiture anéantie par l'incendie en 1940 ainsi que la restitution des lucarnes qui s'ouvraient sur ses versants.
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Période(s)
- Principale : 3e quart 18e siècle
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Dates
- 1752, daté par source
- 1770, porte la date
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Auteur(s)
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Auteur :
Havez Charles-Toussaintingénieur des Ponts et Chaussées attribution par sourceHavez Charles-ToussaintCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- Auteur : entrepreneur attribution par source
- Auteur : architecte attribution par source
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Auteur :
La surface totale du terrain d'assiette de forme trapézoïdale, se monte à un hectare et 60 ares. Les bâtiments sont distribués autour de trois cours : la cour d'honneur, celle des services ou des cuisines sur sa droite et celle des insensés sur l'arrière de la précédente. Les quatre corps de bâtiment qui encadrent la cour d'honneur forment un quadrilatère de 70 m de profondeur, et de 50 m de développement en façade. Les maçonneries sont en brique et pierre calcaire dite pierre bleue (calcaire de l'âge carbonifère) avec le chambranle des baies appareillé en jambes harpées. Les angles extérieurs du corps de logis principal sont à pans coupés. Le balcon en fer forgé surmontant le portail d'entrée porte les dates correspondant à la durée des travaux (1752-1774). Hormis le petit bâtiment des insensés dont les étages sont plafonnés, les autres bâtiments sont voûtés, et ce depuis le sous-sol jusqu'au premier étage, avec des voûtes en pendentifs ; ces voûtes retombent sur trois rangées de piliers déterminant ainsi une structure porteuse qui apparente cet édifice aux casernes dites à l'épreuve (des bombes). Les quatre galeries continues ainsi formées sont recoupées de place en place par des cloisons de manière à ménager des réfectoires et des dortoirs de taille diverse. Une galerie de communication régnant sur la face interne des bâtiments distribue, à chaque niveau, ces différentes salles. Dans le corps de bâtiment situé en façade où siègent les services administratifs, le rez-de-chaussée est entresolé depuis l'origine de la fondation. La chapelle qui est établie dans l'axe de la cour d'honneur (chevet en forme d'abside saillant sur l'élévation postérieure), s'élève de fond sur toute la hauteur de l'édifice et son vaisseau central est couvert de voûtes en berceau à lunettes : ses tribunes communiquent avec la galerie de service du premier étage ; la date de 1770 est inscrite sur un des arcs doubleaux du vaisseau central de la nef. Quatre escaliers dans œuvre, un à chaque angle du quadrilatère, donnent accès au premier étage. Les sols des différents niveaux sont dallés en pierre bleue. La toiture actuelle à deux pans en très faible pente fut mise en place à la suite de l'incendie qui consuma la charpente des combles au début de la Seconde Guerre mondiale : elle a remplacé une toiture à longs pans brisés. La cour des services est flanquée, sur le côté droit, par un bâtiment d'un seul niveau, rythmé par des arcades en plein cintre, qui abritait les remises.
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Murs
- calcaire pierre de taille
- brique pierre avec brique en remplissage
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Toitsbéton en couverture
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Plansplan rectangulaire régulier
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Étagessous-sol, rez-de-chaussée surélevé, entresol, 1 étage carré, 1 vaisseau
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Couvrements
- voûte en pendentifs voûte en berceau, à lunettes en brique
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans brisés
- toit à deux pans
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Escaliers
- escalier symétrique
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie, suspendu
- escalier de distribution extérieur
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Statut de la propriétépropriété publique
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Protectionsclassé MH, 1945/06/18
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Référence MH
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département du Nord - Archives départementales
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- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Documents d'archives
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AD Nord. Série C, Intendance du Hainaut ; C 5801. Hôpital général, projet de construction par Charles-Toussaint Havez (1750-1751).
-
AD Nord. Série C, Intendance du Hainaut ; C 5802. Hôpital général, projet de construction par Charles-Toussaint Havez (1750-1751).
-
AD Nord. Série R, affaires militaires ; 2 R 970. Proposition de bail ou de vente de l’hôtel-Dieu à l’administration de la Guerre (1858).
Bibliographie
-
Les établissements hospitaliers de Valenciennes. [s.l.] : [s.n.] (Valenciennes : imprimerie de Dehon), 1937.
-
DESREUMAUX, Roger. "Un cartographe hennuyer du XVIIIe siècle : Charles Havez". In : Mélanges de science religieuse. Lille, Facultés catholiques, 1966.
p. 201-215. -
LA BASSERVE, Estelle de. L’hôpital général de Valenciennes (1751-1789). Université de Lille III, mémoire de maîtrise, 1997.
-
MARÉCAILLE-STIEVENARD, Yvette. "Des premiers établissements hospitaliers à la fondation remarquable de l’hôpital général de Valenciennes au XVIIIe siècle". Valentiana, N°8 (décembre 1991), pp. 73-86.
-
PINON, Pierre. "L’hôpital du Hainaut". In : Valenciennes. Les canonniers. Paris : éditions Norma, 1998.
p. 38-57. -
RYCKEBUSCH, Olivier. Les hôpitaux généraux du Nord au siècle des Lumières (1737-1789). Villeneuve-d'Ascq : Presses universitaires du Septentrion, 2017.
Documents figurés
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Plan de l'hôpital général du Hainaut (AD Nord ; C 5802).
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Plan de l'Hôpital général du Hainaut [plan de distribution générale du rez-de-chaussée avec indication des parties occupées respectivement par l'hôpital militaire et par l'hospice civil], 1858 (AD Nord ; 2 R 970).
Né en 1950 en Algérie. Titulaire d’un doctorat en médecine - thèse soutenue en 1995 : « Histoire et architecture des amphithéâtres d’anatomie et des salles de dissection à Paris sous l’Ancien Régime » -, d’un certificat de médecine tropicale-santé dans le monde, d’une licence de langue et civilisation arabe, enfin d’un D.E.A. d’histoire de l’art soutenu en 1999 : « Histoire des locaux destinés à l’enseignement de l’anatomie dans les institutions parisiennes : de la création de l’École de santé de Paris à la construction du premier institut d’anatomie (1794-1832) ».
Après sa réussite au concours de conservateur du patrimoine en juin 1985, Pierre-Louis Laget a occupé de 1985 à 2017 un poste de chercheur dans le service de l’Inventaire de la Région Nord-Pas-de-Calais (puis Hauts-de-France).
Né en 1950 en Algérie. Titulaire d’un doctorat en médecine - thèse soutenue en 1995 : « Histoire et architecture des amphithéâtres d’anatomie et des salles de dissection à Paris sous l’Ancien Régime » -, d’un certificat de médecine tropicale-santé dans le monde, d’une licence de langue et civilisation arabe, enfin d’un D.E.A. d’histoire de l’art soutenu en 1999 : « Histoire des locaux destinés à l’enseignement de l’anatomie dans les institutions parisiennes : de la création de l’École de santé de Paris à la construction du premier institut d’anatomie (1794-1832) ».
Après sa réussite au concours de conservateur du patrimoine en juin 1985, Pierre-Louis Laget a occupé de 1985 à 2017 un poste de chercheur dans le service de l’Inventaire de la Région Nord-Pas-de-Calais (puis Hauts-de-France).