Le territoire de Saint-Clément, situé au sud du canton d´Aubenton, s´étend sur une superficie de 5,01 km2 et présentait, en 1999, une densité de 11,78 hab./km2, inférieure à la moyenne du canton. C'est l'une des plus petites communes du canton.
Le village de Saint-Clément se situe à 13 km d´Aubenton, ce qui représente un trajet à pied d´environ 2 h 40 mn, et à 7,8 km de Plomion (hors étude), canton auquel la commune fut rattachée de 1793 à 1801. Il est également séparé de Coingt par une distance de 3,5 km, d'Iviers par 6,3 km (environ 1 h 15 mn).
La population, qui s´élevait à 164 habitants en 1800, a progressé de 24% durant le 1er tiers du 19e siècle pour atteindre son maximum (204 habitants) dès 1836, comme Jeantes, et son seuil le plus bas (59 habitants) en 1999 (date du dernier recensement).
Implantation du bâti
L´habitat est regroupé dans le village, implanté sur le plateau dominant la vallée de la Blonde.
Le village présente une trame annulaire. L'église y est implantée en site de carrefour, au nord du village, à l'opposé du château, près duquel il existe également un oratoire. Le moulin (disparu), au nord de la commune, constituait le seul habitat isolé.
Habitat
Les maisons et les fermes recensées à Saint-Clément
Datation
Le bâti en pan de bois et torchis date majoritairement de la 1ère moitié du 19e siècle. Une seule ferme pourrait avoir conservé des élévations de la fin du 18e siècle. Les fermes ou les logis construits ou reconstruits en brique datent du milieu ou de la 2e moitié du 19e siècle, quelques fermes ont été construites au cours de la 1ère moitié du 20e siècle. Seuls deux logis comportent une datation par fers d'ancrage, respectivement 1849 et 1860. La date de 1820 sur le linteau de cheminée du logis d'une ferme a également permis de dater ce bâtiment. La relative homogénéité du bâti, et paradoxalement l'abandon de certaines exploitations, en font l'un des villages à avoir le mieux conservé son aspect originel.
Description
Les fermes sont en pan de bois et torchis, avec souvent la présence d'un enduit ou d'un essentage d'ardoise et de planches. Elles comportent un solin en brique, sauf celles datant de la 2e moitié du 19e siècle et de la 1ère moitié du 20e siècle qui ont été construites ou reconstruites en brique. Certains soubassements ou élévations présentent également un appareil en moellon de silex. La pierre bleue est présente pour les linteaux ou l'encadrement des ouvertures. La couverture en demi-croupe en ardoise est la norme. Possédant un sous-sol voûté en brique ou en silex, les maisons ou fermes sont en rez-de-chaussée avec un comble à surcroît.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.