Une sucrerie est construite au début du 20e siècle à Feuquières-en-Vimeu. Les plans de 1902, conservés aux archives départementales (série M), indiquent l'emplacement projeté de cette dernière ainsi que des bassins de décantation. La sucrerie possédait également un embranchement ferroviaire, au nord, qui rejoignait la ligne Le Tréport-Abbeville. Construite en briques, la sucrerie était composée de deux bâtiments disposés parallèlement à la rue. Ils comportaient sept salles qui accueillaient notamment des appareils de lavage, des presses à cossettes avec un système Bergreen, une chaudière à carbonater, une pompes à écumes, une pompe à gaz, un filtre mécanique pour jus et pour sirop, une chaudière à sulfites, un four à souffre, une chaudière à cuire ainsi que des bacs d'emplis. Elle est connue en 1905 sous le nom de SA de la sucrerie du Vimeu.

Après la fermeture de la sucrerie de Feuquières-en-Vimeu, le site est transformé en fonderie et en émaillerie en 1912. L'usine participe à l'effort de guerre entre 1914 et 1918 en concevant des baïonnettes et des grenades.

Elle est connue, en 1930, comme fonderie et émaillerie d'appareil à gaz de la société Auer et fabrique des supports en fonte de réverbères ainsi que des appareils de chauffage et de cuisine.

La marque Auer est créée en France, en 1892, fondée sur l'exploitation du brevet sur l'éclairage à incandescence, inventé par la chimiste autrichien Carl Auer Von Welsbach en 1885. Ce nouveau produit connu à travers toute l'Europe reste un mode d'éclairage très répandu, jusqu'au milieu du 20e siècle.

Dans les années 1960, Auer s'impose comme le leader du chauffage au gaz. L'entreprise étend donc ses ateliers de fabrication et ses bureaux à l'est du site.

L'usine encore en activité aujourd'hui oriente aussi ses recherches et sa production vers les pompes à chaleur et les chauffe-eau thermodynamiques (secteur thermique).

En 1902 l'usine disposait de cinq générateurs et de 3 appareils à vapeur.

Le panorama de l'industrie de 1962 indique que celle-ci employait plus de 100 salariés, plus de 425 en 1983 et plus de 330 en 1985.